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L’année dernière, Nintendo avait surpris tout le monde en sortant une console rétro qui a déchaîné les passions… et les ruptures de stock ultra frustrantes: la NES Classic Mini! Devant le succès phénoménal de la bête vendue 60€, Big N a décidé de réitérer son exploit avec sans doute sa machine la plus emblématique: la Super Nintendo! Une recette identique à sa grande soeur, à savoir un format miniature qui embarque plusieurs dizaines de jeux phares (21 en l’occurrence ici) sans possibilité d’en télécharger de nouveaux, certes, mais à un prix réduit de 79,99€! De quoi revivre l’époque bénie des 16bits? Assurément et malgré quelques bémols qui auraient pu être évités!

Vous vous souvenez du buzz dantesque provoqué par la sortie de la NES Classic Mini l’année dernière et des ruptures de stocks quasi instantanées qui ont suivi? Et bien Nintendo remet ça en 2017 avec l’une des consoles les plus chères au coeur des gamers trentenaires dont je fais partie: la Super Nintendo!

« Un lineup plutôt complet… mais que des versions U.S.! »

Une machine qui compte un nombre incroyable de hits à une époque où Nintendo jouait clairement en tête dans la course à la puissance, nous proposant des titres aussi inoubliables que Secret of Mana, Donkey Kong, Killer Instinct, Star Fox, Super Castlevania IV, Final Fantasy VI, Street Fighter II, …. La liste serait trop longue pour tous vous les citer, et on se doute que le choix du line up pour cette Super Nintendo Classic Mini n’a pas du être aisé et risque d’en décevoir certains, mais nous y reviendrons.

Sur le plan technique, la Super Nintendo Classic Mini se présente dans une boîte compacte qui reprend les polices d’écriture et le style de l’époque, nous présentant sur fond noir les divers jeux inclus dans la machine, pour le plus grand bonheur des adorateurs de l’ère 16bits, de la 2D pixel et du fameux mode 7 (sans parler du chip FX).

A l’intérieur, on retrouve:

  • La console aux dimensions 13 x 11 x 4, soit une machine moins haute que la NES Classic Mini.
  • Deux manettes USB qui reproduisent de façon convaincante le feeling de l’époque, avec câblage d’1,43m, soit toujours un peu court selon nous mais déjà bien plus long que les 75cm de la NES Classic Mini.
  • Un Câble HDMI d’1,50 m.
  • Un Câble d’alimentation (sans bloc d’alimentation d’ailleurs) d’une longueur d’1,50m.

« Une interface épurée avec un bémol: impossible d’y accéder à la manette »

Bref, on pourra toujours pester contre la longueur trop courte des câbles manettes ou le fait qu’il s’agisse encore de contrôleurs filaires car jouer à moins de 2m de sa télé quand on a un bon gros 4K de 55″ comme à la rédac, ce n’est pas l’idéal. Heureusement, la longueur des câbles HDMI et d’alimentation permet de ne pas devoir scotcher la console près de sa TV, ce qui au final et en étirant tout au maximum, vous permet de jouer à environ 3m de votre écran… c’est déjà ça.

La Super Nintendo Classic Mini est munie d’un cache un peu cheap pour masquer les ports USB servant à connecter vos manettes, et de deux touches en façade qui reproduisent celles du modèle originel: Power et Reset. Si la première sert, comme son nom l’indique, à allumer la bête, la seconde ne la relance en rien mais vous permet d’accéder au menu de sélection des jeux.

Dommage, à ce titre, qu’aucune touche « raccourci » n’offre cette possibilité sur les pads, vous obligeant à vous déplacer vers votre console dès que vous voulez changer de soft, de filtre ou tout simplement effectuer une sauvegarde rapide car oui, cette SNES incorpore quatre slots de SAVE rapide par jeu, un sacré plus pour éviter les systèmes de codes à rallonge de certains titres..

« Sauvegarder quand on veut avec option Rewind! Adieu morts frustrantes! »

A noter également que la machine enregistre systématiquement les 50 dernières secondes jouées, pour chaque jeu, ce qui permet de revenir en arrière dans sa propre partie, par tranches de 10 secondes, histoire d’éviter le monstre qui vient de vous occire. Encore une fois, il faudra se lever pour appuyer sur la touche Reset si vous voulez utiliser cette fonctionnalité. Peu pratique à moins d’avoir la console à côté de soi.

En termes d’interface, on retrouve un menu quasi identique à celui de la NES Classic Mini, avec des titres présentés sur une seule ligne et que l’on peut trier suivant des critères alphabétiques, de date de sortie ou tout simplement en fonction des derniers softs auxquels vous avez joué.

On dénombre de fait 21 jeux, dont 9 « multijoueurs » (il s’agit parfois d’un multi « chacun son tour »), parmi lesquels le « jamais sorti » Star Fox 2 qui se débloque lorsque vous finissez le premier niveau de Star Fox, et se révèle radicalement différent de son aîné car orienté à 100% vers la stratégie. On vous laisse le découvrir dans notre présentation vidéo (partie 2).

