Review

Sorti le 17 septembre 2025 sur Steam et Nintendo Switch au prix de 17,99 Euros, Strange Antiquities est un jeu d’aventure puzzle cozy occulte, développé par Bad Viking et édité par Iceberg Interactive. Successeur spirituel du cultissime Strange Horticulture, ce titre vous plonge dans la gestion d’une boutique d’antiquités ésotériques au cœur d’une petite ville brumeuse. Avec son mélange irrésistible de mystères sombres, de puzzles ingénieux et d’une atmosphère automnale envoûtante, il cible les amateurs de jeux narratifs détendus où chaque objet cache un secret. Mais ce nouveau chapitre saura-t-il surpasser son prédécesseur acclamé par la critique? La réponse dans mon test sur Steam Deck !

Boutique de Ray l’occulte, j’écoute !

Strange Antiquities se déroule quelques années après les événements de Strange Horticulture, dans la ville pluvieuse et lugubre d’Undermere, un lieu imprégné de folklore macabre et de bois anciens. Vous incarnez un apprenti thaumaturge recruté par le mystérieux Eli White pour gérer sa boutique d’antiquités occultes pendant son absence. Tandis que vous identifiez et vendez des artefacts maudits à une galerie de clients excentriques – des érudits occultes aux villageois hantés par des malédictions –, une intrigue plus sombre se dessine : des disparitions étranges, des complots surnaturels et des liens avec une ancienne catastrophe qui a secoué la région.

L’histoire, narrée via des lettres, des dialogues et des indices éparpillés, tisse une toile de mystères interconnectés, explorant des thèmes comme la curiosité fatale et la frontière entre le rationnel et l’inexplicable, avec un arc narratif principal culminant en un épilogue captivant et des secrets secondaires pour les explorateurs les plus attentifs.

Un gameplay hybride

Le gameplay de Strange Antiquities excelle dans son hybridation de simulation de boutique et de puzzles déductifs, où chaque jour apporte son lot de clients avec des besoins ésotériques tordus. Vous explorez librement la ville via une carte point-and-click, collectez des artefacts lors de quêtes courtes (ramassage d’herbes luminescentes ou fouilles de ruines hantées), et les identifiez dans votre inventaire en croisant indices, propriétés magiques et légendes locales. Les puzzles, au nombre impressionnant d’une soixantaine, reposent sur une déduction logique : associer un médaillon runique à une malédiction spécifique en reliant des bribes d’histoires, ou utiliser un artefact pour résoudre un problème client comme exorciser un fantôme domestique. Le rythme est délibérément cosy, avec des pauses pour caresser votre chat fidèle ou examiner des grimoires, et un système d’indices généreux qui guide sans spoiler, rendant l’expérience accessible aux novices comme aux vétérans de Strange Horticulture.

Ce qui élève le gameplay au-delà d’une simple gestion de stock, c’est sa densité narrative et sa rejouabilité : les objets s’entremêlent dans une toile de quêtes secondaires ramifiées, où une identification ratée peut débloquer une piste alternative plus tard, encourageant les retours en arrière pour compléter un « journal des mystères ». Les interactions tactiles – zoomer sur un artefact pour en inspecter les gravures ou manipuler un pendule d’horloge pour décrypter un code temporel – ajoutent une couche immersive et satisfaisante. Bien que certains puzzles puissent sembler arbitraires au premier abord, la générosité du jeu (sauvegardes multiples, progression non linéaire) compense largement, offrant environ 12 heures de contenu principal et bien plus pour les perfectionnistes, dans une boucle addictive qui récompense la curiosité.

Ultra compatible et cosy

Techniquement, Strange Antiquities est un modèle de portage indie sur Steam : fluide sur une large gamme de configs (testé sur Intel i7 et RTX 4070 Ti sans accroc), avec une interface intuitive au clavier/souris et un support Steam Deck vérifié pour une portabilité parfaite. Les visuels 2D adoptent un style hand-drawn victorien sombre et détaillé – étagères croulant sous les reliques poussiéreuses, rues brumeuses d’Undermere sous la pluie –, qui privilégie l’atmosphère cosy-gothique à l’opulence 3D, avec des animations subtiles comme le tic-tac d’une horloge maudite. L’UI est claire, bien que les menus d’inventaire puissent s’avérer denses en fin de partie.

Côté bande-son, l’OST est un bijou : compositions moody à base de cordes mélancoliques, de vents flûtés et de percussions étouffées qui évoquent un automne éternel, parfaitement synchronisées avec les moments de révélation ou d’exploration. Les effets sonores discrets (froissement de pages anciennes, miaulement spectral du chat) et l’absence de voix off (tout en texte) renforcent l’intimité, bien que les sous-titres soient impeccables en anglais et traduits dans plusieurs langues.

Strange Antiquities : Trailer PC

Note N-Gamz : 18/20

Strange Antiquities s’impose comme un successeur spirituel magistral à Strange Horticulture, avec son scénario envoûtant de mystères occultes à Undermere, un gameplay puzzle dense et cosy qui récompense la déduction patiente, et une réalisation technique solide portée par une bande-son automnale inoubliable. Malgré quelques puzzles capricieux et une linéarité relative, ses atouts – immersion narrative, satisfaction des découvertes et atmosphère unique – en font un must-play pour les fans de jeux détendus mais cérébraux. Bref, ce titre indie surpasse les attentes et mérite une place dans votre bibliothèque Steam si vous affectionnez les aventures où chaque relique raconte une histoire sombre. Une invitation irrésistible à plonger dans l’occulte !


About the Author

Selyna (Céline Franceus)
Amoureuse des mangas et des jeux vidéo cosy ou d'action (Stellar Blade, je t'adore), je suis fan de films de Noël, de fantasy et de comédies romantiques ainsi que de l'époque Victorienne. Mon cher Neoanderson m'initie à la SF et aux films d'horreur tout en me faisant découvrir de nouveaux genres vidéoludiques tels que les Action-RPG façon Cyberpunk 2077 ou The Witcher et l'aventure ou encore la plateforme, de Zelda à Mario en passant par Princess Peach car j'aime énormément l'univers Nintendo. Qui sait, peut-être qu'un jour je vouerai un culte aux Survival Horror et aux J-RPG comme Mister Anderson ?