Review
Après avoir bluffé tout le monde l’année dernière en démontrant que les FPS solo narratifs, sans aucune composante multi, avaient un brillant avenir devant eux, Wolfenstein II : The New Colossus a décidé de relever un nouveau défi de taille : prouver que la Nintendo Switch pouvait se la jouer « Next-Gen » à l’instar des PlayStation 4 et Xbox One dont elle ne partage pourtant aucunement la puissance. Pour accomplir ce véritable tour de force technique, Bethesda a confié le développement à Panic Button, les petits gars qui nous avaient déjà éblouis avec le portage de DOOM en 2017, toujours en version Nintendo. Seulement voilà, Wolfenstein II est bien plus ambitieux visuellement sur nos chères consoles de salon… Trop pour notre Switch hybride ?
Le Vidéo-Test par Neoanderson
Réalisation: 14/20
OK, faire tourner Wolfenstein II, un titre taillé pour la puissance des Xbox One et PlayStation 4, sur une machine à potentiel technique plus limité comme la Switch est un petit tour de force, mais l’effet de surprise « DOOM » est passé et la technique de Panic Button, qui est de sacrifier comme jamais la résolution au profit d’un framerate quasi constant (ça rame un peu sur portable) a ses limites. Dans leur précédente production, le design artistique moins fourni des décors et les ennemis non réalistes (des démons) masquaient un peu le côté flou total de la résolution, mais quand on a affaire à un titre un peu plus posé comme Wolfenstein II, où la narration prend une grande place avec ses personnages profondément humains, et qu’on rate les expressions faciales et l’émotion à cause d’une pixellisation énervante… ça frustre. Alors oui, le jeu « tourne » bien et dans le cœur de l’action, ça fait illusion, mais à quel prix. Heureusement, le mode dock est plus réussi à ce niveau, avec un 900p qui fait le job mais avouons-le : si vous voulez jouer sur votre télé, autant prendre le soft sur PS4 ou Xbox One, non ?
Gameplay/Scénario: 15/20
On ne soulignera jamais assez la justesse du scénario, bien moins manichéen que prévu et surtout pourvu de personnages qui prennent aux tripes, preuve qu’avec une bonne qualité d’écriture, un FPS assez « bourrin » peut marquer durablement les esprits. Niveau gameplay, c’est vif, nerveux, il y a « quelques » possibilités d’infiltration (non parce que c’est Wolfenstein quand même hein, faut pas déconner, on est là pour casser du nazie à la pelle) et les armes sont plutôt déjantées… sans parler des montures mécaniques ! Dommage que, comme pour Doom, les Joy-Con se révèlent moins convaincants qu’une manette classique pour ce type de soft.
Bande-Son: 17,5/20
Musiques hollywoodiennes en diable, bruitages qui donnent le ton, explosions titanesques et surtout… un doublage français du feu de Dieu avec la voix de Patrick Poivey (Bruce Willis) totalement parfaite pour incarner B.J. Blazkowicz ! Un régal.
Durée de vie: 15/20
Comptez un peu moins de dix heures pour boucler le scénario principal, avec une jolie replay value pour les amoureux du 100% qui rechercheraient les bonus et documents disséminés dans les niveaux… sans parler des quêtes annexes et des modes de difficulté à foison, avec un dernier vraiment ultra hardcore.
Note Globale N-Gamz.com: 15/20
Oui, ce Wolfenstein II obtient une moins bonne note sur Switch que sur consoles de salon classique malgré le petit tour de force technique de réussir à faire tourner « convenablement » un titre aussi ambitieux sur la machine hybride de Nintendo. La raison est simple : dans un jeu où la narration et les émotions portent le récit, avoir une résolution aussi peu élevée durant les cut-scenes brise l’immersion, sans parler du côté flou permanent du soft, un peu atténué en mode dock heureusement, qui nuit aux décors pourtant ultra détaillés du jeu de base. Panic Button nous avait étonné avec Doom, mais l’effet de surprise est passé, et si Wolfenstein II : The New Colossus reste un FPS solo solide, on vous le conseillera quand même sur PS4 ou Xbox One tant le jeu en mode portable sur Switch n’est pas aussi beau qu’escompté.