« Wohohohoho… en apesanteeeeeeeeeeeur ». Non je ne viens pas de mater le très suggestif clip de Calogero, mais bel et bien de jouer en avant-première à oRBITALIS, un soft dans lequel vous allez vous retrouver tout simplement lancé… sur orbite (je devais la faire…)! Développé par une seule personne, le titre fait clairement dans le minimalisme et l’originalité… pour un voyage spatio-temporel inoubliable ou un sacré bad trip? La réponse dès à présent!
Personnellement, il ne me serait jamais venu à l’idée de combiner physique et mathématiques au plaisir d’un jeu vidéo… Et pourtant, Alan Zucconi a décidé de nous prouver que ses deux passions pouvaient se mélanger à l’univers vidéoludique avec oRBITALIS, qui se retrouve tout juste en accès anticipé sur Steam et que je vais me faire un « plaisir » de vous previewer à l’instant.
Dans oRBITALIS, vous embarquez pour un aller simple vers le fin fond de l’espace avec pour mission de placer des sondes spatiales sur la bonne trajectoire, histoire d’éviter les millions d’Euros de perte que provoquerait le crash de l’une d’elle sur l’un des astres environnants (Vous me demandez quid s’il y a des gens en-dessous ? Euh, on s’en fout !). Vous allez donc devoir adapter votre façon de lancer la sonde à la configuration d’un peu plus de 30 niveaux, en prenant bien en compte qu’une fois propulsée dans le vide intersidéral, elle sera soumise aux lois de la gravité, pourra venir s’encastrer dans un des nombreux obstacles du système solaire dans lequel vous jouez et voir sa vitesse varier en fonction des astres et déchets cosmiques que vous croiserez. Afin de passer au niveau suivant, il faut que votre satellite évite tout impact durant approximativement 10 secondes. Ca a l’air court comme ça, mais je vous promets que c’est très long quand on passe à deux doigts d’une super nova ! De plus, ce « temps requis » augmente au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu, qui offre d’ailleurs un petit côté scoring puisque plus votre sonde reste en orbite longtemps, plus vos points augmentent !
Une chose est claire d’entrée de jeu avec oRBITALIS : on regrette vraiment un tutoriel qui nous expliquerait toutes les subtilités du soft ! Le menu est réduit à sa plus simple expression, bien que l’on puisse quand même y sélectionner la qualité d’affichage entre low, medium et high. Lorsque l’on présélectionne une mission déjà effectuée, la grille des scores mondiaux apparaît à droite, ce qui permet de se rendre compte de où l’on se situe entre « communs des mortels » ou « Einstein en puissance » (bon ok, vu le score, je suis nulle…).
Une fois le premier niveau lancé, la seule indication reçue ressemble à quelque chose comme « cliquez pour mettre la sonde en orbite ». On découvre donc à nos dépens les lois de la gravité, les accélérations et les trajectoires abracadabrantesques. Petit plus, lorsque votre satellite est placée sur une voie de garage (entendez par là  : « Ca va pétez !!! »), il est possible de recommencer la partie sans devoir attendre le crash inéluctable. Autre petite featurette sympa : une fois le temps sans explosion atteint, une option apparait en haut de l’écran, proposant un screenshot de votre chef-d’œuvre ! De quoi se la péter dans les soirées mondaines… ou pas.
A noter que le titre est en constante évolution, avec notamment depuis peu le nom des missions en bas de l’écran une fois la partie lancée. Malheureusement, à moins d’avoir un gros coup de cœur pour la physique spatiale, oRBITALIS devient vraiment très vite lassant, que ce soit au travers de son manque flagrant d’explications qui vous fera rager, de sa bande son minimaliste, ou parfois tout simplement du facteur « chance » qui joue parfois au détriment d’une analyse poussée des niveaux (qu’on aimerait d’ailleurs bien faire, mais le peu d’infos présentes empêche trop souvent toute stratégie). On regrette également que la dernière mise à jour ne nous ait pas apporté un vrai plein écran, le soft devant se jouer sur la moitié de ce dernier.
Le tout est enrobé par graphismes simplistes, voire beaucoup trop old-school (pensez à Pong…) pour vraiment être plaisant, idem pour le tableau d’affichage qui vous renverra aux premières heures de l’arcade.
Cependant, ne jetons pas la pierre au soft, qui pourrait trouver un public de férus de précision, d’adeptes des mathématiques et de perfectionnistes en tous genres. Je suis certain qu’au fond, devant les bonnes personnes, le titre peut avoir un sacrément addictif. Il suffit simplement de prendre en compte le retour des joueurs lambdas afin de rendre le tout plus attractif !
Sur ce, je pars écouter « J’ai demandé à la Lune » (ok, je sors).