Review

En ce mois de mars, les sorties 3DS concernent surtout les « monstres » de Nintendo, comme Super Metroid sur l’eShop ou encore Hyrule Warriors Legends. Parmi ces grands noms, un challenger baptisé Stella Glow débarque pourtant. Son arrivée à elle seule est une surprise, car le studio chargé de son développement, Imageepoch, a fait faillite fin 2015. Soutenu par Atlus et Sega, voilà donc ce Tactical-RPG entre nos mains, en espérant que le sort de son créateur n’a pas trop impacté sur sa conception. On vérifie ça tout de suite !

Quand la légende devient réalité

Hilda, la Sorcière de la Destruction, n'a qu'un but dans la vie... on vous laisse deviner!

Hilda, la Sorcière de la Destruction, n’a qu’un but dans la vie… on vous laisse deviner!

Le Royaume de Regnant possède une histoire riche de nombreux mythes et légendes. La plus connue est celle du héros Elcrest qui, avec l’aide des Sorcières, a un jour défait les dieux et ainsi laissé l’Humanité maîtresse de son destin. En guise de vengeance, les divinités ont puni les Hommes : il leur était désormais impossible de chanter. Seules les Sorcières conservaient ce pouvoir. Bon, d’accord, vous me direz : « Retirer la faculté de chanter, ça reste gentil comme punition » et je ne vous donnerai pas tort surtout si, en plus, ça débarrasse le monde de Justin Bieber.

L’aventure de Stella Glow débute avec Alto, un jeune homme amnésique recueilli par la belle Lisette. L’amnésie, c’est quand même bien pratique pour ne pas dévoiler une identité super secrète d’un personnage ! Malgré ce petit goût de déjà vu, on se laisse facilement entraîner dans ses péripéties. Meilleur chasseur du petit village de Mithra, Alto croise un jour une jeune fille très très (très) peu habillée répondant au nom d’Hilda, laquelle le met en garde et lui conseille de quitter les lieux dès que possible. Attaché à son foyer qu’il connait depuis quelques années, notre héros refuse et rentre tranquillement chez lui pour fêter son anniversaire. A l’occasion, il offre à Lisette une pierre qu’il a toujours portée sur lui, sans évidemment se rappeler ce qu’elle peut bien représenter. Façon très subtile et tout à fait logique d’attirer notre attention sur ce mystérieux caillou. Vous l’aurez deviné, dans un premier temps, le scénario est plutôt sans surprise.

Une chorale pour… les gouverner tous !

Lisette, votre meilleure amie, se découvre des pouvoirs insoupçonnés

Lisette, votre meilleure amie, se découvre des pouvoirs insoupçonnés

Peu de temps après, heureusement, Mithra se retrouve attaquée par la terrible équipe des Harbingers, avec Hilda en tête de file. Cette dernière s’avère être la Sorcière de la Destruction, et son but dans la vie est simple : la destruction (bon ok, elle était facile) ! Alors que tous les villageois se voient cristallisés par ses pouvoirs, Alto et Lisette s’en sortent et, avec un bon sens discutable, décident d’affronter les guerriers qui tentent de détruire leur village. Vous le sentez arriver : alors qu’ils sont sur le point d’être battus, la fameuse pierre se met à briller et transforme votre amie… en Sorcière de l’Eau. Grâce à ses nouveaux pouvoirs, Lisette parvient à faire fuir les vilains, même si on ne doute pas que l’arrivée de la Garde Royale de Regnant au même moment a sans doute accéléré les choses.

