Review

Lancé en grande pompes par Microsoft en mai dernier comme LE simulateur de survie en milieu zombie ultime et exclusif à sa Xbox One (et au PC), State of Decay 2 manquait malheureusement cruellement de profondeur, de contenu et de polish pour marquer les esprits durablement comme un vrai triple A (confer notre test ci-dessous). Pourtant, une jolie communauté s’est formée autour du bébé d’Undead Labs et nul doute qu’elle sera ravie de voir apparaître un premier DLC qui sort un peu des sentiers battus: Daybreak! Exit la construction et la gestion d’un abri, cette fois place à un mode Horde en coop jusqu’à quatre, face à des vagues de morts-vivants bien flippants! De quoi relancer l’intérêt du titre?

Test du DLC Daybreak

« Incarnez un soldat du Red Talon dans un mode Horde à 4 »

Vous rêviez d’une nouvelle map pour State of Decay 2 ou d’une toute nouvelle histoire bourrée de rebondissements pour jouer à faire survivre votre petite communauté multijoueur façon « The Walking Dead », avec un peu moins de répétitivité et encore plus d’immersion que le soft originel? Et bien passez votre chemin car le DLC Daybreak, vendu 9,99€, n’est clairement pas fait pour vous!

En effet, Undead Labs s’est juste contenté d’ajouter par ce biais un nouveau style de jeu qui vous place en coop à quatre (ou en solo avec des bots) aux commandes d’une unité armée du Red Talon, dans un mode horde qui a déjà utilisé et même parfois magnifié par de nombreux titres à tendance gore/horrifique, comme Dead Island notamment, ou même plus récemment Metal Gear Survive et Fortnite (moins gore il est vrai), avec beaucoup plus de liberté.

Car oui, si l’ambiance assez flippante (de nuit) de State of Decay 2 est toujours présente, vous allez simplement devoir défendre une base relais face à diverses vagues de zombies (7 en tout) de plus en plus longues et puissantes, brisant vos barricades qu’il vous sera néanmoins possible de réparer avec un nombre limité de kits, les ressources étant partagées par toute l’équipe et l’inventaire assez restreint (heureusement, des coffres permettent de stocker le surplus).

« Des boss parfois bien flippants, mais trop de bugs et une grosse répétitivité »

Trois joueurs incarnent donc des soldats aléatoires du Red Talon, et s’ils meurent ils respawnent sans soucis, mais le dernier, lui, a la lourde tâche de prendre le rôle de l’informaticien qui doit sécuriser un relais satellite du site, et sa mort entraîne un game over direct! Il s’agira de fait de le protéger du mieux possible pour traverser le plus de vagues de morts-vivants, histoire de gagner des points de prestige permettant de débloquer de nouvelles armes, qui seront par la suite disponibles pour State of Decay 2 également, tout comme un nouveau bâtiment Red Talon.

Entre chaque vague, vous pourrez vous aventurer au dehors pour récupérer des caisses de récompense larguée par votre faction, à vos risques et périls bien entendu, ou encore réparer les dégâts de vos protections et vous équiper de façon toujours plus efficace. Les munitions se raréfiant assez vite à haut niveau, il faudra privilégier le combat de mêlée durant les premières vagues, mais vous savez comme moi que ce dernier n’est pas vraiment aisé niveau gameplay, et ça n’a pas changé dans Daybreak. Heureusement, les armes ne se brisent plus!

Le souci, en plus d’une sacrée répétitivité, vient néanmoins sans doute du moteur technique utilisé, toujours autant bardé de bugs, et du peu de monde sur les serveurs, ce qui nous a donné de longs temps d’attente, en plus de lags ingame assez frustrants. Pour une expérience coop qui exige une grande réactivité, c’est un peu rageant.

Il n’empêche que quand tout se goupille bien, on passe par de grands moments de pression, voire même de peur face aux boss zombies, et que ce DLC vendu 9,99€ a au moins le mérite de tenter autre chose… en attendant une vraie nouvelle map et une extension scénaristique!

