Review
Cet été, la Switch a décidé de se mettre au vert, mais aussi au rouge, et puis au rose… à la peinture quoi ! En effet, après la surprise Splatoon sur Wii U en 2015, Nintendo revient avec un second opus sur sa nouvelle console hybride, la Switch, afin de nous replonger dans du FPS visqueux et… coloré! Mais la recette fonctionne-t-elle toujours?
Petit calamar deviendra grand !
Si vous nous suivez, vous savez que Nintendo nous a envoyé Splatoon 2 bien à l’avance, mais que nous ne pouvions pour l’instant vous parler que du mode solo « Héros », sans aucune note finale, ce que nous avons d’ailleurs fait dans un article que vous pourrez retrouver en cliquant ici. Mais ne nous voilons pas la face, malgré la consistance et les qualités de cette campagne solo, ce qui nous intéresse dans un Splatoon, c’est bien d’aller emplâtrer la tronche de joueurs bien réels en multi online! Ça tombe bien, l’embargo pour le reste du soft est levé!
Du coup, on est ravi de retrouver d’entrée de jeu la classique « Guerre de Territoires » pour répondre à nos besoins primaires de jets de peinture. En 4 versus 4, le but est simple : l’équipe qui aura marqué de sa couleur le plus de superficie sur la map sera la grande gagnante de la manche. Tous les moyens sont bons afin de s’imposer, y compris le massacre de la team adverse à grands coups de rouleau à peinture. Un bémol de taille cependant: vous devrez montrer drastiquement de niveau afin de pouvoir vous équiper au mieux, et cet équipement se montre de plus en plus efficace au fur et à mesure de votre hausse de level… autant dire que le skill pur n’est pas vraiment récompensé au départ de votre épopée dans le monde de Splatoon 2, et ce pour un violent souci de… matchmaking!
Sploutch !
En effet, l’équilibrage des matchs de Splatoon 2 est, comme pour son prédécesseur avant lui, plutôt bancal et on se retrouve vite avec des joueurs ayant 4 voire 5 fois notre pauvre petit niveau d’expérience, et possédant forcément des armes destructrices et des tenues plus résistantes. Vous l’aurez compris: il va falloir s’armer de patience et perdre beaucoup d’affrontements avant de pouvoir hurler vengeance! Bien entendu, dès que vous en aurez les moyens, vous pourrez filer sur la place où vous retrouverez toutes les boutiques nécessaires à votre montée en puissance, tout en croisant des PNJ ayant conservé le petit côté fun et mordant du premier opus.
Malgré la frustration précitée, qui disparaît dès l’instant où l’on commence à avoir des guns marrants et des accessoires qui tiennent la route, le multijoueur s’avère prenant, hyper fluide et, avouons le clairement, totalement fun! Petit plus mais pas des moindres d’ailleurs: les serveurs sont au top et la communication rapide via des phrases toutes faites rend le travail d’équipe plus aisé. Par contre, le chat vocal et son système à base de smartphones… et bien oubliez!
Entre massacre et coopération.
Mais Splatoon 2 ne serait pas une digne suite sans nouveautés, et à ce titre un mode de jeu inédit fait son apparition si jamais vous cherchez un peu de coopération dans ce monde de frags: le Salmon Run! Ici, accompagné de vos amis, vous allez devoir affronter des vagues ennemies, récupérer des œufs de saumon doré, faire péter les quotas et enfin affronter des pluies de boss aux patterns uniques. Les armes tombent aléatoirement et changent d’une vague à l’autre, obligeant le joueur à s’adapter rapidement.
Mieux: l’environnement du stage change drastiquement en temps réel. Entre brouillard et montée des eaux, la méfiance et la rapidité vont être de mise. A noter qu’un score permet de monter son niveau lié au Salmon Run, vous faisant passer de débutant à apprenti tandis que des paliers de récompenses attendent les joueurs les plus aguerris qui pourront récupérer leurs prix devant la façade du bâtiment accueillant ce mode de jeu. Le farming sera de rigueur, mais toujours avec plaisir.
Un vrai petit arc-en-ciel.
