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Qui, parmi notre génération de gamers (entendez par là ceux qui ont grandi avec la Super Nes et la Mega Drive), aurait pu croire que notre moustachu Mario et notre survitaminé Sonic se battraient un jour sur la même ligne de départ ? Qui aurait pu prédire que Nintendo et Sega collaboreraient sur un tel projet ? Deux héros, deux modèles, deux gameplays et pourtant, nous retrouvons déjà nos deux fidèles « amis/ennemis » pour un cinquième volet de leurs aventures aux Jeux Olympiques… à Rio cette fois !

La guerre des gymnases : Mario ou Sonic ?

14 épreuves pour le choc de deux univers!

14 épreuves pour le choc de deux univers!

Commençons par le commencement de ce Mario et Sonic aux Jeux Olympiques de Rio (MSJOR pour les intimes) : le mode histoire. Un mode qui m’a d’ailleurs plutôt perturbée puisqu’il se retrouve non pas en première position dans le menu, mais juste en-dessous de l’intitulé « Jouer à Rio 2016 », lequel propose de participer à 14 épreuves des Jeux Olympiques en solo. Un placement plutôt étrange quand on est une habituée des choses bien faites, comme moi, et qui m’a induite en erreur dès le départ… que voulez-vous, c’est ça d’être spontanée les amis !

Bref, passons mon impétuosité et rendons-nous donc au fameux « En route pour Rio » qui vous offre un cruel dilemme puisque bien vite, un fan de Mario et un fan de Sonic vous rejoignent histoire de vanter les mérites de leur héros respectif en vous mettant d’office face à un choix que l’on ne pensait plus devoir faire depuis la guerre des consoles Dreamcast/Gamecube : s’entraîner dans le gymnase de Mario ou… dans celui de Sonic ! Vous l’aurez compris, mon choix fut vite fait et ni une ni deux, j’enfile mes baskets, je traverse la ville et je me retrouve face à Luigi et Toad ! Petite mention spéciale au fait que le titre vous permette de voyager au cœur de Rio, bien qu’elle soit anormalement petite et plutôt vide en soit, entre le gymnase, l’entraînement et… Yoshi .

L’entraînement, y a que ça de vrai !

Le gameplay est similaire aux opus précédents, à base de touches à presser en rythme et dusage du stylet

Le gameplay est similaire aux opus précédents, à base de touches à presser en rythme et d’usage du stylet

De fait, Toad vous explique vous remporterez sans nul doute la médaille d’or grâce à Mario (je le savais !) mais que vous devez néanmoins vous entraîner suivant un agenda vous proposant chaque jour une nouvelle épreuve, la première étant le 110m haies. Après vous avoir fait don d’une compétence, il vous convie à rencontrer votre coach qui n’est autre que la Princesse Peach. Ahem, vu le nombre d’enlèvements dont elle est victime, je la voyais mal en coach bodybuildée… mais bon.

On s’échauffe, on récupère des points d’entrainement, on monte de niveau et on apprend au passage qu’avec lesdits niveaux et les étoiles gagnées dans la foulée, on peut changer de tenues et en porter certaines qui améliorent nos performances. Un petit côté RPG bien sympathique avec un Yoshi en guise d’équipementier sportif. C’est alors que les choses sérieuses commencent : les épreuves éliminatoires pour les J.O ! Bien entendu, vous les remportez toutes haut la main et vous voilà déjà confronté à votre rival : Silver de l’équipe Sonic, qui prétend qu’il va décrocher l’or (la bonne blague). Petite featurette sympa : la gâchette L vous permet de comparer votre force à la sienne, histoire de ne pas vous lancer dans un combat perdu d’avance. Du coup, retour à l’entraînement pour s’ajuster puis direction la finale du 110 mètres haies! Le résultat en poche, c’est reparti pour la seconde journée et ainsi de suite jusqu’à la fin de toutes les épreuves. Bien entendu, titre sportif oblige, la jouabilité vous demandera de presser des touches en rythme ou encore d’effectuer des actions au stylet, dans le plus pur style des Mario & Sonic.