C’est donc parti pour la grande aventure ! En effet, la Garde Royale apprend à nos héros que la seule façon d’arrêter cette diabolique Hilda passe par la réunion des quatre sorcières des éléments. Lisette, Sorcière de l’Eau depuis environ 10 minutes, est bien évidemment partante (allons donc !), bien que chanter ne lui soit pas encore possible pour l’instant. Alto, le fidèle amnésique, décide lui aussi e rejoindre la joyeuse troupe. Peut-être sera-t-il utile par la suite …

Vous allez devoir "extérioriser" la magie de vos demoiselles en nouant des "liens" avec elles

Vous allez devoir « extérioriser » la magie de vos demoiselles en nouant des « liens » avec elles

Et oui, bien vu ! Alto s’avérera en effet rapidement être l’élu, le « Conducteur » capable de réveiller le pouvoir des Sorcières. Lors de scènes 100% fan service au cours desquelles il prendra les jeunes filles dénudées dans ses bras et les pénétrera de … son épée magique, les magiciennes de votre équipe se délesteront de leurs mauvaises pensées et verront parfois leurs capacités améliorées. Tout un  programme !

Prenez soin de vos amis

Dans Stella Glow, il existe donc quatre types d’éléments : l’eau, le feu, l’air et la terre (« Seul, l’Avatar, maître de ces quatre éléments, … »… oups, je confonds avec une autre série !). Ces types ne s’appliquent pas qu’aux Sorcières. De nombreux personnages, alliés ou ennemis, sont caractérisés par l’un d’entre eux et vous devrez veiller à utiliser des combattants dont le type est avantageux, sachant que l’eau est plus forte que le feu, qui est plus fort que l’air, lequel atomise la terre, qui ferme la boucle en battant l’eau.

Avant de passer à la baston pure, un dernier mot sur l’intrigue qui, comme vous l’aurez compris, prend une place énorme au sein du soft puisqu’elle occupera environ 50% de votre planning. Ainsi, ne sous-estimez pas les phases annexes, appelées « free time ». D’une part parce qu’il vous faudra de temps en temps y répondre à l’une ou l’autre question et prendre des décisions scénaristiques (malheureusement, l’impact de ces dernières n’est pas flagrant). D’autre part car vous aurez la possibilité de discuter avec vos coéquipiers afin de monter votre affinité avec eux. Idéal pour débloquer des capacités ou des compétences particulières.

C’est dans les vieilles marmites …

Le gameplay fait dans le Tactical-RPG classique, mais efficace!

Le gameplay fait dans le Tactical-RPG classique, mais efficace!

En plus de ces skills à augmenter via les affinités, vous pourrez évidemment équiper vos personnages d’objets, d’armes et d’armures de plus en plus puissants. A cela s’ajoutent les orbes, qui possèdent diverses qualités -paralysantes, empoisonnantes, etc- à acheter ou en ville, voire à créer directement à l’Atelier afin d’obtenir des capacités passives comme plus de chances de faire des coups critiques, par exemple.

A l’image du scénario, le gameplay en combat de Stella Glow est très classique mais efficace. On déplace ses personnages sur une map quadrillée et l’ordre d’attaque est déterminé par leur stat « vitesse ». Le type de sol interfère sur les combattants ; par exemple, un ennemi de type Eau n’aura aucune difficulté à traverser des rivières, tandis qu’un type Terre mettra beaucoup moins de temps avant d’arriver au sommet d’une colline. Tous ces paramètres sont à prendre en compte afin d’adopter la bonne stratégie pour défaire vos ennemis le plus efficacement possible.

… qu’on fait les meilleurs RPG !   

L'aspect sonore du titre est une réussite, tout comme sa réalisation 3D toute mignonne

L’aspect sonore du titre est une réussite, tout comme sa réalisation 3D toute mignonne

Stella Glow, en plus d’un bon scénario et de son gameplay efficace, mise sur un graphisme typique des rpg stratégiques japonais avec une SD très jolie et bien travaillée ainsi qu’une belle mise en scène des coups spéciaux et des chants. Il y a évidemment un petit bémol : une énorme majorité des scènes narratives sont fixes et, même si les décors sont détaillés et agréables, on finit par s’en lasser. Le potentiel du jeu aurait dû nous conduire à des cinématiques convaincantes et immersives ; malheureusement, il n’y en a qu’une seule, légèrement déclinée tout au long du jeu. Un peu chiche…

