Review
Un an à peine après la sortie de Tales Of Xillia, dont vous pourrez retrouver le test complet en cliquant ici, Bandai Namco nous propose la suite de son RPG exclusif à la PlayStation 3 pour le plus grand plaisir des amoureux du genre et du système de combat désormais célèbre: le trilinear motion battle system! Reste à espérer un soft un peu plus complet et moins « linéaire » que le premier.
On prend les mêmes? Pas si sûr!
L’histoire de Xillia 2 prend place un an après les événements narrés dans le premier opus. L’action se situe à Elympios et met en scène Ludger Kresnik qui, voulant suivre les traces de son frère Julius, va tenter de réussir les examens d’entrée à la Spirius Corporation, une prestigieuse compagnie. Hélas, il échoue et se voit rétrogradé en tant que cuisinier de gare… Ça ne commence clairement pas très fort pour notre ami, mais le sort va s’acharner sur lui puisque lors de sa première journée de travail, il va être suspecté d’attentat en ayant voulu sauver une jeune fille du nom de Elle. Blessés, Ludger et Elle seront soignées à crédit par un étrange docteur (pour une somme faramineuse à rembourser) et partiront à la recherche de Julius pour trouver de l’aide et un moyen d’emmener la demoiselle au pays de Canaan, là où son père lui a donné rendez-vous avant leur séparation. Leur voyage va tout simplement bouleverser les mondes de Rieze Maxia et d’Elympios.
A coté de l’histoire principale de ce Xillia 2, il est également possible de jouer d’autres scénarios centrés sur les personnages du premier opus. Idéal pour se rendre compte de ce qu’ils sont devenus. On peut notamment constater un énorme changement avec Leia, qui a décidé d’abandonner la médecine pour devenir journaliste. Alvin, quant à lui, à décidé de devenir marchand en exportant des produits de Rieze Maxia vers Elympios. On y retrouvera également Milla, qui cherche à être la meilleur cuisinière du groupe ou encore Rowen, tentant tant bien que mal d’’instaurer une paix durable entre les mondes… le tout non sans difficultés et sans se faire de nombreux ennemis. Bref, de la variété, toujours un brin d’humour quand il faut, et surtout une trame principale globalement plus sombre que le premier Xillia. Ce n’est pas pour nous déplaire.
Êtes-vous prêt à détruire le monde pour une femme ?
La notion de choix est clairement l’une des pièces maîtresses de Xillia 2. Ainsi, lors des cinématiques et des saynètes utilisant le moteur du jeu, le joueur aura souvent la possibilité d’opter entre deux réponses, deux actions, ce qui aura pour effet de modifier le cour de l’histoire, certes, mais aussi d’augmenter l’affinité des protagonistes avec Ludger. A noter que cette affinité peut également se voir boostée en liant le héros à l’un de ses compagnons d’armes durant les combats. Le tout permet de gagner des nouvelles capacités ainsi que de nouvelles tenues.
Les amoureux du premier volet de Xillia ne seront pas dépaysés, du moins au départ, par le gameplay de cette suite. Ainsi, les personnages ont toujours leurs capacités propres, identiques à celles de l’opus originel. On découvre néanmoins les pouvoirs de Gaius, à savoir la possibilité de déclencher une puissante frappe s’il se trouvait en garde lorsqu’il a encaissé une attaque ennemie (très utile face aux monstres ayant beaucoup de points de vie), ou encore les aptitudes de Muzet et son esquive qui la rend temporairement invulnérable aux attaques. Mais le plus important est sans conteste le pouvoir de Ludger, alias le Chromatus. Il s’agit d’une jauge qui se remplit sur le côté de l’écran. Une fois pleine, elle permet de se « transmuter », laissant notre héros ainsi modifié seul sur le terrain, enchaînant des attaques surpuissantes face aux adversaires. Cette technique est très efficace car elle peut être utilisée à n’importe quel moment tant que votre jauge est pleine. De fait, elle vous permettra carrément de stopper net l’utilisation d’un arte ennemi, rien que ça. Comme dit plus haut, on retrouve la liaison avec un autre combattant, au choix, ce qui a pour effet d’utiliser un combo ou une capacité partenaire. Si les héros de Xillia 1 gardent les mêmes, Ludger (encore lui) pourra copier la capacité du personnage avec lequel il est lié. Par exemple, s’il est lié à Milla, il pourra utiliser la capacité Maîtrise pour empêcher un ennemi de bouger. Pour Gaius, c’est le fait de pouvoir bénéficier de plusieurs effets positifs lorsqu’il défend le personnage avec lequel il est lié, etc…
Le choix des armes
Hormis la transformation de Ludger, l’une des grandes nouveautés de ce Tales Of en termes de système de combat est clairement la possibilité pour votre avatar de changer de type d’armes quand il le désire, en choisissant entre les pistolets, le maillet et les lames, chacune possédant ses propres coups. Ainsi, les pistolets permettent de tirer sur les ennemis à longue portée, le maillet lui, brise facilement les gardes tandis que les lames sont les reines du combo. Ajoutez à cela le fait que chaque arme possède un attribut différent (tir, frappe ou taillade) et vous comprendrez que les combats prennent très vite une tournure assez stratégique.
