Review

Shô continue son épuration de toute la racaille politique du Japon contemporain dans ce volume 3 qui offre un sacré lot de révélations scénaristiques, un final anthologique qui amène un quatrième tome ultra attendu, et surtout un récit plus posé qui déploie une tension rarement atteinte pour un seinen gore. Récit de la descente aux enfers d’un ado qui voulait tout simplement changer les choses, et de sa vengence inexorable.

Après le concurrent du premier ministre, place aux grands chefs de banque!

Après s’être invité aux funérailles de sa première victime pour prendre un otage le chef du groupe d’opposition politique au premier ministre japonais, lui avoir fait avouer l’horrible vérité de ses actes, et l’avoir envoyé de vie à trépas de façon plus que cinématographique, Akumetsu en profite pour pirater toutes les chaînes de télé du pays lors d’un congrès bancaire. De quoi diffuser un reportage totalement halluciné, où chaque citoyen se reconnaît comme victime du système politico-financier pourri de l’archipel. Idéal pour déchaîner une fureur vengeresse dans le coeur du peuple et donner du crédit à la façon sanglante de régler les choses de notre héros, jusqu’alors considéré comme un simple terroriste. Ce faisant, l’histoire se recentre également sur Shô, qui se retrouve au même moment dans son lycée, en train d’expliquer à Shiina et à son kidnappeur les raisons de son combat et les pouvoirs dont il dispose. Des révélations dans tous les sens et beaucoup moins de morts, pour un récit qui s’étoffe de plus en plus et un rythme un peu plus lent. Tant mieux, ça nous permet de souffler après la folle cavalcade visuelle du tome précédent.

Visuellement parlant, on touche enfin au nirvana. Le dessin abandonne son trait grossi pour nous offrir une réelle finesse. L’encrage est au top, jamais surchargé. Le tout, couplé au dynamisme propre à la série depuis ses débuts, nous offre une véritable tuerie graphique pour un seinen ultra dark. Chaque case est une oeuvre d’art à part entière et peut être longuement analysée pour en ressortir la myriade de détails qui l’illustre. Shô nous montre sa part sombre, ses motivations justes, mais ses moyens malsains, et la profondeur du personnage est bien plus importante qu’escomptée. Espérons que la relation avec Shiina soit simplement plus complexe que le simple: « tu m’as donné mon premier baiser, ton père est dans la merde à cause du système bancaire, alors je vais épurer tout ça ».

Shô frise parfois carrément le malsain

En attendant un volume quatre qui va clairement tirer du côté du combat de masse, ce volume 3 d’Akumetsu est tout simplement…une tuerie (ça tombe bien). Graphiquement irréprochable, avec une narration maîtrisée et un héros qui tombe de plus en plus du côté obscur, on est impressionné du début à la fin dans ce voyage aussi glauque que jouissif. Un seinen culte en seulement trois volumes, et qui nous promet une histoire encore plus riche dans les tomes suivants? Ne cherchez plus, c’est Akumetsu (avec Sprite, d’un autre éditeur, mais c’est juste mon avis perso^^)

Note Globale N-Gamz: 5/5



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!