Review
Qu’est ce qui relie profondément les plus belles amitiés ? Quels liens unissent ceux qui partagent aussi bien les grands moments de joie que les instants de peine ? Si je vous dis qu’un petit soft indé qui fleure bon la perle vidéoludique souhaite répondre à ces grandes questions au travers d’une balade onirique où la réflexion et la logique seront les facultés maîtresses, vous embarquez ? Vous avez encore quelques doutes ? Laissez-nous vous guider au travers de ce test et vous comprendrez vite que le craquage n’est pas loin avec The Gardens Between.
Arina et Frendt, les BFF de cette fin d’année ?
Débarquant le 20 Septembre prochain sur PS4, Steam et Switch, le bébé de The Voxel Agents, petit studio australien fondé en 2009, nous propose une aventure entre rêve et réalité où le joueur doit devenir un manipulateur du temps afin de permettre la progression de nos protagonistes.
Présentons ces derniers: Arina est une jeune fille plutôt intrépide et aventurière. Elle est toujours accompagnée de son ami Frendt, plus modéré et cérébral que sa jeune amie. Tous les deux se retrouvent dans un monde inconnu peuplé de souvenirs qui les lient. Leur but ? Progresser au travers d’îles meublées par les grands moment de leur vie et atteindre un genre d’autel sur lequel ils devront amener un orbe de lumière.
« Souvenirs, souvenirs… »
Nous sommes donc aux commandes de nos amis qui avanceront chacun en même temps, sans forcément emprunter les mêmes chemins ! Arina est équipée d’une lanterne qui lui permet de stocker la fameuse lumière nécessaire à l’achèvement de chaque niveau alors que Frendt, quant à lui, peut interagir avec des éléments présents dans l’environnement, qui permettront de débloquer le passage.
Le gameplay est donc ultra simple à prendre en main : on avance le temps, nos deux amis avancent… on part en arrière, ils reculent. Et enfin, une seule et unique touche d’interaction afin de ne pas polluer le joueur avec des mécaniques complexes à prendre en main alors qu’il va déjà falloir mobiliser notre cerveau dans son intégralité histoire de passer les stages !
Passé, présent et futur, entremêlés !
The Gardens Between nous emmène dans un univers où la direction artistique oscille entre illustrations de livres pour enfants et poésie adulte tentant de réanimer les souvenirs de nos jeunes âges. Le petit monde du soft est enchanteur et quasi relaxant malgré un concept d’énigmes qui parfois nous fera nous gratter la tête. Jeux de couleurs, effets de lumières, fluidité, … tout est de la partie afin de nous faire profiter d’une narration en douceur et d’un petit monde adorable dans lequel on prend plaisir à s’immerger. Les îles défilent sans jamais se ressembler et le plaisir visuel est présent à chaque seconde.
La bande-son, pour sa part, est calme, douce et rappelle parfois les sonorités des classiques du genre. Toujours agréable, on lui reprochera juste sa légère discrétion sur certains niveaux. C’est vrai, pourquoi se priver quand le plaisir est présent ? Les bruitages, de leur côté, sont de très bonne qualité, se calent toujours à merveille et se révèlent plus important que prévus puisque parfois, c’est un bruit qui vous fera tilter que la plus petite de vos actions peut vous servir dans votre progression.
Jardins enchanteurs qui ont volé mon cœur…
Cela fait plus d’un an que notre cher rédacteur en chef m’avait parlé du soft et déjà à l’époque le concept m’avait laissé rêveuse sans vraiment savoir où la direction du studio The Voxel Agents mènerait The Gardens Between. Et bien aujourd’hui je peux vous le dire: le titre est une petite perle de toute beauté sur la Switch, qui se prête à merveille au jeu, que cela soit en mode portable ou en mode console de salon. Bien que le scénario ne soit que suggéré afin de laisser libre champ à l’imagination des joueurs, il nous touche, nous rappelle nos folles années d’enfance, les liens que l’on a créés et qui se sont défaits avec le temps (ou pas d’ailleurs). Le concept est sympathique, osé, prenant et malgré une prise en main quasi immédiate, la difficulté peut vite montrer le bout de son nez afin de mettre nos connexions neuronales au défi. A adopter immédiatement pour les fanas du genre !
La Bande-Annonce
Réalisation: 18/20
The Gardens Between profite d’une réalisation unique tout en douceur. Les palettes employées nous plongent dans un univers où l’enfance et le rêve se côtoient pour le meilleur, et uniquement pour le meilleur. Une vraie balade onirique!
Gameplay/Scénario: 17/20
Bien que le scénario ne nous soit que suggéré, il se comprend rapidement, s’interprète avec facilité et légèreté mais touchera certainement les joueurs de différentes façons, chacun ayant son passé et son attachement à ses souvenirs. Quant au gameplay, nous avons affaire à quelque chose de très simple tout en reposant sur des mécaniques parfois tortueuses pour nos méninges. Un sacré petit défi dans un cocon charmeur. Le level design est en effet très ingénieux tout en se montrant agaçant. Parfois, on va se casser la tête au point de se dire que l’on ne va jamais s’en sortir. Une pause s’impose dans ce genre de moment. Et puis, on relance la bête avant de se manger la solution pourtant évidente en pleine face. Un presque perfect donc, car parfois la frustration pointe le bout de son nez. Un petit système d’indice aurait pu être agréable, notamment pour les plus jeunes joueurs.
Bande-Son: 17/20
Agréable, fluide, aux sonorités tantôt enjouées, tantôt mélancoliques, la bande-son nous invite au voyage ! Il est cependant un poil regrettable de constater qu’elle se montre beaucoup plus discrète sur certains niveaux Dommage quand on profite d’une qualité sonore quasi omniprésente.
Durée de vie: 16/20
Tout va dépendre de votre capacité à résoudre les énigmes ! Autant dire que le jeu pourrait ne pas vous mettre à l’épreuve, tout comme il pourrait vous demander un acharnement cérébral certain selon votre niveau de logique. Il n’empêche que le ratio durée/ qualité/quantité/prix est plus qu’honorable pour 20€ la petite pépite! Cela ne se refuse pas !
Note Globale N-Gamz.com: 17/20
The Gardens Between n’est pas au niveau de la baffe émotionnelle d’un Rime, ni au niveau poétique d’un Journey, mais il a sa place au panthéon des indés qui marquent de par leur réalisation, leur histoire qui nous emporte loin de notre console et leur gameplay à part que l’on savoure à chaque instant. Une charmante surprise à dévorer sur place ou à emporter grâce au support de la Switch qui colle idéalement au concept. Amateurs de puzzles, de manipulation du temps, de souvenirs d’antan… on ne peut que vous recommander de craquer pour le dernier bébé de The Voxel Agents!