Review

A sa sortie sur PC, PlayStation 4 et Xbox One en février dernier, l’énigmatique Layers of Fear des indépendants polonais de Bloober Team a fait sursauter nombre de gamers par sa mise en scène horrifique peaufinée à l’extrême et son ambiance sonore totalement diabolique. Vous mettant dans la peau d’un peintre victime d’hallucinations violentes, cette aventure narrative se voit aujourd’hui dotée d’une extension baptisée Inheritance. L’occasion de revenir dans la demeure maudite pour vous parler du DLC… mais aussi du jeu d’origine dont nous n’avions pas reçu de version presse à l’époque (alors que là oui… allez comprendre)! Attention, cardiaques s’abstenir!

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 17/20

Si l’aliasing est bien présent et que quelques rares chutes de framerate sont à déplorer, l’ambiance visuelle de Layers of Fear et de sa suite Inheritance est tout bonnement démoniaque! Avec sa mise en scène ciselée à l’extrême pour vous faire sursauter quoiqu’il arrive, sa pénombre si angoissante, ses jeux de lumière anxiogènes et l’utilisation intelligente de la peinture comme support horrifique pour créer d’innommables hallucinations, le jeu de Bloober Team nous immerge totalement dans son cauchemar… et on en redemande!

Gameplay/Scénario: 11/20

L’histoire de Layers of Fear est rythmée juste comme il faut, ne se révélant qu’au travers de notes manuscrites, de quelques objets trouvés et des pensées vagabondes de votre héros psychopathe pour un finish qui laisse quelques questions en suspens. Ça tombe bien, Inheritance y répond, mais ne nous offre rien de plus hélas, alors que le fait d’incarner la fille du peintre pouvait donner lieu à d’incroyables twists scénaristiques. Niveau gameplay, le jeu tient plus de l’aventure narrative vaguement interactive à la première personne, avec quelques énigmes simplistes et une linéarité sans nom, que du survival horror pure souche. Preuve ultime: l’absence totale de mort malgré un spectre féminin plutôt flippant… ôtant toute tension réelle à vos pérégrinations dans cette demeure. On aurait pu croire que le fait de redécouvrir les lieux sous la forme d’une enfant dans Inheritance allait nous offrir de nouvelles mécaniques de jeu… mais rien de neuf hélas. Dommage, avec un peu plus d’éléments interactifs et différentes routes envisageables pour l’exploration de la bâtisse, la note aurait été bien meilleure et le gamer n’aurait pas appris, au bout de deux heures de jeu, à anticiper les Jump Scare…

Bande-Son: 18/20

Ok, le titre n’est pas doublé en français et les plus anglophobes d’entre vous en seront quittes pour lire les sous-titres, ce qui peut nuire à l’immersion… mais le travail sonore effectué sur Layers of Fear force indubitablement le respect. Le moindre souffle d’air, le plus infime craquement de pas sur le parquet concourt à vous filer une trouille pas possible et les apparitions ont le don de vous crier dans les oreilles comme pas permis pour vous faire vivre intensément les visions d’horreur de votre héros. Jouez au casque, vous allez obligatoirement allumer toutes les lumières chez vous et regarder par dessus votre épaule!

Durée de vie: 13/20

Si Layers of Fear promet trois à quatre bonnes heures de jeu sans réelle replay value hélas, chaque indice important étant signalé par un bruissement sonore impossible à louper, on regrettera vraiment que Inheritance soit si court alors qu’il partait avec un vrai bon concept: celui de vous faire incarner un enfant au beau milieu de cette maison des horreurs. D’un autre côté, il coûte seulement 4,99 Euros et le soft de base une petite quinzaine. Le rapport durée de vie/prix est donc tout à fait convenable.

Note Globale N-Gamz.com: 14,5/20

Layers of Fear parvient à nous faire sursauter, et souvent même, durant ses deux premières heures de jeu. Le souci, c’est qu’en ôtant toute notion de mort ou de choix dans votre exploration de cette demeure horrifique, le titre révèle trop vite ses mécaniques et se saborde lui-même sur la seconde moitié, permettant au joueur d’anticiper les Jump Scare. Néanmoins, portée par son histoire vraiment malsaine et sa direction artistique de haute volée, l’oeuvre originale de Bloober Team parvient à nous faire passer un très bon moment, sans réelle replay value de par sa linéarité. L’add-on Inheritance, quant à lui, partait vraiment bien en vous faisant incarner une jeune femme, fille du héros psychopathe de retour au domicile familial, allant même jusqu’à vous réduire à la taille d’une enfant lors de nombreux flashbacks. Hélas, cette extension s’avère horriblement courte et, l’effet de surprise étant passé, ne se contente que de répondre aux rares questions restées en suspens après la fin de son aîné.



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!