Review

Tales Of Symphonia, le premier Tales of a avoir été édité sur le Vieux Continent (merci Nintendo), est également l’un de ceux qui en aura retenu plus d’un devant sa console, le Gamecube à l’époque, pour des heures de plaisir et de gameplay addictif. Le voilà qui fait à présent son grand retour, en version HD et seulement sur PlayStation 3… mais il n’est pas venu seul!

Les contes de…

Sylvarant a un peu mal vieilli, mais vous tend les bras!

Dans un monde nommé Sylvarant et qui connaît une sacrée pénurie de mana, source vitale pour toute chose, les monstres prolifèrent et le chaos menace. D’autant plus que les Désians, demi-Elfes belliqueux, s’amusent à y persécuter les Hommes en les cloîtrant littéralement dans des fermes de production. Le but? Absorber leur énergie pour créer des exsphères, de petits objets permettant de décupler les capacités physiques ou magiques de celui qui les porte. La cause de cette extinction du Mana étant liée au sommeil de la déesse Martel, dont l’Église est dirigée par le Cruxis, les Anges se voient donc dans l’obligation de désigner une Élue. Sa tâche est on ne peut plus simple: briser les sceaux retenant les esprits originels, condition obligatoire pour accomplir la régénération du monde à la Tour du Salut… en devenant elle-même un Ange!

Voilà pour l’histoire de Tales of Symphonia premier du nom, mais ce n’est pas tout, puisque cette version Chronicle nous arrive avec sa suite, Dawn of The New World, dont le scénario prend place deux ans après l’aventure de Lloyd et de ses compagnons. Nous allons y faire la rencontre de deux nouveaux protagonistes, Emil et (NDNeo:… Image. Ok, elle était facile) Marta, lancés sur les traces d’un individu ayant causé la destruction de leur village natal, Palmacosta; ainsi que la mort de ses habitants. Tous les indices désignent un seul criminel: Lloyd! Emil, d’ordinaire introverti et peu sur de lui, conclura par vengeance un pacte avec l’esprit de Ratatosk, ce qui lui permettra de devenir subitement brutal et agressif pendant les combats. Marta, elle, détient le noyau dudit Ratatosk sur le front, ce qui fait naturellement d’Emil son… chevalier! A eux de découvrir les raisons qui ont poussé Lloyd à commettre tout cela. Dans leur quête de vérité, ils seront vite rejoints par les anciens protagonistes du premier opus. Et c’est reparti pour des heures et des heures de jeu!

De l’art du combat

Les combats sont d’un dynamisme rare

Passons sur l’aspect exploration de ces deux Tales of, qui se résume à déambuler dans des décors en 3D avec caméra imposée pour dénicher des coffres, parler à des NPC, obtenir des quêtes et voir de jolies cuts-scènes animées ou utilisant le moteur du jeu. Allons plutôt directement à ce qui fait le sel d’un Tales of: le système de combat! Dans Tales Of Symphonia, les rixes se déroulent en temps réel dans un environnement 3D (dans lequel on voit les monstres, ce qui permet de les éviter). Le joueur contrôle un personnage unique avec la possibilité de lui faire enchaîner les attaques comme il le désire grâce aux différentes touches qui lui seront assignées. Niveau déplacement, vous ne pourrez vous mouvoir que via un axe horizontal imaginaire vous reliant à l’ennemi visé. Impossible donc de tourner autour de l’adversaire comme dans les opus qui suivront chronologiquement. Si un seul des héros est dirigé par le joueur, les autres sont contrôlés par l’I.A avec la faculté de leur donner des ordres précis. Mieux: il est également possible de jouer avec trois autres amis sur une même console (seulement durant les phases de combat, boxon général en exploration oblige)!

Différentes techniques de combat sont disponibles: les attaques normales d’une part (verticale ou horizontale), mais aussi et surtout les coups spéciaux propres à chaque protagoniste d’autre part. Pour les apprendre, il vous faudra combattre sans relâche. Il est possible d’assigner jusqu’à six de ces techniques sur les touches de la manette, pour un résultat qui s’apparenterait presque à un jeu de baston par moment! Attention cependant car l’utilisation de ces coups spéciaux est limitée par leur coût en PM, tout comme vos magies éventuelles. De plus, il est également possible de réaliser une attaque à l’unisson, réalisée par tous les personnages participant à l’affrontement, et qui permet d’utiliser un coup spécial de chaque héros sans utiliser de PM et en version boostée. Avant cela, il vous faudra cependant remplir une jauge présente au dessus des informations des personnages, qui grimpe lorsque l’on touche un ennemi. Bref, du dynamisme à foison.

Après l’effort… la stratégie!

Un système de stats de perso très addictif

Place à présent au statut des persos. Pour améliorer les capacités d’un héros dans Tales of Symphonia, il existe différentes façon. Ainsi, le système des gemmes EX, qui va du niveau 1 à 4 en fonction de sa puissance, permet à un personnage d’équiper jusqu’à quatre de ces fameuses pierres afin d’augmenter ses statistiques ( PV, PM,…) et d’obtenir des capacités passives. Second moyen: les Titres. Propres à chacun, ils boostent certaines caractéristiques plus rapidement que d’autres et s’obtiennent en accomplissant des actions spécifiques. Enfin, signalons également la possibilité de cuisiner en fin d’affrontement si l’on possède les objets requis, ce qui aura pour effet de redonner des PV et des PM à l’équipe, les recettes s’apprenant dans des bouquins à acquérir via les traditionnelles échoppes.

