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15 février 2017

Prey : Notre Preview Complète du Successeur « Surprise » de… Bioshock !

Invités par Bethesda au cœur même de ses locaux, nous avons pu tester durant plus de deux heures le très attendu Prey, reboot complet du titre éponyme sorti en 2006, là où tout le monde attendait une suite directe qui fut tout bonnement annulée. Oubliez les Indiens cherokee aux pouvoirs mystiques, les boots anti-gravité, les portails dimensionnels et les aliens belliqueux dévoreurs de chair humaine… place à un trip spatial qui fait furieusement penser à System Shock par son décor et Bioshock pour son ambiance et son gameplay ! Une sacrée bonne surprise que l’on se fait un plaisir de vous présenter dans notre preview complète !

« Morgan Yu a, comme qui dirait, un léger problème… alien! »

Ce qu’il y a de bien avec Bethesda et nos contacts presse de Dayone, c’est qu’ils prennent le temps de vous faire essayer leurs jeux au calme, casque vissé sur les oreilles, confortablement installé pour 2 à 3 bonnes heures de découverte. Une approche idéale qui nous avait déjà permis de vous offrir une preview dithyrambique sur l’incroyable Dishonored 2, jeu acclamé par la presse mais visiblement mal aimé du public au vu de ses chiffres de vente.

Cette fois, les 2h30 de route pour aller de notre QG à celui de Bethesda valaient également largement le coup puisque le soft à tester n’était autre que Prey, un titre « surprise » dans le sens où tout le monde s’attendait à une suite directe du Prey de 2006, développé à l’époque par Human Head et 3D Realms (Duke Nukem, ça vous parle). Malheureusement pour les deux studios précités, Prey 2 n’a jamais vu le jour, bringuebalé qu’il a été entre diverses structures avant d’être racheté par un Bethesda qui a compris que le jeu ne les mènerait nulle part. On pensait tous la licence morte et enterrée, mais c’était mal connaître les papas de Skyrim et Fallout, jamais à une remise en question près. Ils avaient acquis le nom et l’ADN de Prey… et ils comptaient bien s’en servir !

« Les débuts sont angoissants et ténébreux à souhait »

C’est donc à Arkane Studios, les développeurs « so  frenchies » déjà à l’œuvre sur l’incroyable saga Dishonored, qu’est revenue la lourde tâche de donner un second souffle à cette histoire au concept pourtant simple : un humain, seul et désemparé, contre… des aliens qui veulent sa peau. Voilà, c’est la base de travail ultra succincte qui a été donnée à nos développeurs de talent. Alors forcément, avec une telle largeur de script et un timing plutôt serré, vous devinez ce qu’ils ont fait : un Dishonored dans l’espace ! Du moins c’est ce que l’on croyait avant de poser les mains sur ce Prey…

Alors… Mêmes mécaniques de base ? Même level design de folie ? Même moteur 3D ? Oui, un peu et… non ! Et c’est justement là que les deux heures de test sont salvatrices car à la vue des innombrables trailers, on s’attendait clairement à se retrouver en terrain connu si l’on avait déjà arpenté les aventures de Corvo Attano et Emily Kaldwin dans tous les sens : roue des armes, améliorations de pouvoirs déblocables, multitudes d’objets et de documents à ramasser (avec enfin l’affichage des items à proximité sans que vous ayez à fouiller les corps!), grande liberté d’action, vue à la première personne, barre d’endurance et j’en passe… Mais cette « illusion » s’estompe rapidement après 30 minutes de jeu et le titre nous prouve qu’il suit clairement la voie d’un ténor du genre action-aventure-FPS : System Shock ! Oui, celui-là même qui a servi de base à la trilogie, désormais culte, Bioshock ! Explications.

« La station spatiale Talos 1 offre un énorme terrain de jeu intérieur… mais aussi extérieur! »

Dans Prey, vous incarnez le (ou la, le choix du sexe est donné) scientifique Morgan Yu, amnésique et enfermé dans ce qui ressemble à un appartement avec vue sur une somptueuse mégalopole futuriste. Très vite, une voix dans un interphone vous sort de votre quotidien pour vous révéler que tout ceci n’est qu’une illusion. Vous vous en doutez, on brise gentiment le carreau de l’appart et… ô surprise… la ville n’était qu’une projection holographique sur un écran de verre ! Vous voilà en 2032, perdu au beau milieu d’une station spatiale titanesque, Talos, sans savoir qui vous êtes, comment vous êtes arrivé là et surtout… pourquoi tout le monde a été tué !

