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Non je vous rassure, vous n’êtes pas tombé dans une machine à remonter le temps qui vous aurait malencontreusement envoyé à l’époque des « Drôle de Dames » ! Mais Giant Spacekat, un petit studio indépendant, a bien décidé de créer un soft sur la même base : des femmes charismatiques et une mission secrète pleine de rebondissements. Alors messieurs, que diriez-vous de passer quelques heures en charmante compagnie ? Mesdames, profitez-en pour en prendre de la graine… Quoi qu’il en soit, vos doigts vont vite chauffer !

Les « Drôles de Dames » sont de retour !

Un casting féminin pour une aventure très plaisante

Giant Spacekat est un groupe de développeurs indépendants basé dans le Massachusetts. Fondé récemment et sans réelle expérience, le studio a longtemps travaillé sur Revolution 60 afin de « sortir de l’ombre ». C’est une mission réussie car aujourd’hui, leur création compte parmi les jeux à ne pas rater sur iOS… La qualité principale de Giant Spacekat réside d’ailleurs clairement sur sa faculté à créer une trame scénaristique qui tient plus d’un bon film que d’un petit jeu. Ecoutez plutôt.

Dans Revolution 60, vous allez devoir enquêter sur une plate-forme nucléaire orbitale, qui serait apparemment passée sous contrôle ennemi. Si la trame scénaristique commence de manière un peu floue, rassurez-vous elle va s’intensifier au fur et à mesure de votre progression. Croyez-nous, vers le milieu du scénario, vous serez alors totalement immergé dans la trame narrative et aurez du mal à quitter le jeu, sans parler du background de chaque héroïne, lesquelles possèdent de fait chacune un caractère bien précis et très marqué durant toute l’aventure, pour notre plus grand plaisir.

Mais qui est qui ?

Les phases de jeu s’enchaînent et mélangent différents genres… dommage pour la redondance

Revolution 60 totalise un grand nombre d’influences. Il se situe dans une ambiance « science-fiction » et on pourrait le qualifier d’action-RPG. Vous aurez ainsi pas mal de choix à effectuer, un peu comme dans « Mass Effect ». Il pimente ses nombreuses cinématiques avec des événements en temps réel, à la façon d’un « Heavy Rain ». Certaines parties de son intrigue rappellent même l’univers de « Metal Gear Solid ». Cependant, au lieu de n’offrir qu’un genre dérivé de tous ces titres cultes, le soft de Giant Spacekat apparaît plus comme une vision originale incroyablement novatrice.

En termes de gameplay, votre dextérité tactile va être mise à rude épreuve dans Revolution 60. Vous allez en effet passer de QTE nerveux à des phases où l’habileté et la concentration seront de rigueur. Autant dire que la rapidité d’exécution dans les doigts est primordiale. Néanmoins, une chose est frustrante en ce qui concerne ce jeu: il mélange en effet plusieurs genres qui sont de véritables chef-d’œuvre, mais souffre d’une redondance déconcertante! C’était pourtant tellement prometteur que l’on ne peut s’empêcher d’avoir un petit goût amer en bouche au final.

Il manque un petit quelque chose…

Grâce au moteur Unreal, Giant Spacekat a réussi ce qu’on pourrait appeler un exploit pour un si petit studio indépendant : créer un « beau » jeu. Il manque néanmoins une chose essentielle: un côté artistique, un design soigné et travaillé, qui aurait pourtant apporté une touche spéciale au soft. Pour faire simple, les développeurs ont eu les yeux plus gros que le ventre lors de la création de Revolution 60. On ne peut décemment pas dire que le titre soit en-dessous des capacités du studio, non, mais il est bel et bien clair qu’il manque LE petit plus au niveau technique qui aurait rendu ce jeu incontournable au niveau des graphismes…

Graphiquement, le jeu manque d’une vraie patte artistique, d’un desgin aguicheur, hormis l’excellent travail réalisé sur les héroïnes

Heureusement, l’association d’une animation réussie, rapide et immersive ainsi qu’une bande-son bien choisie permet au soft de sortir du lot. Ainsi, que ce soit lors des QTE, des cinématiques ou même en plein combats, vous aurez toujours le même rendu visuel, et on peut affirmer que c’est une qualité notable que de réussir à créer un jeu qui ne perds pas en technicité quelque soit le moment ou la phase de gameplay abordée.

