Review
C’est le rendez-vous de fin d’année que tous les joueurs Nintendo attendent, celui qui va leur proposer une nouvelle fois de se lancer dans l’univers des pokémons afin de devenir le meilleur dresseur ! Cette fois, ce n’est pas un remaster que nous avons droit sur Nintendo Switch mais bel et bien un tout nouvel opus, premier du genre sur la console hybride de Big N. Un volet qui était donc attendu au tournant par les fans, puisqu’il promettait un gameplay reposant sur des bases solides tout en voulant offrir des nouveautés capables de « révolutionner » un peu la licence. Un pari risqué de la part de Game Freak… Alors le jeu en vaut-il le Funécire ? La réponse dans notre test !
Devenir le meilleur de Galar !
On retrouve rapidement les bases scénaristiques habituelles de la licence: nous incarnons une fois de plus un(e) jeune ado, dans un environnement bucolique des plus charmants. Notre meilleur pote et rival, Nabil, n’est autre que le petit frère du champion de Galar. Inspirée des paysages anglo-saxons, cette contrée abrite chaque année un tournoi épique durant lequel des challengers viennent affronter les 8 champions d’arène. Une fois cette lourde tache accomplie, ils peuvent se lancer dans l’ultime étape : les Poké Masters!
Bien entendu on ne rompt pas avec les vieilles habitudes : il va falloir affronter le choix de toute une vie… celui de notre premier pokémon ! On conserve donc la sainte trinité habituelle, à savoir : feu, eau et plante. Puis vient le fameux départ pour notre nouvelle vie de dresseur. Maman nous claque une bise sur le front, nous donne quelques piécettes, une tape sur la fesse droite et zou : dehors, file prendre le train et go pour la tournée des stades !
En terrain conquis mais pas seulement !
Pour l’instant rien de bien nouveau sous le soleil, mais notre avatar arrive rapidement dans les terres sauvages, une zone totalement ouverte où pullulent les pokémons. Il faudra bien entendu acquérir les différents badges afin de pouvoir s’aventurer dans des rencontres avec des créatures toujours plus grandes et plus puissantes. Les terres sauvages et leurs populations évoluent de plus en fonction du temps mais aussi de la zone dans laquelle vous vous situez.
La licence conserve le principe de ses derniers opus: à savoir nous montrer ce qui rode dans les hautes herbes, afin de faciliter grandement nos cessions de chasse/capture. Il est même désormais possible de siffler afin d’attirer plus rapidement tout ce petit monde à vous, de voir si un pokémon tente de vous fuir. Le soft parvient à garder une part de mystère par le biais d’apparitions aléatoires manifestées par un point d’exclamation. Petit bémol de cette version: le Pokédex qui aurait pu nous proposer quelques 800 bestioles à attraper a subi un régime qui l’a fait diminuer de moitié, ce qui a fait râler (à raison) pas mal de joueurs habitués de la licence. Reste à espérer, pourquoi pas, des MAJ dans l’avenir afin de nous proposer toujours plus de contenu.
Les terres sauvages sont aussi un lieu de rencontres entre joueurs, qui peuvent se lancer dans des raids, sur lesquels nous reviendrons plus tard mais aussi où l’on peut planter sa tente ! Le Poké Camping permet de jouer avec nos pokémons afin de renforcer nos liens mais aussi de papoter avec eux pour répondre au mieux à leurs besoins. Les baies sont toujours de la partie, mais plutôt que de les donner bêtement, nous allons pouvoir les cuisiner par le biais d’un mini-jeu pour créer des recettes de currys. Ces dernières offrent d’ailleurs des bonus à notre team, allant d’un boost d’xp, à la récupération de PP ou de PV.
Dynamax powaaaaaaaaaa !
Exit les méga-évolutions pour cette version, et bienvenue au pouvoir du dynamax. En effet, un phénomène étrange rode sur Galar: les pokémons en contact avec des étoiles-vœux peuvent devenir bien plus forts et énormément plus grands. Cependant, cette capacité ne peut-être exploitée que dans certaines circonstances et en certains lieux. Ce nouvel aspect modifie drastiquement l’apparence de votre animal mais aussi ses skills. Par contre, il va falloir réfléchir avant d’utiliser le dynamax car il n’est disponible qu’une fois par combat et ne sera actif que pour trois tours, uniquement dans les arènes de combat et dans les failles.
Ces dernières plongent d’ailleurs les joueurs, jusqu’à quatre, dans un affrontement plutôt costaud contre un pokemon dynamaxé, qui lui le restera tout le long du combat ! Proposant plus de défis, les failles se révèlent cependant assez classiques dans leur déroulement, en dehors d’un système de protection ponctuel dont bénéficie votre ennemi. En plus de pouvoir récupérer un pokémon dynamax, les failles permettent aux dresseurs d’amasser un petit pécule d’une monnaie nouvelle : les Watts, sont utiles pour vous offrir des consommables et objets rares uniquement disponibles auprès de dresseurs/vendeurs de la zone.
