Review
Sorti en 2008 sur Xbox 360, The Last Remnant est sans doute la quintessence du J-RPG Hardcore made in Square Enix, et ce malgré ses errances techniques de l’époque liées à un Unreal Engine 3 mal maîtrisé par le géant nippon. RPG culte de la rédac’, le voilà qui débarque en surprise totale sur Nintendo Switch après une version PlayStation 4 auréolée d’un magnifique 19,5/20 sur ce site! Vous mettant dans la peau du jeune Rush à la recherche de sa soeur Irina, enlevée par un sombre sorcier, vous allez parcourir un monde en proie à la guerre pour le contrôle d’imposantes Rémanences, des artefacts quasi divins qui semblent étrangement liés à votre propre pouvoir. Une histoire riche, complexe, sombre à souhait et des personnages charismatiques en diable pour un jeu qui a été un peu boudé à sa sortie, la faute à un système de combat plus hardcore qu’il n’y paraît mais qui s’est heureusement vu rééquilibrer ici… pour la meilleure des versions grâce au côté portable? Hélas… non!
Le Vidéo-Test par Neoanderson
Réalisation: 05/20
Si la version Xbox 360 souffrait de gros temps de chargement de textures ou avant les combats et de bugs graphiques et autres lags malvenus liés à un Unreal Engine 3 dont Square Enix ne comprenait pas encore les rouages, le Remaster sur PS4 était tout bonnement superbe et gommait toutes les erreurs de son modèle. Unreal Engine 4 maîtrisé, loadings ultra restreints, graphismes fins et détaillés, textures riches, modélisation des personnages convaincante et jeux de lumière aguicheurs rendaient l’expérience visuelle de The Last Remnant terriblement plaisante pour la rétine, sans parler des superbes cut-scenes. Hélas, ce portage Switch est à mille lieux sur le plan technique, et nous offre des lags encore pires que la version 360 dans les donjons, un filtre lumineux déplaisant dans les villes et une résolution en berne. Une note sanction donc pour un titre qui s’est vu mis en vente peu après son annonce officielle… ce qui n’est jamais bon signe chez Square Enix! (on vous rappelle Final Fantasy IX sur PlayStation 4 ou Chrono Trigger sur Steam?)
Gameplay/Scénario: 17,5/20
Le scénario embarque pas mal de manigances politiques et propose de très bons twists narratifs sans noyer le joueur dans une avalanche de descriptifs ou du bla-bla qui ne sert à rien. La bonne parole, le ton juste, et un côté non-manichéen bien amené pour un récit qui marque les esprits. Mais c’est surtout niveau gameplay que The Last Remnant est inoubliable, avec un système de combat totalement unique en son genre, faisant s’affronter des Unions de guerriers sur fond de formations stratégiques, de positionnement-clés et de commandes verbales renfermant chacune un jeu d’attaques/pouvoirs distincts. Déstabilisant au début mais incroyablement jouissif une fois maîtrisé, et rendu par ailleurs plus accessible par l’ajout des auto-combos, de l’auto-save et du speed boost. Un must du J-RPG Old School hardcore… comme on n’en fait plus hélas… Dommage donc que la technique nuise à l’exploration des niveaux mais aussi à la qualité des combats à cause d’un framerate souffreteux et d’une résolution loin de nous livrer une précision suffisante pour les actions techniques.
Bande-Son: 19/20
C’est Tsuyoshi Sekito, l’homme derrière Brave Fencer Musashi ou encore certaines des mélodies de Romancing SaGa, qui est aux commandes de l’OST de The Last Remnant, et cela nous donne des riffs de guitare ultra speed et bien sentis pour les combats, autant que des envolées lyriques lors des phases d’exploration ou de contemplation de Rémanences. Un mix totalement fou mais qui marche incroyablement bien et donne au jeu une réelle identité musicale. Ajoutez à cela des doublages anglais et japonais au top, avec des personnages qui parlent beaucoup en pleine bataille, et des bruitages qui claquent comme il faut, et vous comprendrez que le titre est un régal pour les oreilles.
Durée de vie: 20/20
Comptez une cinquantaine d’heures pour voir le bout du jeu, et vingt de plus pour boucler la pléthore de quêtes annexes proposées par les développeurs. A moins de 20€ le soft, autant dire que c’est juste parfait, d’autant que le speed boost rend les éventuels allers-retours entre les éléments de mission bien plus agréables qu’avant!
Note Globale N-Gamz.com: 15/20
Alors que nous lui avions mis un justifié 19,5/20 dans sa version PlayStation 4 grâce à la qualité de sa remasterisation, de son récit et de son système de jeu, force est de constater que cette version Switch « surprise » ne vaut pas plus de 15/20. En effet, contrairement à sa grande soeur, cette mouture sur la console de Big N nous offre une réalisation « calamiteuse » et loin d’être au top niveau framerate, saupoudrée d’une résolution un peu trop souvent en berne, sans parler d’un étrange voile lumineux disgracieux dans certaines zones. En clair: si le jeu possède toujours autant de qualité de gameplay et scénaristiques, voire même plus, qu’à sa sortie en 2008 (merci le mode turbo et les critiques automatiques!), son portage Switch aurait pu, que dis-je, aurait DU être bien plus soigné que ça sur le plan technique! A moins de vraiment vouloir privilégier le côté portable et malgré le prix de seulement 20€, on vous conseille donc vivement l’opus PS4, meilleure version jamais créée pour ce soft d’exception!