Note Globale N-Gamz: 11/20

Test originel

Le Vidéo-Test de SoD 2 par Neoanderson

Réalisation: 12/20

On est sur Xbox One X, autrement dit un monstre de 6 teraflops de puissance graphique, et State of Decay 2 est loin de nous emballer visuellement. Si les effets de lumière et la distance d’affichage se montrent convaincants, le framerate est vraiment inconstant, les modélisations 3D font Old Gen et les bugs de collision et de caméra sont légion. A cela s’ajoutent des freezes, des quêtes qui rebootent malgré des permadeath et une réalisation graphique un peu trop Old School heureusement sauvée par une nuit réellement angoissante en termes de design artistique. Bref, loin de la claque qu’aurait du nous procurer un gros blockbuster… et on jouait sur One X! Alors quid sur One S ?

Gameplay/Scénario: 13/20

L’histoire ne sert honnêtement que de prétexte pour recruter votre petite communauté et la faire croître sans réellement parvenir à vous y attacher, la faute à un manque de mise en scène durant les cinématiques et à des personnages dénués de toute émotion. Ce sont surtout les aventures que vous vous créerez avec vos équipiers humains qui feront l’intérêt du récit, et il est d’ailleurs dommage que les communautés voisines de la votre ne soient pas incarnées par des joueurs bien réels. Niveau gameplay, on reprend les recettes du premier volet en ajoutant une utilisation de l’essence pour les véhicules, une carte bien plus grande, des raids sur les coeurs de peste et de nouvelles mécaniques de gestion qui complexifient le tout. Alors oui, il y a toujours quelque chose à faire dans State of Decay 2, mais c’est parfois très frustrant de passer son temps à aller chercher des vivres ou vider son inventaire faute de place au lieu de réellement faire avancer le scénario comme on l’entendrait. Et comme en plus le tuto n’explique pas convenablement les choses, vous risquez d’être frustré les premières heures en voyant le moral de votre communauté diminuer sans comprendre pourquoi. Rassurez-vous, une fois les concepts bien imprégnés, vous optimiserez vos allers-retours et là, le plaisir sera au rendez-vous, surtout entre amis.

Bande-Son: 14,5/20

Les mélodies sont lancinantes et malsaines à souhait, jouant pour beaucoup dans le côté « The Walking Dead » du soft. Idem pour les bruitages d’ailleurs, les râles de zombie étant plutôt réussis. Par contre, l’ambiance sonore est parfois vraiment trop silencieuse, et les doublages anglais sont loin de déchaîner des torrents d’émotion.

Durée de vie: 14/20

Boucler toutes les quêtes héritages en ligne droite pour arriver à la fin de « votre » aventure se fait relativement rapidement, mais la découverte de l’Open World et la gestion de votre colonie deviennent très vite des activités chronophages qui boostent la durée de vie, tout comme le fait de pouvoir arpenter le jeu en groupe. Seulement vu le côté très répétitif des quêtes, vous risquez de ne pas avoir envie de retenter l’aventure avec une autre colonie.

Note Globale N-Gamz: 13/20

Non, State of Decay 2 ne sera pas le premier blockbuster First Party de Microsoft pour cette année 2018, et ce malgré l’amélioration de la recette du premier volet, quelques bonnes trouvailles de gameplay comme les Coeurs de Peste, un mode multijoueur qui offre de chouettes sensations quand tout se goupille bien et une gestion de communauté qui peut vite devenir chronophage. Hélas, le titre souffre d’une réalisation technique vraiment bancale, d’un côté trop répétitif, d’un tutorial mal amené et d’un manque de lien du joueur avec ses personnages. Alors quand en plus les freezes et les Permadeaths injustes s’en mêlent, la fête peut vite s’en retrouver gâchée. Il n’empêche, vu le prix de 30€, on pardonne pas mal d’errances et au final, on parvient à prendre plus de plaisir que prévu avec ce State of Decay 2 dont on espère qu’il sera rapidement et régulièrement mis à jour pour améliorer l’expérience de jeu!



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!