Il tire et il marque !

Les épreuves extras donnent une vraie bouffée dair frais au soft avec lapparition devents

Les épreuves extras donnent une vraie bouffée d’air frais au soft avec l’apparition d’events issus des deux sagas

A côté de ce mode Story, deux autres possibilités s’offrent à vous. D’une part « Jouer à Rio 2016 » qui vous permet de choisir une épreuve parmi les 14 disciplines disponibles ou encore des épreuves extras, à savoir des versions remaniées des joutes classiques, comportant des objets issus des franchises Mario et Sonic. On pourra donc s’adonner aux 100m, 110m haies, saut en longueur, javelot, 100m nage libre, tir à l’arc, boxe, tennis de table, équitation, beach volley, BMX, gym rythmique, foot et golf. On soulignera également que les amiibos sont compatibles avec le soft pour divers bonus ingame, ce qui pourra s’avérer salvateur pour la durée de vie puisque le titre se montre un peu trop aisé à terminer, et les épreuves auraient pu être largement plus nombreuses. Du coup, le challenge perd en saveur, ce qui diminue forcément la note finale.

Afin de battre tous les records, il conviendra bien entendu d’opter pour le bon personnage en fonction de ses aptitudes. Ainsi, prenons pour exemple le cas de la gymnastique rythmique en épreuve spéciale. Ici, c’est incontestablement Blaze, avec son habileté et surtout son endurance de haut niveau qui se montre adaptée à l’exercice. En règle générale, chaque protagoniste d’un monde possède son alter égo dans l’autre, mais la dualité ne s’arrête pas là puisque l’on vous demandera même de choisir entre SEGA et NINTENDO… pour les musiques mais aussi pour l’aspect visuel des compétitions ! Ainsi, encore et toujours en gym, si vous optez pour le thème de Mario, des carapaces vertes vous dévoileront les lettres à jouer à certains moments de la partie.

Vous pourrez vous amuser en multi entre amis, même s’ils n’ont pas le jeu!

Enfin, il nous reste le classique Versus histoire de se tirer la bourre en multijoueur local avec d’autres possesseurs du soft, mais aussi avec des amis qui n’auraient pas le jeu, grâce à l’option « téléchargement ». Toujours une bonne idée, non ? De plus, votre Mii durant ces épreuves peut être personnalisé par différents types d’équipements, mais aussi et surtout par une compétence spéciale issue des héros Nintendo et Sega, à gagner en Story. Signalons pour conclure le mode « marathon de poche », inclus dans le soft et qui vous demande de cumuler 42.195km en transportant la console sur vous. En activant « StreetPass », vous gagnerez des pas bonus dès que vous croiserez un autre utilisateur et obtiendrez, au fil de vos performances (avec des défis comme faire 50 pas en 45 minutes, notamment), des récompenses pour acquérir des accessoires et tenues.

Et côté design ?

Visuellement, le titre est joli mais bien loin dexploiter toutes les capacités de la 3DS. Trop sobre, bien trop sobre!

Visuellement, le titre est joli mais bien loin d’10exploiter toutes les capacités de la 3DS. Trop sobre, bien trop sobre!

L’univers visuel des deux franchises est largement respecté dans ce Mario & Sonic, certes, avec une 3D jolie… mais sans plus. On retrouve nos chers Mii bien sûr, mais aussi nos personnages préférés fidèlement représentés, comme Mario qui ne perd pas son charme ! Les menus sont très colorés et arrondis tout en étant clairs et épurés, dans le style bon enfant, pour un résultat agréable à regarder et à jouer, tandis que niveau animation, le jeu se montre fluide, sans saccades. Du travail propre, made in Nintendo, mais pourtant on sait que la 3DS est capable de nous offrir mieux, et la 3D stéréoscopique n’est malheureusement pas une réussite pour le coup.

