Etant un fan inconditionnel des jeux made in Suda 51 depuis l’inénarrable Killer 7, je me devais de faire un tour du côté du stand Deep Silver, l’éditeur de la prochaine production du Maître, lors de Japan Expo 2013. Sous le couvert d’une accréditation presse, j’ai pu m’adonner aux joies du futur beat’em all signé Grasshopper Manufacture (la boîte de Mister Suda), alias l’incroyable « Killer is Dead » ! Entrez avec moi dans le monde du mercenaire Mondo Zappa et vous n’en ressortirez pas indemne, promis !
On peut clairement affirmer que Deep Silver ne s’est pas présenté à Japan Expo 2013 pour faire de la figuration, loin de là  ! En nous offrant une démo de Killer is Dead comprenant plus d’une dizaine de stages, on pouvait sans souci se faire une idée précise sur ce que le beat’em all psychédélique de Suda51 adans le ventre. Et croyez-moi, il y a du lourd !
Niveau scénario, on fait dans le simpliste : Mondo Zappa, tueur à gages expert en katana et dont le bras gauche a été transformé en canon multifonction, travaille pour l’Executioner Office, une agence chargée d’anéantir les criminels les plus dangereux et déjantés de la planète, le tout dans un futur proche à connotation cyberpunk. On vous envoie donc en mission aux quatre coins du monde pour vous défaire d’affreux boss sanguinaires et totalement différents les uns des autres (un peu à la façon d’un No More Heroes dans le style). Accompagné par une ribambelle de combattants au look bien particulier (cela va de l’écolière japonaise surarmée à la bombe sexuelle aux huit bras, en passant par un colosse dont il vaut mieux être l’ami…mais pas trop intime quand même), notre cher Mondo passera de phases de beat’em all classique à des séquences inter-missions très « sensuelles ». Le but de ces dernières : draguer chaque demoiselle qui vous sera présentée histoire de recueillir des boosts pour la mission suivante, le tout en reluquant les sous-vêtements de la belle grâce à une paire de lunette « gigolo »…c’est sûr, le délire de Suda 51 et son côté fan service sont bien présents !
Place au gameplay en lui-même, puisque je démarre de suite la preview par le niveau 3 (les tutos du premier level, ce n’est pas mon truc). D’emblée, ce qui frappe, c’est l’aspect déjanté du soft. En effet, cette mission intitulée « A Woman of Pain » vous fait entrer directement dans la psyché hallucinatoire d’une Alice au Pays des Merveilles sous acides. Vous parcourez donc le hall d’une maison colorée, dont les escaliers sont sens dessus-dessous. Votre objectif : apportez des présents à une belle demoiselle pour vous débloquer, à chaque fois, l’accès à une pièce dudit hall. Chaque pièce renferme des Wires, monstres fantomatiques que vous devrez annihiler pour faire apparaître les présents précités.
L’aspect graphique est très spécial, à base de traits grossis, de jeux d’ombres très particuliers, donnant un cachet unique au jeu. Le soft pullule de détails (papillons, feuilles, …) et parvient même à faire cohabiter un aspect lugubre et dérangeant avec le monde tout guilleret d’Alice. Mondo Zappa a la classe, et le montre dans ses diverses attaques, que ce soit en coups rapides (carré) ou brises-gardes (triangle) au katana, ou en utilisant son canon multifonction (R1) sur les ennemis, ce dernier consommant le sang des adversaires (autant dire que le jeu est donc terriblement gore). Au début, les combos se résument à quelques coups mais très vite, on comprend qu’une pression plus ou moins forte entraîne des variations dans les coups. Personnellement, je trouve le héros un peu « lent » dans ses gestes, ce qui enlève un chouïa de dynamisme aux affrontements. Rassurez-vous, les rixes n’en manquent pas pour autant, et il vous suffira de maîtriser la garde (rond) ou l’esquive (rond+direction) pour réaliser des contres de folie. A noter qu’une garde extrême (dernière limite) vous permet de repousser l’adversaire et d’effectuer un finish. L’esquive extrême, quant à elle, vous octroie la possibilité d’entrer en mode ralenti.
Niveau jauges, vous trouverez l’énergie, symbolisée par des cœurs, ainsi qu’une jauge de sang qui sert de munition à votre canon. Vous avez également une jauge d’Adrenaline Burst qui, une fois remplie, vous permet d’entrer en Burst Mode, l’équivalent du mode Tiger dans No More Heroes (entendez par là que vous devenez ultra rapide et que vous pouvez littéralement découper votre adversaire en rondelles !). Mondo peut être boosté au niveau de ses combos et de ses capacités grâce à des cristaux lunaires qu’il ramasse ça et là .
Passons maintenant aux défauts, car il en faut : la caméra est ultra capricieuse durant les combats, se bloquant contre des éléments du décor ou jouant les filles de l’air quand ça lui chante, même en lockant les ennemis. De plus, des bugs de collision peuvent parfois vous bloquer en plein combo, pour peu qu’un élément du décor ait été mal programmé. Citons encore le côté ultra linéaire du soft, bien loin de la liberté offerte par No More Heroes premier du nom à ce niveau. Enfin, des chutes de framerate sont apparues durant ma session, lorsque trop d’ennemis étaient présents. Gageons que le tout sera rectifié d’ici la sortie, fixée au 30 août sur PS3 et XBox 360.
On terminera avec un point positif, en plus de la grosse dose de fun et de « grand n’importe quoi scénaristique » : l’humour et les références ciné ! J’en veux pour preuve cette pièce où vous allez devoir dégommer des têtes de cerfs, énorme clin d’œil au « Evil Dead » de Sam Raimi (culte !!!). Bref, Killer is Dead s’annonce comme un excellent jeu, pour peu que les menus problèmes cités plus haut soient rectifiés ! Rendez-vous fin août pour en avoir le cÅ“ur net, et d’ici-là délectez-vous de nos deux vidéo de gaming live et de mon avis à chaud, en vidéo ! Moi, je repars avec un magnifique t-shirt arborant une lune ensanglantée, offert par l’éditeur^^!
Première partie du gaming live de Killer is Dead
Deuxième partie du gaming live de Killer is Dead
Mon avis à chaud!