Jamais de XIII… sans XIV

Le combat éternel entre les deux rivaux, Kyo et Iori, continue!

C’est le cœur rempli de bonnes intentions que le champion de lutte Russe, Antonov, s’approprie les droits du tournoi international « The King of Fighters ». Son but : faire de nouveau vibrer les spectateurs passionnés par l’adrénaline du combat, le vrai ! Bien entendu, il s’autoproclame CHAMPION et attend de pied ferme les adversaires qui vont dorénavant participer à SA compétition à grands coups de combos millimétrés et de styles de combat plus hétéroclites les uns que les autres.

Il ne faut d’ailleurs pas attendre longtemps pour que des équipes venues des quatre coins du monde se forment. Du Brésil au Japon en passant par la Corée, tout le monde va vouloir se castagner ! Mais ce rassemblement de combattants aussi puissants ne risque-t-il pas de réveiller certaines forces des temps anciens, oubliées jusqu’à nos jours et prêtes à revenir d’un long sommeil ?

Faire des mains et des pieds pour gagner !

Parmi les nouveaux personnages, il y en aura pour tous les goûts!

D’un point de vue simplement technique, le gameplay de base de The King of Fighters ne diffère pas énormément de celui de Street Fighter. En effet, vous allez combattre sur un plan en 2D, vous déplaçant d’avant en arrière et de haut en bas. Les quatre touches de votre manette sont attribuées à des coups de poings faibles et forts ainsi que leur contrepartie en coups de pied. Les mouvements spéciaux, inhérents à chaque personnage, s’effectuent toujours avec des mouvements en « quart de cercle » et autres commandes à 360 degrés, notamment quand il s’agit d’incarner des « grapplers » et autres lutteurs aux prises d’acier. Le tout est subtilement présenté et se montre assez intuitif dès le début pour un résultat rapide, nerveux et beau à voir.

Même si le concepteur du système de combat, j’ai nommé Yasuyuki Oda, nous a annoncé que The King of Fighters XIV serait le chapitre le plus facile à prendre en main, ne vous attendez pas à être ménagé ! En effet, vous devrez effectuer vos coups avec un timing incroyablement serré et précis. Le soft vous demandera de connaître vos personnages à fond, ainsi que leurs matchups. S’il est vrai que vous pouvez faire des affrontements en 1 contre 1, le cœur du titre est avant tout le combat en équipe, ce qui veut dire que pour être efficace, vous devrez maîtriser au moins trois personnages de façon complète.

Une ouverture aux newbies ?

Le roster de KOF XIV est plus qu’impressionnant!

Malheureusement, ce qu’Oda voulait dire par « facile à prendre en main », c’est que son jeu comporte un mode « easy  beat » dans lequel il vous suffira d’appuyer de façon répétée sur la touche de coup de poing faible pour effectuer un combo automatique. Si vous avez ne serait-ce qu’une barre de super, votre combo se terminera alors par un ultra. Cependant, le taux de dommages que vous infligerez à vos ennemis via ce combo automatique sera diminué, histoire que le soft ne devienne pas trop facile non plus !

C’est une décision assez étrange, étant donné que le jeu s’oriente finalement plus vers les joueurs les plus talentueux qui aiment le côté hardcore du gameplay. Il est donc probable que les gamers expérimentés n’utiliseront pas ces aides automatiques, et ceux qui voudront se baser là-dessus pour jouer n’en tireront, au final, que très peu de satisfaction et n’apprendront pas à maîtriser le titre comme il faut. Disons qu’au final, cela ouvre tout de même la porte aux personnes qui veulent s’essayer à la saga King of Fighters simplement pour le fun casuel mais de la plus mauvaise façon qui soit. Pour les pros, un robuste mode Tutoriel vous expliquera toutes les finesses et les subtilités de ce nouvel opus.

Un vrai mode story ?

Antonov vous attend! Allez lui arracher cette ceinture…

Le mode histoire de ce King of Figthers est accompagné de cinématiques assez jolies, allant du ton sérieux au plus sombre quand il le faut. Chaque équipe aura ainsi droit à une séquence de fin qui lui est propre une fois l’ultime boss vaincu. Si vous souhaitez faire durer le plaisir, les développeurs vous offrent également les modes « défi », « course contre la montre » et « survie ». En défi, vous aurez différents combos à effectuer selon le personnage choisi. Cela ira du simple mouvement spécial aux enchaînements les plus ardus qui vous demanderont de faire de la véritable gymnastique avec vos doigts ! Le mode « course contre la montre », quant à lui, vous chronométrera tout simplement durant 10 stages. Enfin et sans grande surprise, la survie teste votre endurance durant un nombre illimité de matches pour repousser vos limites !

A côté de tout cela, on trouve un online assez stable qui se présente sous forme de lobbies, un peu comme Guilty Gear Xrd. Vous vous connectez à l’un d’eux, à la façon d’une salle d’arcade, et vous vous asseyez à une machine où d’autres joueurs peuvent vous rejoindre pour vous affronter ou simplement être spectateurs des combats. Pour avoir longuement pratiqué les deux, je peux vous assurer que le jeu en ligne de KOF XIV est beaucoup plus rapide et fluide que Street Fighter V. Ce n’est pas rien, surtout dans cette ère eSport où le online est crucial pour la réussite d’un jeu de baston…

L’habit ne fait pas le combattant…

Si la modélisation 3D est moins bonne que Street Fighter V, les stages sont sublimes et la mise en scène des coups bien nerveuse

Vous vous souvenez des plaintes concernant le manque de contenu de Street Fighter V à son lancement ? Et bien ici, c’est exactement l’inverse : le jeu est plus que bien fourni ! Pas moins de 48 personnages et deux boss de plus à débloquer en terminant le mode histoire, chacun avec des styles de combat uniques. Il s’agit ici sans conteste du roster le plus énorme de toute la saga.

Malheureusement, malgré tous ces points positifs, le titre a techniquement souffert d’un mauvais buzz autour de ses graphismes bien avant sa sortie. En effet, les trailers qui nous ont été offerts étaient loin d’être de justes représentants de la nouvelle génération de consoles, et faisaient pâle figure devant des titans du genre Street Fighter V ou encore Guilty Gear Xrd, lesquels sont, il faut se l’avouer, de véritables sucreries pour les yeux. On vous rassure, au final, le rendu graphique de ce King of Fighters XIV s’est nettement amélioré depuis. Ainsi, les stages et autres décors, un art dans lequel les jeux SNK ont toujours excellé, sont vibrants et pleins de vie. Les modèles des personnages, même s’ils ne sont pas aussi détaillés et beaux que leurs contreparties 2D, restent tout de même très bien animés et plaisants à contempler. La bande-son, quant à elle, comprend pas mal de remixes et s’avère plus que convaincante, tout comme les doublages et les impacts de coups d’ailleurs.

Les légendes ne meurent jamais !

KOF fait son retour à un moment où les jeux de combat reviennent sur le devant de la scène comme jamais. La finale de Street Fighter V à l’EVO a été diffusée sur une chaîne de sport américaine et les streameurs se spécialisant dans les jeux de baston atteignent un quota de vues brisant des records. Bref, c’est un timing plutôt bien choisi et on vous le garantit : la première bouchée de ce King of Fighters XIV pourrait bien vous donner envie d’y passer de nombreuses heures à vous perfectionner, et vous auriez raison car le titre vous offrira une profondeur considérable vous permettant d’exprimer votre style de nombreuses façons. Attention néanmoins, si vous faites partie des joueurs plus casuels, il serait peut-être plus judicieux de vous tourner vers un soft plus accessible.

La Bande-Annonce