Pour un soft dont l’un des éléments clés est le chant, on espère évidemment que la musique a été mise à l’honneur! Rassurez-vous, la mission est accomplie ! La bande-son de Stella Glow n’est ni plus ni moins qu’un véritable bijou, variée et totalement adaptée au titre. La plupart des thèmes d’exploration font penser à de douces berceuses, vous emportant dans l’univers des légendes de Regnant, tandis que les Sorcières, seuls êtres capables de chanter, possèdent chacune une ode dans le style « Idol ». Il faut dire qu’un Maître est à l’œuvre ici : Yasunori Mitsuda, l’homme derrière la B.O. de RPG cultes tels que Xenoblade, Xenogears ou encore Chrono Trigger ! Il n’y a finalement que du côté des musiques en combat que ça pêche « un peu », avec des airs pas aussi dynamiques qu’escomptés.

Verdict ?

Pour un jeu dont le studio a fait faillite, Stella Glow fait belle figure ! Malgré des dialogues parfois un peu longuets, la seconde moitié du scénario s’avère riche en rebondissements et en retournements de situation tandis que le gameplay des combats, bien que classique, est vraiment efficace. Ajoutez à cela de jolis graphismes en SD et une bande-son réussie et vous comprendrez que Stella Glow mérite amplement sa place dans votre 3DSothèque, surtout si les RPG tactiques vous passionnent !

La bande-annonce

Réalisation: 16/20

Pour les bishonens et le fanservice à base de jeunes filles prépubères, c’est par ici que ça se passe! Les personnages, clichés par leur caractère, le sont également dans leurs artworks, qui ne possèdent pas vraiment de patte artistique particulière mais se montrent soignés et détaillés. Si la 3D en SD lors des combats est adaptée avec une jolie mise en scène des coups et des chansons, on regrette vraiment les séquences narratives bien trop fixes et l’absence de cinématique.

Gameplay/Scénario: 16/20

Si, d’un premier abord, Stella Glow ne brille pas par son originalité, on ne peut pas nier que le gameplay, vu et revu certes, soit d’une efficacité redoutable ! Les phases de jeu sont agréables et la tactique réellement mise en avant lors des combats. Pour ce qui est du scénario, on tombe dans une intrigue typique d’un RPG japonais, avec du fanservice à foison, mais le tout est suffisamment bien ficelé, surtout dans sa seconde moitié, pour qu’on ait envie de connaître la suite !

Bande-Son: 17/20

Composée par Yasunori Mitsuda, lequel a déjà travaillé sur des titres tels que Xenoblade Chronicles, Kid Icarus ou encore Chrono Trigger, la bande-son vous ravira certainement par ses notes mélodieuses, sans parler des chants totalement dans la mouvance « Idols » et digitalisés avec grand soin.

Durée de vie: 16/20

Doté d’une durée de vie plutôt intéressante avec au minimum une vingtaine d’heures pour terminer le jeu une première fois et des choix scénaristiques impliquant des scénarii différents, Stella Glow remplit parfaitement son contrat de bon T-RPG grâce à son contenu appréciable.

Note Globale N-Gamz.com: 16/20

Si Stella Glow semble n’être qu’un RPG parmi tant d’autres, il saura vous séduire après quelques heures de jeu, sa dynamique et son intrigue s’approfondissant sans cesse. Amateurs de Tactical RPG, il est certain que vous ne serez pas déçu par l’aventure offerte et que vous ne regretterez pas d’avoir donné sa chance à ce soft qui, malgré son manque d’originalité à première vue, vaut véritablement la peine d’être joué !



About the Author

Amy
Gamer girl et otaku dans l'âme, j'ai fait du fansub -aux postes de traductrice/checkeuse- pendant plusieurs années. A la fin de mon anime favori (R.I.P. Bleach), j'ai lentement décroché ; et depuis, j'ai erré sur le net ... Jusqu'à ce que je trouve N-Gamz ! Un site qui me permettrait de partager ma passion non plus de la japanim, mais des jeux vidéos avec un public ; parfait ! Je vais donc mettre tout mon petit coeur dans mes articles et tests, en espérant qu'ils vous plairont ! Random fact : je fais un délicieux brownie