Si le constat graphique est légèrement au-dessus de la moyenne, cela se complique pour la bande-son. En effet, bien qu’elle soit en elle-même plutôt dynamique et parfaitement adaptée aux épreuves grâce à des remix maîtrisés de thèmes connus, elle se révèle hélas très vite lassante… voire énervante !

Médaille d’Or ?

Mario & Sonic Aux Jeux Olympiques de Rio 2016 reste dans la droite lignée de ses prédécesseurs en offrant un divertissement familial sympathique mixant allègrement deux univers pourtant diamétralement opposés, celui de SEGA et celui de NINTENDO. Si on saluera toujours autant le tour de force « scénaristique » et l’équilibrage du gameplay, on regrettera vraiment une réalisation graphique trop passe-partout, des musiques répétitives mais surtout un manque flagrant de challenge. Une petite troisième marche du podium, ça vous va ?

La bande-annonce

Réalisation: 14/20

Certes, le titre se montre bourré à craquer de couleurs, de menus travaillés, de décors plein de clins d’œil vidéoludiques et de personnages reconnaissables entre mille, mais il manque un degré de folie visuelle dans tout ça. C’est trop sobre, et la 3D stéréoscopique n’offre absolument rien en plus.

Gameplay/Scénario: 14/20

Le jeu reste dans la droite lignée de ses prédécesseurs, en offrant 14 épreuves dont la jouabilité à bases de touches à presser en rythme et de directions à donner au stylet est très vite maîtrisée. On regrettera le faible challenge, tout comme le nombre d’épreuves restreint, mais le côté RPG avec les capacités spéciales des héros et les boosts équipementiers redorent la note.

Bande-Son: 12/20

Si les remix de thèmes connus sont agréables au premier abord, ils deviennent très vite lassants et répétitifs. Dommage. Les digits vocales, par contre, sont très respectueuses des personnages originaux.

Durée de vie: 13/20

Si vous comptez finir le jeu à 100%, vous en aurez pour votre argent malgré le faible nombre de modes de jeu, notamment grâce au marathon de poche qui va vous obliger à bouger irl avec votre 3DS. Par contre, boucler le mode story s’avérera bien trop rapide et simple pour vous laisser un souvenir impérissable. Heureusement que le mode « extra » permet de pimenter un peu le soft.

Note Globale N-Gamz.com: 13/20

Mario & Sonic aux Jeux Olympiques de Rio 2016 ne révolutionnera en rien la franchise, c’est un fait. Les fans se procureront forcément cet opus tandis que les détracteurs le trouveront toujours trop court et trop simple dans son gameplay pour être vraiment pertinent. Avec un peu plus d’épreuves et un réel challenge, on tenait pourtant le champion toute catégorie des jeux « multi-sports ». En l’occurrence, on se retrouve juste ici en face d’une médaille de bronze… pas si mal non ?



About the Author

Samouss
J’ai débuté avec une Game Boy color et Pokémon dans toutes les versions possibles (jusqu’à obtenir la cartouche jaune… en Italien !), je me suis « vite » retrouvée face au monde de Sony, grâce auquel j’ai passé des soirées géniales avec mon frangin, sur PS1, puis sur PS2… Pour en arriver à m’accrocher corps et âme à l’univers des PC…. <3 Les jeux qui ont marqués mon enfance : Final Fantasy VIII (mon grand amour <3), Final X et X2, mais aussi les Crash Bandicoot, les Sims. Et puis Call of Duty et Battlefield m’ont ouvert les bras, et depuis le fps est sans doute ce à quoi je joue le plus, et ce que je préfère. Et maintenant on peut me retrouver sur l’excellent Titanfall ! =D Ce qui m’a toujours épaté, c’est qu’ayant joué pendant des années sur OGame, personne ne croyait qu’une fille pouvait aimer cet univers, les jeux, les PCs, etc…. Et encore plus la fierté de ma team de présenter une bonne joueuse, UNE … muahahahah *rire diabolique*