Niveau évolution des personnages, exit la toile façon sphérier de Xillia 1 et place à présent au mystérieux Orbe d’Allium pour apprendre des artes et des capacités. Vous gagnerez donc des minerais élémentaires en vous promenant simplement sur la carte, en tuant un ennemi ou en accomplissant une mission, et devrez les utiliser dans un extracteur lié à une force élémentaire. Pour apprendre un nouveau pouvoir, il faudra donc récolter un certain nombre de minerais élémentaires afin de le débloquer dans l’Orbe d’Allium. A noter que si vous décidez de « réapprendre » un arte déjà débloqué, vous pourrez améliorer ses propriétés telles que la puissance, le coup critique, l’étourdissement, etc… Une belle customisation des héros, c’est un fait.
T’as pas 100 balles?
Mais le principal moteur de progression dans Xillia 2 n’est pas le farming ou le levelling à outrance… non, il s’agit de l’argent! En effet, Ludger devra rembourser une partie de sa dette s’il veut avoir accès à de nouveaux lieux. Et le mieux pour gagner rapidement des devises sonnantes et trébuchantes est sans conteste l’accomplissement de quêtes. C’est là l’une des grandes forces de ce second épisode comparé à son aîné, qui ne proposait que quelques quêtes annexes assez rébarbatives. Ici, la variété est de mise et prolonge sensiblement la durée de vie. En plus de l’argent, ces quêtes permettent également de remporter des points, qui servent eux-mêmes à acquérir des titres permettant… d’accéder à d’autres quêtes!
Au menu, vous aurez donc de la collecte, de l’abattage de monstres en nombre donné, de la récupération d’objets qui vous demandera d’avoir des personnages bien précis dans l’équipe, mais surtout de l’extermination de… monstres d’élite! Bourrés de points de vue et disposant d’une puissance colossale, ces créatures vont vous en faire baver mais vous rapporteront, à elles seules, bien plus de Gald et de points que les quêtes normales!
Techniquement un peu plus sombre
Graphiquement, Xillia 2 reprend les mêmes routines visuelles que son grand frère, mais le monde d’Elympios est beaucoup plus industrialisé, donnant un côté un peu plus « dark » au début du jeu. Bien entendu, ceux qui ont parcouru le premier volet retrouveront par la suite des lieux biens connus, voire même des boss, ce qui pourrait donner une impression de déjà vu à l’ensemble. Il n’empêche, les cinématiques en animé sont toujours somptueuses, et les cut-scènes utilisant le moteur ingame répondent présentes dans un style manga qui plait toujours autant. Les effets spéciaux, quant à eux, sont très impressionnants, tout comme le dynamisme qui se dégage des combats avec l’incorporation de portraits des héros lors des gros coups spéciaux.
La B.O., quant à elle, nous offre des musiques signées par Motoi Sakuraba, un habitué de la saga, et un opening interprété par la chanteuse Ayumi Hamasaki, très connue au Japon. Petit bémol pour les doublages, qui même s’ils sont très bons en anglais, ne peuvent être switchés pour une version japonaise. Les puristes risquent d’être déçus.
Bonne suite ou coup marketing?
Tales of Xillia 2 est clairement un très bon jeu J-RPG, qui rattrape sans problème les défauts de son aîné pour nous offrir une aventure riche, un système de combat immersif et un monde assez vaste. Il ne dénature en rien Xillia premier du nom, donc si vous avez aimé le titre originel, vous ne pourrez qu’être conquis par cette suite qui le surpasse en tous points!
La bande-annonce
Réalisation: 16/20
Graphiquement, Tales of Xillia 2 s’avère être très joli. Si le début du soft est un peu plus sombre, on retrouve par la suite la palettes de couleurs tant apprécié du premier ainsi que des personnages au character design très plaisant, des effets spéciaux efficaces et une animation qui ne rame pas (sauf lorsque l’on rentre dans une ville, puisqu’il faut étrangement attendre que les PNJ apparaissent, ce qui peut parfois durer 3 à 4 secondes… bizarre).
Gameplay/Scénario: 17/20
Le gameplay de cette suite se veut beaucoup plus riche que le premier volet, avec de nouvelles fonctionnalités comme le changement d’armes et le Chromatus, l’ajout des deux nouveaux personnages jouables, l’Orbe d’Allium et j’en passe. Le scénario, quant à lui, met vraiment le thème du « choix » en évidence et s’avère être bien plus mature que Xillia 1. Une réussite.
Bande-Son: 14/20
Note sanction car, même si les musiques signées Motoi Sakuraba sont toujours aussi magnifiques, l’absence de doublage japonais, pourtant réclamé par les fans, est clairement malvenu. Pour le reste, de nombreux effets sonores viennent directement du premier Xillia. On aurait aimé plus de nouveautés à ce niveau.
Durée de vie: 18/20
La durée du soft avoisine les 80h si vous souhaitez finir l’histoire principale et les quêtes annexes, ce qui le place d’emblée au-dessus du premier opus.
Note Globale N-Gamz.com: 17/20
S’il n’est pas indispensable d’avoir terminé le premier Xillia pour apprécier ce Xillia 2, on peut d’ores et déjà conseiller à tous les fans de l’opus originel de se ruer sur cette suite absolument meilleure sous tous rapports. L’histoire est extrêmement intéressante, le gameplay très dynamique a été amélioré pour réellement changer notre façon de jouer à un Tales Of, et la stratégie est encore plus présente pour faire du titre un vrai petit bijou de J-RPG. Autant dire qu’à présent, on attend Zestiria avec encore plus d’impatience!