Avec Diamond Little Boy disponible le 20 juin en librairies aux éditions Vega-Dupuis, le manga français peut prétendre franchir un nouveau cap. Ce furyô made in Caen, premier du genre, raconte la descente aux enfers de Victor Dermo, un adolescent des quartiers happé par la spirale du crime avant que sa passion pour le manga ne le ramène à la surface.
Entre seinen et autobiographie, ce récit coup de poing explore avec une rare authenticité les rouages du trafic de drogue, les logiques de domination dans les quartiers, émaillé par des explosions de violence aussi crues que réalistes. Surtout, aucun lecteur n’oublie que, derrière la dureté du récit, se dessine une quête bouleversante, celle d’une rédemption presque impossible.
Diamond Little Boy, c’est une plongée viscérale dans la réalité sociale française tout autant qu’un seinen qui respecte les codes du genre.
« Victor Dermo raconte son adolescence dans une cité de Caen, ses espoirs, ses coups durs et surtout l’engrenage du trafic de stupéfiants. Alors qu’il rêvait de devenir mangaka, Victor gravit en quelques années seulement les étapes de la petite et de la grande délinquance à toute allure. « ‘
UN MANGAKA FRANÇAIS, UN STUDIO JAPONAIS, UN ÉDITEUR HISTORIQUE : UNE COLLABORATION INÉDITE
C’est en 2021 que commence cette aventure éditoriale baroque entre Caen, Tokyo et Marcinelle. A l’époque, le label Wagram, qui produit Orelsan, entre en contact avec les éditions Dupuis. L’idée ? Créer des livres avec des artistes issus de la scène rap caennaise. Mais dans l’ombre du projet, le directeur éditorial repère Diamond Little Boy dans sa première version autopubliée. Le dessin est encore brut, mais le potentiel est évident. Il propose à Victor Dermo de reprendre le manga depuis zéro… avec un dessinateur professionnel – pourquoi pas japonais ?
Le projet prend un tournant décisif en 2022 : Skread et Ablaye deviennent parrains du manga, et Diamond Little Boy est officiellement signé chez Vega-Dupuis.