Review

On connaît tous les célèbres studios Disney et Pixar, et nombre de leurs longs métrages ont une place de choix sur notre étagère de cinéphile. Ils nous ont, en effet, habitués à de très belles œuvres, comme Toy Story ou plus récemment Vice Versa. C’est donc avec une certaine joie que l’on accueille une nouvelle collaboration de leur part puisque débarque, dans les salles obscures, leur petit dernier : Le Voyage d’Arlo, dès le 25 novembre prochain. Un film que nous avons pu voir en avant-première et qui débute sur une idée très simple : Et si les dinosaures n’avaient pas été exterminés par une météorite ? Et si celle-ci n’avait fait que frôler la Terre, comment le monde aurait-il évolué ?

Le gentil dinosaure

Arlo, un dinosaure qui respire le courage...

Arlo, un dinosaure qui respire le courage…

Des millions d’années après que la météorite censée avoir exterminé les dinosaures n’ait fait que frôler la Terre, notre belle planète a continué à se développer… et les gros reptiles sont toujours bien présents ! Ils ont évolué au fil du temps pour adopter des habitudes très humaines, comme posséder un élevage de bisons pour les carnivores ou encore cultiver son maïs du côté des herbivores. C’est donc tout naturellement dans une ferme que l’on retrouve Arlo, un petit apatosaure peureux et maladroit, ainsi que toute sa famille. Alors que son frère et sa soeur excellent dans le travail d’agriculteur, notre héros est un vrai bon à rien, même pas capable de s’occuper du poulailler, à cause de sa peur panique des gallinacés. Malgré tout, ses parents continuent de croire en lui et l’encouragent du mieux qu’ils peuvent.

Afin de lui redonner confiance en ses capacités, le père d’Arlo, Henry (nom très commun parmi les apatosaures), lui confie une mission de la plus haute importance : capturer et éliminer la « chose » qui pille leur réserve de maïs. Grâce à un piège mis en place par son géniteur, notre dino parvient ainsi à attraper ce qui s’avère être un petit humain. Toutefois, au moment de le tuer, la peur prend le dessus et il libère la « bestiole », qui s’enfuit. Débute alors le voyage d’Arlo, qui l’emmènera loin de chez lui et lui fera découvrir son véritable potentiel.

A couper le souffle

Même les personnages du film sont impressionnés par la beauté de celui-ci

Même les personnages du film sont impressionnés par la beauté de celui-ci

Le gros point fort de la collaboration Disney/Pixar, c’est bien évidemment le graphisme. Le Voyage d’Arlo ne fait pas exception et confirme même cette règle, tant ses décors sont sublimes et convaincants. La modélisation et l’animation 3D sont d’une perfection à couper le souffle ; on se demanderait presque comment on pourrait à l’avenir réaliser des films encore plus beau. Le tout est accompagné d’une très bonne bande-son (mais d’aucune chanson) pour un résultat époustouflant.

Par contre, du point de vue de la création-même, le design des personnages risque de faire débat. En effet, les dinosaures ont été modélisés avec un subtil mélange de réalisme et de cartoon, un parti pris qui ne plaira pas à tous mais qui a au moins le mérite de se démarquer du design « typique » de ces reptiles dans les dessins animés classiques.

De grosses faiblesses

Un character design tout à fait atypique

Un character design tout à fait atypique

Avec son scénario très intéressant, ses rebondissements savamment dosés et ses décors à couper le souffle, « Le Voyage d’Arlo » fait pour l’instant un sans-faute… Bon d’accord, vous sentez arriver le « mais ». En effet, bien que bourré de qualités, ce film possède malheureusement un souci de taille : Arlo ! D’accord, on sait depuis quelques années que l’anti-héros a définitivement pris le rôle principal dans les films d’animation (il est loin le temps de la belle princesse soumise ou du héros sans peur et sans reproches prêt à sauver le monde sans se poser de questions) ; et cela fonctionne plutôt bien. Mais ici, c’est allé un petit peu trop loin : Arlo n’a pas juste quelques petits défauts qui le rendent attachant et donnent envie de s’y identifier … Non, il n’a QUE des défauts ! Il est froussard à l’extrême, si maladroit que ça en devient ridicule, et égoïste au point que l’on finit presque… par le détester. Toute l’histoire se concentre un peu trop autour de sa petite personne et de son voyage en quête de courage. On aurait aimé une dimension plus profonde ; les thèmes de l’amitié et de la famille, par exemple, sont effleurés mais pas assez exploités. Tout tourne toujours autour d’Arlo, et le fait qu’on n’ait absolument pas envie de lui ressembler ou de s’y identifier laisse un petit goût amer … Dommage car les autres personnages, même si parfois très clichés, sont drôles et apportent un peu d’air frais bienvenu.

Le souci dans le Voyage d'Arlo? Arlo justement!

Le souci dans le Voyage d’Arlo? Arlo justement!

Terminons sur une note positive. En effet, « Le Voyage d’Arlo » aurait pu souffrir à cause d’un autre élément: la comparaison. Ainsi, quand on pense à un petit dino au long cou, un peu peureux, qui se retrouve à parcourir le monde, il existe déjà une référence en la matière : Le Petit Dinosaure (si vous ne l’avez pas vu, courez le faire – et munissez-vous d’une boîte de mouchoirs). Par chance, bien que les éléments de base du scénario pouvaient faire penser à ce film, l’œuvre de Disney/Pixar réussit à complètement s’en éloigner et à développer sa propre personnalité. Toutefois, tant qu’on en est à la comparaison pure, et bien que cela semble étrange, quelques scènes du long métrage font furieusement penser au Roi Lion. Y-aurait-il des fans de Simba dans l’équipe de réalisation? Possible.

Un film familial

Ni parfait, ni mauvais, « Le Voyage d’Arlo » reste un très beau film à aller voir en famille. Le duo Disney/Pixar nous a certes habitués à de véritables chefs d’oeuvre, et bien que son dernier-né soit un cran en dessous, il procure néanmoins un bon moment de détente, vous arrachera quelques rires et vous émerveillera par ses décors sublimes.

La Bande-Annonce

Note Globale N-Gamz: 3,5/5



About the Author

Amy
Gamer girl et otaku dans l'âme, j'ai fait du fansub -aux postes de traductrice/checkeuse- pendant plusieurs années. A la fin de mon anime favori (R.I.P. Bleach), j'ai lentement décroché ; et depuis, j'ai erré sur le net ... Jusqu'à ce que je trouve N-Gamz ! Un site qui me permettrait de partager ma passion non plus de la japanim, mais des jeux vidéos avec un public ; parfait ! Je vais donc mettre tout mon petit coeur dans mes articles et tests, en espérant qu'ils vous plairont ! Random fact : je fais un délicieux brownie