Au gré de vos pérégrinations, vous apprendrez que votre amnésie est due à un implant neuronal expérimental qui a mal tourné mais vous a doté, en contrepartie, de la capacité d’absorber des pouvoirs extra-terrestres plutôt pratiques comme le morphing en objet du quotidien, par exemple. Rapidement, votre quête vous amènera à croiser la route de redoutables prédateurs aliens à l’allure d’ombres mouvantes… les Mimics ! Ennemis métamorphes assoiffés de sang sur lesquels vos « collègues » ont effectué des expérimentations pour s’approprier leurs caractéristiques… jusqu’à ce qu’un incident au labo ne libère tout ce petit monde, pas content du tout !

« Plus orienté action, le titre propose un côté Dishonored plus diffus que prévu »

Ambiance sombre, bruits de coursives inquiétants, cadavres jonchant le sol et danger pouvant survenir de partout vous mettent de suite dans un bon état de tension, idéal pour instaurer le besoin viscéral d’économiser vos tirs et de ramasser tout ce qui traîne (plantes, snacks, ferraille, « brol ») afin de de le recycler dans les machines adéquates pour en soutirer de très utiles matières premières, lesquelles vous servent à crafter des munitions et trousses de soin salvatrices.

Attention cependant, si le feeling « Dishonored » semble bien présent au départ, on oublie ici une bonne partie de l’aspect infiltration. Le level design, s’il offre des environnements plus imposants en termes d’architecture malgré un découpage sous forme d’immense hub central relié aux diverses zones de la station (loadings… nous voilà !), est moins inspiré niveau chemins de traverse, bien que quelques sympathiques raccourcis puissent être utilisé, notamment via des mini-jeux de piratages plutôt ardus. Non, ici l’accent est surtout mis sur les diverses possibilités d’occire les ennemis, lesquels se montrent bien plus rapides et véhéments que les gardes de Dunwall ou Karnaca !

« Le Gloo Cannon, alias l’arme à tout faire du soft »

De fait, en plus de votre clé à molette, vous récupérerez rapidement un Gloo Cannon capable de tirer des balles de colle expansive à prise rapide. L’utilité de cette arme est triple puisqu’elle permet de figer temporairement les ennemis (il ne vous reste plus qu’à les exploser à coup de clé), de colmater des fuites de gaz mais aussi de vous créer des chemins vous donnant accès aux hauteurs de la station. L’outil indispensable à toute survie dans l’espace, en quelque sorte.

A côté de ça, vous pourrez également mettre la main sur un bon vieux shotgun des familles, un pistolet silencieux et une mystérieuse… arbalète de flèches en mousse (ok, on cherche encore son utilité). Le tout est upgradable en cadence de tir, puissance, recul, capacité de chargeurs et autres joyeusetés grâce à des kits d’armes à dénicher un peu partout, histoire de faire de vous une vraie machine de guerre.

« Les Mimics peuvent littéralement se fondre dans le décor… Vous avez déjà été tué par une tasse? »

On parlait plus avant du silencieux, mais au vu des deux heures de jeu pratiquées lors de notre session, force est de constater que la subtilité d’une approche discrète dans les rixes de Prey est loin d’être aussi poussée que dans Dishonored. Le principal défi, si vous ne voulez pas vous la jouer bourrin, sera principalement de dénicher les objets du quotidien… qui n’en sont pas ! En effet, vous assisterez souvent à la fuite des plus petits Mimics vers une pièce adjacente à la vôtre alors que vous les coursez, Gloo Cannon à la main. Vous entrez et là… tout semble normal ! Ces vauriens se sont changés en stylo, en tasse, en chaise ou encore en poubelle pour mieux vous sauter à la gorge si vous vous en approchez.