Une promenade de santé charmante…
Malgré l’ajout de ces défis, la génération Épée et Bouclier donnera aux vétérans de la licence une impression de facilité. En effet, on progresse sans trop de problèmes au travers du soft, naviguant d’un stade à un autre afin de mettre une dérouillé aux champions pour accéder au titre du meilleur parmi les meilleurs. Il est appréciable cependant d’avoir un scénario, qui malgré des premiers pas vus et revus, voire même hésitants, mène à la découverte d’une écriture plus mature par la suite et de personnages secondaires plus poussés et aboutis que de coutume.
La réalisation, de son côté, se colle aux capacités de la Nintendo Switch afin de nous livrer des environnements charmants, aux ambiances changeantes et séduisantes. On apprécie toujours le fait que Game Freak offre aux joueurs de personnaliser l’apparence de notre dresseur, surtout que désormais il est possible de se lancer dans l’échange de notre e-card, sur laquelle on peut personnaliser le fond, la pose de notre dresseur, etc… car cette version mise sur le tout connecté. Ainsi, via la touche Y, il est possible d’activer sa connexion au réseau afin de profiter des échanges de cartes de dresseurs, de stickers, et j’en passe.
On regrettera seulement la petite impression de vide visuel qui règne dans certaines zones des terres sauvages ainsi que le clipping parfois présent lorsque trop de dresseurs, trop de pokémons sont présents, mais globalement on apprécie la balade. Le design des pokémons de Galar revient sur quelque chose de plus sobre, et on aime de voir les variations régionales plutôt étonnantes par moment. L’interface a été revue pour quelque chose de plus moderne et épuré, ce qui est appréciable. Par contre, on ne comprend pas le choix de ne pas avoir laissé la possibilité d’attribuer + ou – pour notre carte, plutôt que d’attribuer ces deux touches pour notre bicyclette. Entre modernité et nostalgie, les combats proposent des poses que l’on connait depuis des années, tout en apportant plus de dynamisme. Des choix qui ne plairont peut-être pas à tous, mais qui ont le mérite de faire le lien entre ancienne et nouvelle génération.
Épée et bouclier, un pont entre passé et futur ?
L’impression que laisse cette génération, c’est qu’elle tente de faire un lien entre les bases solides et maîtrisées de la licence et l’ajout de nouveautés impliquant multijoueurs et monde plus ouvert. Le soft s’offre ainsi une grande facilité, certainement de le but d’attirer de nouveaux joueurs plus jeunes, tout en essayant de proposer un peu plus de défis par le biais des failles, sans réellement parvenir à nous livrer un challenge durable. La course à la réussite et au titre de champion se fait relativement sans embûches et bien qu’il soit appréciable de se retrouver face à des arènes novatrices, aux énigmes funs, le tout n’enlève pas le côté linaire de notre parcours. Compléter le pokedex aurait pu être un véritable atout, mais ce dernier se retrouve tronqué, passant de 800 à 400 pokémons, pour le plus grand regret des fanas de la licence. Heureusement, la course aux shinys est toujours de la partie, mais n’attirera pas tous les gamers en son sein. Bref, cet opus reste très bon, proposant un scénario mâture, une réalisation soignée et un gameplay aux nouveautés appréciables, mais il est tout de même un poil léger en terme de contenu.
La Bande-Annonce
Réalisation: 17/20
Cette génération est charmante, pleine de couleurs et de peps ! On aime les environnements de Galar et les nouvelles créatures qui y vivent. Le nouveau système d’arènes/stades est intéressant et implanté intelligemment. Le principe des terres sauvages est très bon mais pas assez exploité, et mal maîtrisé : ça lague!
Gameplay/Scénario: 16/20
Bien que reprenant les bases scénaristiques ultra connues de la licence, le récit d’Epée/Bouclier semble plus adulte, plus prenant, plus agréable à parcourir. Le gameplay est toujours aussi bon et maîtrisé, on apprécie les nouveautés telles que les failles, le dynamax et le Poké Camping, mais la révolution n’est pas encore en marche.
Bande-Son: 16/20
Des mélodies que l’on connait et que l’on aime, des nouvelles ambiances musicales appréciables mais parfois trop discrètes, des bruitages de bonne facture… la qualité est de la partie, sans néanmoins frapper dans le mémorable.
Durée de vie: 15/20
C’est là que le bât blesse ! L’aventure se termine en une vingtaine d’heures, c’est un poil très (trop) léger pour un Pokemon. Remplir le pokedex (et encore), partir à la chasse ou enchaîner les failles occupera les plus fanas mais risque de perdre les joueurs plus « casual ».
Note Globale N-Gamz.com: 16/20
Pokemon Épée/Bouclier est un opus de qualité, au design dans l’air du temps et aux mécaniques plus actuelles. Cependant il perd un poil en intensité et en contenu par rapport à ses aînés, ce qui fera forcément râler (à raison) les vieux de la vieille. Alors certes, on adhère et on adore les nouveautés implantées dans cette génération mais on regrette la disparition de la moitié du pokedex et l’impression d’absence de challenge. Nintendo nous a peut-être balancé un poil trop de rêves avec ses annonces, les joueurs s’attendant de fait à une véritable révolution, un coup de fraîcheur sur leur licence favorite, mais en réalité le constat reste plus léger. Cette génération reste bonne, et il est plaisant de la parcourir en long en large et en travers, mais on continue d’espérer que la dite révolution finira par arriver.