Review
Après avoir tâté le jeu Pro Evolution Soccer 2013 durant la soirée qui lui était dédiée (à rédecouvrir en cliquant ici) et vous avoir offert une preview en bonne et due forme made in Gamescom, quoi de mieux pour se forger une opinion définitive sur la simu de foot ultime, selon Konami, qu’un test en bonne et due par votre serviteur ? Rien, je sais^^.
On prend les mêmes et on recommence ?
C’est une habitude à chaque rentrée, les deux mastodontes que sont EA et Konami se livrent une guerre sans concessions dans le domaine de la simulation de Football. Si Fifa a, depuis l’avènement de la next gen, conquis le marché auparavant dominé par Konami et son PES, ce dernier n’a de cesse d’améliorer sa copie pour reprendre la main, au plus grand plaisir des amateurs de ballon rond qu’on peut arrêter un instant en appuyant sur pause pour aller chercher une boisson, ou soulager sa vessie.
Etant plus que débutant dans le domaine des jeux de foot, j’ai pris le mode de difficulté éponyme pour tester le soft. Un PES testé par un non-afficionado, on ne peut pas dire que ce sera partisan et ça vous fera un test que vous ne trouverez nulle part ailleurs, ainsi qu’un vidéo-test qui suit la même voie.
Des modes de jeu intéressants
Place à présent aux modes de jeux. On vous propose donc le Football Life, qui vous met dans la peau d’un joueur unique ou d’un entraîneur. Le mode Compétition, lui, vous offre la possibilité de pratiquer divers championnants, tels que l’English League,la Ligue1,la LigaBBVA,la PESLeague, etc… Vous avez ensuite les modes Copa Santander et Libertadores propres à l’Amérique du Suf, de même qu’une galerie permettant de consulter les surnoms et résultats obtenus, pour voir votre évolution. Enfin, vous pourrez retrouver les classiques match en ligne (pratique pour éviter un coup de coude de votre adversaire pendant un match, la distance entre vos canapés étant relativement conséquente par le online^^) et le mode entraînement, qui est ultra-complet. Il est bienvenu, car certaines actions demandent de la maîtrise. En effet, certaines mouvements étant plus sensibles à réaliser que les autres, on devient vite victime de l’adversaire, ou de l’arbitre sans un minimum de préparation. Un exemple : une interception de balle peut se transformer en Tackle, qui finit en carton jaune, voire rouge (Non, ce n’est pas l’évolution d’un Pokémon dont je parle…).
Mais le mode qui va mettre tout le monde d’accord est sans conteste la grosse exclusivité de PES : la licence officielle UEFA Champion’s League. Ni une, ni deux, je l’ai testé avec Benfica et on peut dire que tout concours à vous mettre dans l’ambiance, générique compris! On vous l’assure, les fans de cette compétition vont être aux anges. Malheureusement, les commentaires sont basiques et prévisibles selon les actions. Certes, ce n’est pas autant « lu » que David Ginola quand il commentait FIFA 98 (« Ha la la… Quelle belle action… Page 12… »), mais ce n’est pas non plus du Thierry Rolland, ou du Saccomano. Les meilleurs commentaires viendront des fans.
Une vitesse réduite et un arbitre hargneux
Niveau prise en main, on croit parfois avoir entre les mains des joueurs asthmatiques, même si les commandes sont faciles à assimiler. Le fait est que Konami a réduit la vitesse globale du soft, d’où le besoin de faire constamment accélérer les sportifs, sans quoi il est impossible de « contenir » le joueur adverse. Citons notamment, dans le cadre de la défense, la possibilité de faire un pressing avec X ou A (suivant le support), ce qui était déjà le cas dans les opus précédents, mais surtout, durant ce fameux pressing, d’effectuer une flexion de jambe avec un défenseur pour chopper le ballon à l’adversaire (en appuyant à nouveau sur X ou A). Cette nouveauté étant intéressante, il serait dommage de s’en passer.
Autre problème, en plus de la vitesse du soft, pour les débutants : un simple tacle mal contrôlé devient un fauchage digne de José Bové ! Et les arbitres dégainent les cartons plus vite que Lucky Luke. C’est Pier-Luigi Colina qui arbitre ? J’ai pris plus de cartons que de buts à chaque match… A croire qu’il faut déjà être un vétéran de PES pour vraiment apprécier ce jeu, et savoir le maîtriser. Je recommanderais donc, une fois de plus, le mode « Entraînement » pour mieux s’imprégner du titre. Enfin, le soft joue parfois un peu trop dans la cour de l’arcade, avec une aisance à déborder sur les flancs un peu trop prononcée.
Y a du positif
Cependant, cette liste de soucis est contrebalancée par une modélisation fidèle des joueurs (par contre, le public dans les stades est en deçà du niveau) et par quelques nouveautés de gameplay bien senties, procurant un meilleur contrôle pour qui veut maîtriser le soft. Ainsi, la possibilité de contrôler le ballon un peu plus haut qu’en mode classique, celle de stopper le porteur de la balle en pleine course pour rentrer en mode Dribbling et le fait de jauger exactement la force et la trajectoire des passes, de base dans le soft et non par une option à cocher, tout conquiert à faire de ce PES 2013 une bonne évolution pour les pros.
Vous l’aurez compris, ce PES 2013, malgré ces quelques soucis de vitesse et ses modes de jeu un peu plus chiches qu’un Fifa, reste une bonne simu, assez complète et plaisante, qui contentera les habitués de la licence avec ses petites nouveautés bien senties et ses DLC intéressants (à découvrir sur le site officiel : https://www.konami-pes2013.com/fr/2012/04/pes-2013-innovations-et-ameliorations/). Mais plus que tout, c’est la licence UEFA Champion’s League qui devrait combler les fans.
Le Video-Test
Réalisation: 16/20
Si on n’a pas la manette en main, on pense assister à un vrai match. Les graphismes sont impressionnants lors des phases de jeux et l’animation a perdu en rigidité. Malheureusement, le public ne jouit pas du même effort graphique.
Gameplay/Scénario: 15/20
Mouvements des joueurs bien retranscrits, même s’ils semblent parfois lents. Par contre, un simple tackle devient un fauchage digne de José Bové et les arbitres dégainent les cartons plus vite que Lucky Luke. Le contrôle libre du ballon au travers des nouveautés de gameplay apporte un plus indéniable.
Bande-Son: 14/20
L’ambiance des stades est bien retranscrite et le générique de la Ligue des Champions fait frissonner. Par contre, la musique de Michel Telo tape sur les nerfs. Aimer le foot ne veut pas dire qu’on aime aussi le Foro baragouiné dans un Portugais approximatif. Surtout que CR7 est PORTUGAIS et non brésilien….Les commentaires, eux, sont basiques et prévisibles selon les actions.
Durée de vie: 16/20
Avec les différents modes de jeu et l’envie sans cesse présente de refaire le match, il y a de quoi faire. Rien que de cerner toutes les subtilités du mode entraînement devrait vous prendre un temps certain^^.
Note Globale N-Gamz.com: 16/20
Dans la veine des précédents opus, sans trop de changements fondamentaux pour rassurer les fans mais avec des nouveautés de gameplay assurant un contrôle plus libre du ballon, PES est un bon jeu de football, orienté parfois un peu trop arcade dans les modes de difficulté les plus bas. Néanmoins, le mode entraînement offre une belle marge de progression et la présence de la Champion’s League saura faire vaciller les cœurs.