A vous dès lors de repérer un doublon (deux bac à déchets l’un à côté de l’autre, par exemple) ou encore un bol par terre alors que tout est impeccablement rangé… et bam, un bon headshot au silencieux pour ne pas alerter les petits copains de l’alien occis! C’est très grisant, mais y aller toutes armes dehors et malgré une jauge d’endurance qui se vide drastiquement à chacune de vos attaques… fonctionne aussi, ce qui n’était pas le cas dans le périple de Corvo Attano, par exemple! Attention, on ne critique aucunement cela, et il faut remettre l’église au milieu du village : Arkane n’a pas voulu faire un Dishonored dans l’espace, mais s’écarter au maximum de feu Prey 2 (et du premier par la même occasion) pour se rapprocher du feeling d’un Bioshock et, en ce sens, le pari est réussi.

« Un bon shotgun et un look années 60… bienvenue dans Biosh.. euh Prey! »

Bien entendu, le côté RPG répond à l’appel par le biais de nombreuses quêtes annexes, d’un inventaire limité en place (pouvant passer de 45 cases à 96… oui, on s’est amusé à les compter…) et de l’augmentation des capacités de votre personnage suivant deux lignes distinctes :  les puces électroniques à brancher sur votre combinaison histoire d’augmenter vos résistances, votre barre de vie ou encore récupérer plus de matières premières jusqu’à pouvoir vous servir directement sur le cadavre des Mimics, et à côté de ça les Neuromods qui s’implantent directement dans votre cerveau via votre globe oculaire (attention, ça pique un peu). Ces derniers vous offrent des points à dépenser via trois arbres de compétences que sont Scientifique (hacking/boost métabolique), Ingénieur (Endurance, Réparation d’objets, porter des charges plus lourdes) et Sécurité (dégâts des armes/ralentisseur temporel et Infiltration). Bref, il y a de quoi faire niveau personnalisation et nul doute que les armes à venir risquent également de booster les possibilités de gameplay comme pouvaient le faire, en leur temps, les pouvoirs de Dishonored (possession démoniaque, téléportation, fascination, …).

« Des ennemis plus véloces et un moteur de jeu bien différent de celui de Dishonored… mais pas parfait »

Un petit mot sur la réalisation à présent, puisque malgré les premières impressions visuelles, Prey n’utilise absolument pas le moteur maison d’Arkane, le Void Engine, mais bien le Cry Engine, qui a déjà fait ses preuves et devrait assurer un portage PC moins buggué. Hélas, malgré la puissance de la bête, on dénote des chutes de framerate et des textures qui s’affichent parfois tardivement, nous sortant quelque peu de l’immersion voulue par les développeurs. Rien de dramatique ni d’impactant pour le gameplay, heureusement, et ces soucis seront peut-être résolus dans la version complète du jeu. Et puis, avouons que le design artistique est vraiment incroyable, mixant allègrement technologiques ultra futuristes et luxe des affaires des années 60. Tiens, tiens, la même période qu’une certaine… Rapture!

Argh… Mais voilà déjà que les deux heures arrivent à leur terme ! Alors que penser de ce Prey au final ? Et bien si vous attendiez un soft dans la droite lignée du Prey de 2006, passez votre chemin tout de suite! Si vous pensiez jouer à un Dishonored Sci-Fi… idem ! Par contre, si votre allégeance à la saga Bioshock est sans limite, nul doute que le bébé d’Arkane risque de vous rappeler d’excellentes sensations tout en possédant son identité visuelle propre et un gameplay parsemé de petites nouveautés directement issue de l’autre grosse saga à la première personne du studio français. Il ne reste plus qu’à voir si le tout tient la route sur le long terme niveau récit, mais avec un scénario qui semble plutôt sombre puisqu’il érige carrément en « scientifique fou » un membre de votre propre famille… on le sent bien, très bien même !

On vous rappelle que Prey débarquera le 5 mai prochain sur PlayStation 4, Xbox One et PC. On a déjà hâte d’y être.

La Bande-Annonce

La Note N-Gamz: 4/5

PS: La Note Preview N-Gamz symbolise le degré d’attente suscité à la rédaction après la découverte du jeu et non une cotation sur sa qualité finale. Elle ne représente donc aucunement une idée de la note qui sera attribuée à l’issue du test complet


About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!




 
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