On retrouve donc les titres suivants:

  • Contra III: The Alien Wars
  • Donkey Kong Country
  • EarthBound
  • Final Fantasy III
  • F-ZERO
  • Kirby Super Star
  • Kirby’s Dream Course
  • The Legend of Zelda: A Link to the Past
  • Mega Man X
  • Secret of Mana
  • Star Fox
  • Star Fox 2
  • Street Fighter II Turbo: Hyper Fighting
  • Super Castlevania IV
  • Super Ghouls ’n Ghosts
  • Super Mario Kart
  • Super Mario RPG: Legend of the Seven Stars
  • Super Mario World
  • Super Metroid
  • Super Punch-Out!!
  • Yoshi’s Island

« Etrangement, seul le filtre cathodique est vraiment jouable »

Bref, il y a du beau monde même si on déplorera l’absence des deux autres Donkey Kong, de Killer Instinct, d’Illusion of Time, de Final Fantasy IV et V, de Secret of Mana 2 ou encore de TMNT Turtles in Time. Certes, une partie de ces titres n’est jamais sortie en Occident, mais Final Fantasy VI (baptisé III ici puisque c’était son chiffre aux U.S.) a bien fait le déplacement, alors pourquoi pas les autres?

Il n’empêche qu’au final, on retrouve pas mal de grosses licences exclusives de l’époque pour la Super Nintendo, et pouvoir passer de Super Castlevania IV à Super Metroid, en enchaînant avec Super Mario World, Zelda: A Link to the Past, Super Mario RPG , F-ZERO ou encore Super Mario Kart, c’est plus que jouissif. Par contre, la présence des deux Kirby est carrément dispensable selon nous, et on aurait adoré qu’ils soient remplacés par d’autres jeux phares du catalogue de Big N.

Sur le plan visuel, on a affaire aux jeux d’origine… ralentissements inclus! Si, pour la majorité des softs, cela ne posera aucun souci, des titres comme Super Ghouls & Ghosts auraient vraiment mérité d’être optimisés sur ce point. Bien sûr, les puristes râleront en disant qu’à l’époque, ça ramait de la même façon et qu’il ne faut pas dénaturer l’expérience originale, mais pourquoi ne pas proposer deux modes dans ce cas? Un d’époque et un autre boosté?

« Star Fox 2 va en surprendre plus d’un par son côté stratégique »

Idem pour la qualité visuelle de l’ensemble puisque les jeux sont reproduits au pixel près, donc en 4/3 alors que la plus grande partie des écrans télés actuellement sur le marché est en 16/9. Pas de mode « étiré » au programme: il faudra jouer avec des bordures d’écran qui sont heureusement personnalisables, avec surtout une « Ambilight » qui change de couleurs en fonction de l’action à l’écran. On vous la recommande chaudement!

Niveau filtres, on va être franc: seul celui qui reproduit le tube cathodique de l’époque est réellement jouable sur un téléviseur de bonne taille, les deux autres, à savoir original et 4/3 (un chouïa plus grand que le précédent) s’avérant pixelisés au possible. Là aussi, divers modes de lissage de l’image, comme on peut en retrouver sur les émulateurs, n’auraient pas été de refus.

« Final Fantasy VI (III aux U.S.) fait partie des bonnes raisons pour acheter la console! »

Enfin, terminons ce tour d’horizon des doléances par la plus importante selon nous: l’absence totale des versions françaises des jeux inclus dans le line up! En effet, il faudra se coltiner les versions américaines des softs, alors que des chefs d’oeuvres comme The Legend of Zelda: A Link to the Past et Secret of Mana avaient pourtant bénéficié d’une remarquable traduction française à l’époque! Honnêtement, ça nous frustre beaucoup et cela risque d’empêcher vos enfants, si vous jouez en famille tout comme moi, d’apprécier comme il se doit ces RPG cultes!

Et pourtant, malgré cette liste de points négatifs, on ne parvient pas à en vouloir à la Super Nintendo Classic Mini, loin de là! En permettant aux gamers actuels de découvrir une période phare du jeu vidéo 2D et aux joueurs « expérimentés » (Bon OK, « vieux ». Je sais, la quarantaine approche…) de revivre cette époque bénie à moindre frais telle une Madeleine de Proust vidéoludique, Nintendo parvient à toucher l’ensemble de la Communauté! On ne peut donc que vous encourager vivement à vous procurer cette console au line up convaincant et au feeling retro qu’il fait bon de retrouver à notre époque de teraflops et de millions de polygones à tout va!

Super Nintendo Classic Mini: Déballage Unboxing Vidéo

SNES Classic Mini: Présentation des jeux et interface – partie 1

SNES Classic Mini: Présentation des jeux et interface – partie 2

La Note N-Gamz: 17/20



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!