Ce qui nous a vraiment le plus marqué au niveau de la réalisation, ce sont les personnages. Les héroïnes sont vraiment joliment représentées. Ainsi, avec leur plastique de rêve et leurs tenues alléchantes, vous verrez que les heures passées en leur compagnie passeront comme de courtes minutes à vos yeux. Il est donc une évidence : le travail de Giant Spacekat est, dans l’ensemble, tout a fait honorable sur la partie technique du soft. De fait, nous fermerons les yeux sur les quelques défauts cités plus haut. N’oublions pas que nous sommes sur iOS et pas sur console next-gen.

Un peu maladroit mais très attachant…

Malgré son manque de finition, Revolution 60 parvient tout de même à captiver grâce à sa mise en scène soignée et son admirable scénario. Giant Spacekat nous offre une expérience de jeu immersive et une ambiance particulière. On attend, avec espoir, une éventuelle suite digne de ce nom qui corrigerait les quelques défauts de cet opus et prolongerait l’univers créé pour l’occasion. Mais en attendant, Revolution 60 fait indéniablement partie des petites perles issues des studios indépendants, des perles qui certes souffrent de certains défauts techniques, mais valent largement le détour…

La bande-annonce

Réalisation: 10/20

Si on met de côté l’aspect artistique, Revolution 60 est une réussite ! L’utilisation du moteur Unreal est une incroyable merveille, surtout sur iOS. On sent véritablement que les développeurs ont mis tout leur cœur dans ce projet. Ils réussissent avec peu de moyen à créer un soft qui encore une fois vous donnera un avis positif sur les jeux indépendants. Néanmoins, le titre souffre vraiment de son manque de charisme. Des filtres graphiques, une ambiance visuelle mieux maîtrisée, aurait permis au jeu de s’en tirer un peu mieux au niveau de la note.

Gameplay/Scénario: 11/20

L’alliance d’un gameplay mélangeant une multitude de genre et d’un scénario digne du cinéma permet à Revolution 60 d’avoir l’étoffe d’un grand. Les principales qualités requises pour le qualifier de bon jeu sont bien existantes et cela pour notre plus grand plaisir. Malheureusement, la redondance du gameplay nuit sur le long terme.

Bande-Son: 14/20

La bande-son est… bonne, ni plus, ni moins. A chaque action, une musique a spécialement été choisie pour coller au mieux. Ce qui est le plus intéressant, c’est qu’on a souvent l’impression que chaque personnage a son genre de musique bien défini. C’est encore un atout pour nous lier toujours plus à ces héroïnes si charismatiques. Le doublage des voix, lui, ne souffre d’aucune fausse note, mais sera english only.

Durée de vie: 15/20

La durée de vie offre une expérience de jeu tout à fait honorable. Ni trop long, ni trop court, Revolution 60 a été créé à la perfection à ce niveau. Le scénario vous bercera du début à la fin, allant crescendo du moins immersif au plus prenant et permettant ainsi de satisfaire l’ensemble des joueurs.

Note Globale N-Gamz.com: 12/20

Il va de soi que Revolution 60 n’est pas un blockbuster iOS et qu’il ne peut pas non plus rivaliser avec les grosses licences. Néanmoins, en toute objectivité, le titre de Giant Spacekat mérite toute notre attention. Si avec leur premier projet ces développeurs ont réussi à nous captiver et nous donner envie d’en apprendre plus, imaginez ce qu’ils seront en mesure de faire dans quelques années avec leur expérience… Nous sommes heureux d’avoir pu mettre la main sur ce soft qui mélange un grand nombre de genre et nous immerge dans un univers SF vraiment sympa.



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Cleo
Fan de photographie, présidente d’un Club Photo et adoratrice des cosplays, j’ai intégré la rédaction de N-Gamz pour vous faire partager mes plus beaux clichés en convention! J’espère que vous apprécierez mon travail et n’hésitez pas à me faire part de vos remarques, tous les conseils sont les bienvenus! En attendant, foncez voir toutes les photos Japan Expo Paris et Gamescom, j’en serai la photographe officielle pour N-Gamz, pour de nombreuses années j’espère!