Petite parenthèse spécifique pour Dawn of the New World qui, s’il s’inscrit dans les grandes lignes du gameplay de Symphonia, n’en possède pas moins quelques particularités comme la possibilité de pouvoir se déplacer comme on le désire lors de la phase combat ou celle de capturer les monstres que l’on affronte. Deux manières de faire: soit ces derniers décident de leur propre chef de vous rejoindre à la fin de la rixe, soit vous devrez soumettre leur volonté à la votre en utilisant des Artes, cette fois représentés par des symboles liés aux éléments naturels tels que le vent ou encore la terre. Ceux-ci s’afficheront en bas de votre écran et dès que les six éléments seront identiques, il suffira de déclencher une attaque unisson sur la créature pour avoir une chance de l’enrôler. A noter qu’il est toujours possible de cuisiner, mais uniquement pour vos petits monstres afin de les faire évoluer. Gros point noir, les déplacements de DOTNW se font désormais sur un plan à base de points fixes. Exit la liberté offerte par Symphonia à ce niveau.

Un portage HD timide

Pas de déplacement libre sur la carte de DOTNW, et un portage HD faiblard…

La version de Tales of Symphonia qui nous arrive en HD est directement issue du portage PS2 du titre, ce qui nous permet de profiter de l’introduction Day After Tomorrow et de son fameux thème Starry Heavens, légèrement remixé. On bénéficiera également de nouvelles séquences animées pour marquer les moments les plus importants de l’histoire. Cependant, manette en main, force est de constater que le lissage HD est plutôt discret, limite paresseux, et qu’on a déjà vu bien mieux sur PlayStation 3. Heureusement que le look manga des personnages rattrape le coup et que Dawn of The New World se montre moins avare en lifting graphique. On aurait espéré mieux cependant, notamment concernant les textures des deux jeux, qui ont beaucoup souffert du passage du temps.

Musicalement parlant, on retrouve le désormais « associé phare » de la série: Motoi Sakuraba, pour des compositions toutes aussi magistrales et épiques les unes que les autres, bien que l’OST de Dawn of The New World ne soit principalement composée que de reprises des thèmes de Symphonia. Niveau doublage, la possibilité de pouvoir jouer en japonais ou en anglais est un plus, surtout lorsqu’on sait que les doubleurs nippons sont à 200% dans leur rôle, ce qui donne beaucoup de charme aux personnages.

Une Symphonie de nostalgie

Tales of Symphonia: Chronicles HD nous offre pas moins de deux RPG majeurs de l’histoire des Tales Of. Si l’on pourra pester contre le portage graphique un peu mou, on ne pourra qu’apprécier la richesse du contenu et les combats d’un dynamisme rare, histoire de réviser ses classiques avant d’enchaîner avec l’incroyable Tales of Xillia 2 qui débarquera cette année chez nous!

La bande-annonce

Réalisation: 14/20

Même si les graphismes du jeu ont été retravaillés pour la HD, le lifting reste quand même trop discret, surtout au niveau des textures. La PS3 est capable de bien mieux que ça. Néanmoins, le style manga rattrape le tout.

Gameplay/Scénario: 16/20

Tales of Symphonia nous propose une histoire assez mature et passionnante qui nous donne envie de finir le jeu d’une traite, sans parler de la psyché de ses personnages, bien plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord. Dawn of The New World est un peu plus bancal et connaît un gros essoufflement en milieu de jeu, avant de nous tenir totalement en haleine sur la fin. Niveau gameplay, il est riche et palpitant pour les deux opus, et ne cesse d’évoluer au fil de votre avancée. De plus, le côté «gestion et utilisation de monstres » de DOTNW le différencie agréablement de son grand frère. Gros bémol par contre: les déplacements libres sur la carte, totalement absents dans le second opus.

Bande-Son: 15/20

Une musique d’introduction magnifique pour chacun des jeux, une OST incroyable signée Motoi Sakuraba pour Symphonia et des reprises intelligentes pour DOTNW, autant dire que vos oreilles vont apprécier. Les voix japonaises, elles, sont doublées à la perfection. On ne peut pas en dire autant du doublage anglais parfois un peu molasson.

Durée de vie: 17/20

Tales Of Symphonia propose une cinquantaine d’heures pour terminer l’histoire principale, mais dispose d’une tonne de quêtes annexes ainsi que d’une arène. De quoi donner encore une bonne quarantaine d’heures supplémentaires pour le finir à 100%. Dawn of The New World dispose quant à lui d’une durée de vie plus courte, 30 heures, mais vous pouvez doubler ce temps si vous accomplissez toutes les missions optionnelles, les combats dans l’arène et la collecte de monstres!

Note Globale N-Gamz.com: 16/20

Tales Of Symphonia Chronicles est une valeur sûre du RPG nippon, qui parlera aussi bien aux nostalgiques qu’aux nouveaux venus. De plus, la présence de sa suite apporte une sacrée valeur ajoutée à l’ensemble en termes de durée de vie, même si elle est beaucoup moins épique que le premier épisode. Tout au plus pourra-t-on déplorer un portage graphique que l’on aurait souhaité plus réussi.



About the Author

Chizuna
Passionnée de jeux vidéo depuis l'âge de mes 7 ans, j'ai commencé à jouer à des survival horror tel que Resident Evil mais je suis avant tout une grande passionnée de RPG, surtout les Final Fantasy et plus particulièrement le VII et le X. Depuis peu, je me suis mise à jouer à des FPS. Pour les mangas, j'aime beaucoup les seinens, particulièrement ceux axés sur le thriller (Doubt, Judge et Consuctor), J'aime aussi le shonen avec une petite préférence pour Arata. Je vais très souvent au cinéma, au minimum deux fois par mois et mes genres de prédilection sont le fantastique, l'horreur, l'action et les films de guerre.