Review

Sept ans! Oui, cela fait sept longues années que les fans de bonne simulation de tennis n’ont plus rien à se mettre sous la dent depuis l’excellent Top Spin 4. Alors quand Bigben Interactive nous promet un tout nouveau jeu dédié à la balle jaune et développé par, je cite, « les créateurs de Top Spin 4« , on ne pouvait qu’être over-hypé comme des fous! Seulement voilà, ces fameux « créateurs » ne sont en fait qu’un producteur qui a réussi à se barrer du projet entre temps et un responsable des animations qui bosse en consultant externe… Et vous savez quoi? Dès la première partie lancée pour ce Tennis World Tour, le laxisme se voit direct! Breakpoint parviendra-t-il quand même à sauver les meubles ou le titre n’est-il sorti que pour faire de l’argent facile durant Roland Garros? La réponse dans notre vidéo-test complet!

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 10/20

Ouch, le moteur 3D de Tennis World Tour pique méchamment les yeux! Entre modélisation des joueurs (et c’est encore pire pour les joueuses) loin des standards actuels, public dupliqué à l’extrême, arbitre statique et décors assez pauvres, le titre de Breakpoint ne flatte pas la rétine, loin de là. Et on ne vous parle pas des bugs de collision sur les frappes de balles! Heureusement que les animations s’avèrent plutôt crédibles et que les textures au sol font le job.

Gameplay/Scénario: 9/20

Le mode carrière ne propose pas de réel scénario, et à l’heure des The Journey dans FIFA et autres modes story dans NBA 2K, on trouve ça vraiment chiche. Heureusement, il incorpore une gestion des cartes de pouvoir et un côté RPG avec des points de compétences à répartir en fonction des niveaux d’expériences accumulés. Niveau gameplay, le tutorial nous apprend un à un tous les coups du tennis et on se dit que les matches vont être stratégiques à souhait avec une telle palette de mouvements et de placements de balle mais une fois en jeu… on déchante vite! Alors certes, quand tout se goupille bien, les sensations sont vraiment bonnes et certains points peuvent être construits comme on les aime, mais la moitié du temps, vous allez avoir à faire à des bugs de collision face à un adversaire qui rattrape des balles pourtant trop loin de sa raquette  ou à  votre joueur qui se bloque carrément et refuse de frapper alors qu’il est pourtant pile sur la cible. Ultra frustrant, sans parler de l’impossibilité de placer ses services où on l’entend et des animations qui les précèdent, bien lourdes et… impossibles à zapper!

Bande-Son: 10/20

Si les bruitages sont convaincants en termes de frappe de balle et que les musiques de menu s’avèrent sympathiques, on hurlera au scandale face à la paresse et aux clichés vocaux de Guy Forget, clairement là pour vous endormir et toucher son chèque (« Rolalala, mais quelle praline il envoie, lui! »). De plus, le public semble être sous Prozac, ce qui a bien du mal à faire monter l’ambiance, vous en conviendrez.

Durée de vie: 11/20

Le mode carrière peut vous tenir en haleine un petit temps, mais en l’absence de online (toujours pas implanté à l’heure où nous avons enregistré le vidéo-test, soit bien après la sortie), nul doute que vous allez rapidement finir par tourner en rond, d’autant que la collecte de toutes les cartes de pouvoir est loin d’avoir le côté chronophage escompté.

Note Globale N-Gamz.com: 10/20

Si nous avions été plutôt « gentils » avec le soft durant notre session preview, pensant innocemment que les bugs relevés allait être corrigés et que le contenu présenté venait d’un très vieux build, force est de constater qu’une fois le produit fini en main… on est violemment déçu! Entre mode online pas implanté, casting féminin famélique, éditeur de personnage rachitique et gestion des collisions totalement fantaisiste, le titre de Breakpoint a tout du jeu pas fini pour un sou, et on doute qu’il le soit un jour d’ailleurs. Ajoutez à cela les commentaires hallucinants de paresse de Guy Forget, des soucis d’I.A. et des enchaînements d’animation qui flinguent parfois le gameplay (on adore quand notre perso, sur la balle, refuse de taper car son animation l’en empêche), et vous comprendrez que Tennis World Tour fleure bon le Tennis-Game sorti pour faire du fric sur la hype de Roland Garros. Pourtant, le titre possède quelques bonnes idées comme les cartes de pouvoir, un tutoriel qui vous enseigne vraiment tous les coups de ce sport et un mode carrière correct, mais à moins d’un miracle et d’une avalanche d’updates, on voit mal comment le soft pourrait dépasser le 10/20 que nous lui octroyons « quand même » dans notre grande mansuétude, faute de réelle concurrence en face il est vrai.



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!