Splatoon 2 profite d’une réalisation léchée, hyper colorée et au design tout en douceur, sûrement pour contraster avec la rage qui va animer les gamers lors de leurs joutes. Les stages changent quotidiennement, évitant ainsi la lassitude, et se montrent tous bien pensés dans leur conception pour ravir aussi bien les anciens que les nouveaux joueurs. Niveau technique, le titre arbore une résolution dynamique qui diminuera donc si l’action à l’écran est un peu trop surchargée, dans un seul et unique but: le 60fps constant… et autant dire que c’est réussi tant la fluidité s’avère impossible à prendre en défaut!
La bande-son, quant à elle, est ultra speed et pleine d’énergie, comme si le soft n’avait qu’un seul objectif: vous booster telle une barre de céréales à l’uranium. Cependant, le manque de renouvellement des mélodies peut vite nuire à la santé mentale. En effet, des effets secondaires impressionnants ont été constatés sur nos cobayes lors du test: chantonner lesdites musiques non stop, de jour comme de nuit, même loin des manettes, au point d’en oublier leur propre nom! Prudence donc…
De leur côté, les bruitages s’avèrent très bons, les armes rappelant le doux bruit des lanceurs de paintball tandis que la façon de parler des PNJ pourrait faire penser à celle d’Animal Crossing: de la kawaïerie pure avec un ton fun complètement assumé.
Un rafraîchissement vidéoludique pour l’été !
Splatoon 2 nous apporte une fois de plus de la qualité et du fun, que cela soit le temps d’une partie ou d’en enchaîner une kyrielle sans même se rendre compte de l’heure qu’il est. C’est un titre qui se prête à tous les types de gamers, débutants comme hardcore, disposant de 10 minutes ou de plusieurs jours, au travers de ses divers modes de jeux tous très intéressants, que ce soit en versus ou en coopération. On vous le dit sincèrement: ici à la rédaction, les matches s’enchaînent sans retenue et on file d’ailleurs de ce pas plonger dans une flaque de peinture pour recharger nos guns et colorer notre territoire comme jamais!
La bande-annonce
Réalisation: 15/20
C’est beau, c’est bio, c’est frais… une vraie bouffée d’air pur et coloré ! On regrettera seulement le gros manque de nouveautés niveau design. En effet, on retrouve certains boss du premier volet en mode campagne, certains stages en multi, certaines armes… Il n’empêche que Splatoon 2 fait plutôt honneur à la Switch en nous en mettant plein la vue dans son univers bardé de couleurs et de peps, avec son animation constante à 60fps grâce à une résolution dynamique dont les chutes sont quasi imperceptibles. Du beau boulot!
Gameplay/Scénario: 16/20
Le scénario ne vole pas bien haut, mais il reste dans la ligne de conduite de Splatoon: fun et plein d’humour. Le gameplay, quant à lui, se prend en main en deux secondes et procure un plaisir immédiat, avec ou sans gyroscope. Les modes s’avèrent très intéressants, les stratégies se mettent rapidement en place et le côté leveling, s’il souffre d’un gros manque d’équilibrage des parties, permet néanmoins de personnaliser son héros pour une meilleure immersion.
Bande-Son: 14/20
Oui, les bruitages sont excellents et les doublages très marrants… mais ces musiques, raaaaaaaahhh. Pitié, faites que Big N nous propose rapidement une bande-son plus variée.
Durée de vie: 17/20
Qualité et quantité font que… la durée de vie de Splatoon 2 est énorme ! En effet, les heures défilent aussi bien en solo qu’en multi, et on a bien du mal à stopper tant le fun est présent !
Note Globale N-Gamz.com: 16/20
Splatoon 2 n’a rien à envier à son aîné, il s’impose d’emblée comme le digne successeur du FPS surprise de 2015 en promettant un paquet d’heures de jeu toujours plus fun, seul ou entre potes, en coopération ou en versus. Il faut juste espérer que l’on retrouvera à la sortie du jeu dans deux jours un équilibrage en multi plus équitable afin de laisser leur chance aux newbies pas encore équipés, sinon bonjour la frustration. Quoiqu’il en soit, le nouveau bébé de la Switch est un petit condensé de plaisir, de sa réalisation esthétique ultra colorée à son ambiance unique, en passant par son gameplay atypique et chronopphage qui devrait vite faire de lui un indispensable de la machine.