Review

En matière de sport de haut niveau, il existe trois écoles : ceux qui suivent les JO, ceux qui les vivent et… ceux qui les jouent ! Ça tombe bien: le nouveau party-game de Nintendo en la matière, alias Mario et Sonic aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, débarque sur nos Switch afin de nous plonger dans ces épreuves mythiques qui reviennent tous les 4 ans sur nos écrans de télé. Alors on enfile sa plus belle tenue de sport, on pense à bien faire ses étirements pour éviter le claquage et on est parti ! 

Cours Sonic, cours ! 

« Le mode 2D 1984 fleure bon la nostalgie graphique »

Derrière un scénario des plus simplistes se cache une des fonctionnalités les plus fun du soft: en effet, dans ce nouveau Mario et Sonic, nos amis sont aspirés par une console de jeu magique et se retrouvent propulsé dans le Tokyo de 1984, lors des Jeux Olympiques de cette fameuse année! Quoi de mieux pour introduire la possibilité d’activer l’option « 2D » qui rappellera aux anciens les belles années de leur jeunesse ? A côté de ça, le récit du mode solo est très léger et ne sert qu’à introduire les différentes épreuves dans lesquelles on va pouvoir se lancer tête baissée.

Tout l’intérêt du titre est donc dans le mode multijoueurs mais n’allez pas vous attendre à un Mario Party, les épreuves sportives étant bien moins nombreuses que les mini-jeux du célèbre party game de Nintendo. En équipe ou chacun pour soi, les épreuves se déclinent sous plusieurs modes de jeu et il est aussi possible de choisir entre détection de mouvements et boutons des Joy-Cons.

On en fait rapidement le tour de piste…

« Des épreuves qui offrent soit un gameplay bien trop technique, soit trop enfantin et répétitif »

Le premier problème rencontré par le jeu est sa limitation en terme de contenu. Ainsi, là où  des softs comme Mario Party/Kart/Tennis… ou même encore Overcooked peuvent tenir une bande de potes occupée toute une soirée, nos mascottes aux JO lassent hyper vite. Ajoutons à cela des mécaniques de jeu hasardeuses pour certaines épreuves qui feront certainement enchaîner les fails lors des premiers essais dans certains sports, et vous comprendrez que le tout s’avère… frustrant.

Il est ainsi vrai que certaines épreuves se montrent ultra exigeantes (pensée pleine d’émotions pour la gymnastique), coupant ainsi le côté fun et poilant que l’on recherche dans ce type de softs. Quelques disciplines contrebalancent la donne : tir à l’arc, skate,… ou encore des épreuves inédites à l’aventure telles que le « tir-rêve », mais rien qui nous fera accrocher plus d’une demi-heure malheureusement. Alors autant pour les grands gamers cette exigence peut se montrer barbante, mais pour les plus petits, j’imagine que c’est un coup à juste se détourner intégralement du nouveau bébé de Nintendo.

Dans l’air du temps…

Esthétiquement et techniquement parlant, le titre est dans la norme de ce qui peut être proposé sur le support, sans être transcendant. Pas de couleurs à la Links’s Awakening, pas d’univers magique à la Yoshi’s Crafted World, pas de dynamisme dingue à la Mario Tennis… le tout reste très épuré. Ajoutons à cela que les environnement ne sont pas hyper variés et que des épreuves comme le surf, qui auraient pu nous en mettre plein la vue, nous laissent quasi de marbre.

« Visuellement, le jeu fait dans l’épuré… trop peut-être… »

Heureusement que l’option Tokyo 1984 est clairement une plus-value qui apporte une touche de nostalgie élégante et charmante, bien qu’elle ne parlera sûrement que peu aux nouvelles générations de joueurs. La bande-son, quant à elle, ne casse pas trois pattes à un canard et l’ambiance sonore laisse parfois une impression de vide. Les bruitages restent bons malgré tout. C’est dommage, car Nintendo nous a tellement proposé « mieux » sur ce type de softs qu’il faut reconnaître que la surprise n’est pas des meilleures pour ce Mario et Sonic.

On s’en refait une ? 

« Non lance plutôt un Mario Kart« , voilà le problème majeur du jeu. Bien qu’offrant des cessions fun à plusieurs, la lassitude se ramène très vite et dans son sillage point même la frustration quand il s’agit d’épreuves demandant une précision un poil trop poussée pour un titre du genre. En solo, l’ennui montre pointe le bout de son nez encore plus vite et rien ne parvient à nous faire accrocher pour se relancer encore et encore dans les mêmes disciplines. La durée de vie se limite donc d’elle-même, un poil dérangeant pour un soft à 50€ qui n’offre pas les mêmes sensations que d’autres party game bien plus efficaces.

Bande-Annonce

Réalisation: 14/20

Joli à l’œil au premier abord, le soft se montre ensuite très répétitif dans ses environnements, la faute au principe même du jeu. En effet, qui dit épreuves sportives « officielles » dit forcément stade, piste de courses, etc… mais les développeurs auraient certainement pu pousser les choses plus loin, dans un côté plus fantaisiste, afin de nous ravir nos petites mirettes ! Pas de lags, pas de bugs mais pas assez de diversité.

Gameplay/Scénario: 11/20

Le scénario est dans les choux et n’a pas le petit côté « sympa » que pouvait avoir celui de Mario Tennis, par exemple. On se lasse largement avant la fin et on ne s’oriente plus que vers le mode partie rapide. Le gameplay, de son côté, est clairement à la masse: soit beaucoup trop simple, soit carrément plus exigeant qu’un Souls-Like (bon ok, j’exagère mais vous comprenez). Tout se ressemble malheureusement très vite, trop vite.

Bande-Son: 12/20

De bonne facture mais pas vraiment mémorable. Certaines épreuves donnent même littéralement une impression de vide sonore.

Durée de vie: 9/20

Gros problème du soft, le mode histoire se termine ultra rapidement et n’est pas dingue. Si on ajoute à cela le fait que le mode multi ne parvient pas à nous garder captivés, ça fait cher payé pour aussi peu en terme de contenu.

Note Globale N-Gamz.com: 11/20

Mario et Sonic aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 est un soft techniquement sympathique mais qui ne parvient jamais à réellement captiver les joueurs plus de 15 minutes. En solo comme en multi, la redondance ressentie à cause d’environnements et de gameplay similaires font que l’on lâche vite les manettes pour passer à autre chose. Rien de transcendant ni de novateur, on peine à relancer une partie. Comme l’a dit un grand penseur du nom d’Homer Simpson : « C’était bien… mais pas génial… ».



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !