Review
Ah… Football Manager! Ses centaines d’heures de jeu pour finir une saison, ses menus à n’en plus finir, son interface indigeste… Non mais attendez, ne partez pas ! La liste n’est pas finie ! Les développeurs de Sports Interactive ont écouté vos plaintes et ont vraiment mis beaucoup d’énergie à essayer de corriger tout ca pour cet opus 2013 édité par Sega! Energie dépensée en vain ou non ? La réponse dans les lignes qui suivent.
Football Fantasy XIII
Dans le paysage vidéoludique, Football Manager est un genre à lui seul. Un véritable croisement entre le RPG, le RTS et la simulation de football. Car non, le football ce n’est pas qu’un sport de bourrin, c’est aussi et surtout un sport pour stratège. Trouver l’équipe avec le meilleur équilibre sportif, c’est comme une dégustation de vin, il faut savoir prendre le temps, beaucoup de temps…
Et Dieu sait qu’il va vous en falloir du temps pour venir à bout de ce Football Manager, si tant est qu’on puisse en voir le bout avec la foultitude de possibilités qu’offrent le titre. Autant dire que prétendre être capable de faire une liste exhaustive serait très prétentieux. Malgré sa réputation de jeu laborieux, le titre fait réellement office de référence du genre. Et pour cause : la simulation de gestion de club de foot de SEGA ne cesse de s’améliorer d’année en année.
Une richesse qui donne le tournis…
Soyons clairs dès le départ, ce cru 2013 de FM est bon. Très bon. En fan inconditionnel des modes carrière de FIFA et PES, je me suis réjoui d’accueillir le soft comme il se devait. Dès les premières minutes, on comprend qu’on va avoir le droit à un jeu on ne peut plus complet. En effet, rien qu’au premier écran, on nous demande de définir la taille de la base donnée. Vous pouvez choisir entre des pays d’Europe, d’Amérique, d’Asie et même quelques pays Africain. Une fois ceux-ci sélectionnés, à vous d’opter pour les divisions que vous souhaitez prendre en considérations pour chacun d’entre eux. Attention cependant à ne pas en choisir trop, la performance technique du jeu risquant de s’en ressentir.
De plus, si vous êtes, comme moi, un néophyte, vous risquez de très vite être débordé sous le flux d’informations. Passés les écrans de paramétrage, vous voilà face à un vaste et austère écran des menus. Entre conseils d’administration, délégation des tâches aux adjoints, sélection de ceux-ci, planification de l’intensité et du contenu des entraînements, réunions avec les joueurs, mise en places de stratégies, transferts, demande de fonds, conférences de presse, analyse des concurrents et j’en passe, une aide du tutoriel est plus que la bienvenue. A ce propos, ce dernier est assez bien expliqué et vous guidera clic après clic, dans chaque étape de votre expérience. Une aide totalement paramétrable elle aussi, pour ne pas gêner les habitués, et qui n’est vraiment du luxe pour ce soft, élitiste de réputation. Un menu principal qui, en plus d’être extrêmement complet une fois maîtrisé, se révèle extraordinairement bien pensé et totalement personnalisable lui aussi puisque vous avez la liberté de mettre en place le nombre de modules que vous souhaitez de la façon que vous préférez. Bref, une ergonomie travaillée et plus qu’optimale.
Mais une réalisation indigne…
Techniquement, malheureusement, le constat est tout autre puisque le jeu est faible, vraiment faible. Alors oui, ce n’est pas forcément ce qu’on demande principalement à ce type de soft mais on est en droit d’attendre mieux que ce qui est proposé ici. Et pourtant, malgré tout, on note un réel effort pour combler les manquements, surtout concernant les matchs. Hélas, cela n’empêche pas les actions d’être lentes et très peu détaillées, et les graphismes de se rapprocher de titres comme Farming Simulator et autres… Pas un cadeau.
D’ailleurs parlons-en des matchs. La gestion de ceux-ci est assez hasardeuse. Au-delà d’une ergonomie assez bonne et fluide puisqu’on peut désormais donner ses consignes en simultané, on note une gestion de la psychologie digne d’un mauvais épisode de Dora L’Exploratrice. Il est assez impressionnant de voir un joueur passer d’un état de grâce total à des questionnements existentiels suite à un ballon perdu. De plus les effets des causeries sur les footballeurs sont assez troubles. Une tâche qu’on déléguera vite à un adjoint pour ne pas prendre trop de risque.
A ce titre, ceux qui souhaiteraient, une expérience plus light peuvent s’essayer au mode « classic », avec beaucoup moins de paramètres à gérer simultanément. Idéals pour ceux qui désirent prendre leur temps d’apprendre. Un mode de jeu qui, pour les non puristes, risque d’être une véritable référence, celui-ci étant clairement plus rythmé et addictif que les FM traditionnel.
Aussi addictif que le vrai
En résumé, Football Manager 2013 aura réussi son opération rachat auprès de son public et saura comment séduire les néophytes grâce à son mode Classic. Cela étant, le jeu reste très pauvre techniquement et assez improbable dans sa gestion de la psychologie. Mais bon, le titre reste ce qui s’approche le plus du vrai foot puisque, sans savoir pourquoi, on finit par y revenir chaque semaine avec plaisir…
Le Trailer
Réalisation: 11/20
Même si l’interface est très agréable, on reste déçu face à la pauvreté technique du titre durant les matchs. A quand un véritable moteur 3D pour nous faire revivre les compétitions comme si on y était ?
Gameplay/Scénario: 15/20
Les habitués ne seront pas déstabilisés et les néophytes seront très bien guidés par le tutoriel. Du coup, la prise en main est assez intuitive, ce qui n’est pas négligeable pour une série en général un poil trop austère à ce niveau.
Bande-Son: 11/20
On ne peut pas mettre en dessous de dix à un jeu sans bande son ou presque^^. Mention spéciale pour les coups de sifflets de l’arbitre !
Durée de vie: 18/20
Football manager = absence totale de vie sociale. Apprêtez-vous à passer de longues heures enfermé chez vous à disséquer chiffres et statistiques pour trouver LA faille dans l’équipe adverse !
Note Globale N-Gamz.com: 15/20
Football Manager 2013 est clairement l’épisode de l’ouverture, avec une interface propre à séduire les néophytes mais une profondeur de jeu qui fera plaisir aux aficionados de la série. Alors oui, la réalisation graphique n’est toujours pas au top, loin de là, mais les amoureux de statistiques seront aux anges, et pour longtemps !