Review
En attendant la sortie du nouvel Atelier, nommé Lulua : The Scion of Arland et prévu pour le 24 mai prochain, les fans ont eu l’opportunité de se mettre un certain Nelke & The Legendary Alchemists – Ateliers of the New World le 26 mars dernier sur PS4, Switch et PC Steam. Attention cependant car avant de vous jeter corps et âme dans le soft, voici un WARNING de rigueur: nous n’avons clairement pas affaire à un Atelier comme on les connaît mais plutôt à un jeu bien à part, avec sa propre identité et surtout… son propre gameplay! Envie de savoir ce qui se passe du côté de chez Nelke ? Suivez votre Lady préférée!
Un casting de folie !
La licence Atelier fête ses 20 ans! Oui, 20 années ponctuées d’alchimistes à gogo et de leurs compagnons de bataille, de leurs familles et amis. Depuis tout ce temps, le développeur-éditeur Gust nous a proposé un principe de jeu qui a su cristalliser autour de lui une sacrée fanbase et est parvenu à la maintenir, voire même à la faire croître par le biais de nouveautés toujours relativement discrètes mais appréciées au fil des opus. Pourtant, Gust a eu l’idée un peu saugrenue, pour fêter la double décennie d’existence de sa saga, de changer la recette du gameplay pour cet épisode Nelke. Une modification qui pourrait prendre les fans à rebrousse poil, même si le titre promet de retrouver rien de moins que tous les visages connus de la licence depuis sa création ! Autant dire que ça en fait du beau monde !
On vous rassure, les devs ont quand même créé tout beau, tout neuf pour l’occasion: Nelke Von Lestamm! Jeune fille issue de l’aristocratie, elle s’est complètement plantée en alchimie, ce qui est plutôt original pour un soft estampillé « Atelier ». Notre jeune demoiselle vient donc tout juste de finir ses études et d’obtenir son diplôme mais n’a qu’une seule idée en tête : partir à la découverte de l’arbre légendaire de Granzweit, censé offrir grandeur et puissance à celui qui le trouvera. Déjà prête pour l’aventure de sa vie, elle rencontre néanmoins un adversaire de poids : son père qui lui impose de devenir l’administratrice d’un petit village. Si elle parvient à le faire prospérer alors son géniteur la laissera exaucer ses rêves de grande aventurière.
Gérer un atelier ? Pourquoi s’en contenter quand on peut gérer une ville !
Le principe de Nelke & The Legendary Alchemists est donc des plus simples sur le papier : faire croître et prospérer notre petit village pour le transformer en une ville à la hauteur des plus grandes et rayonnantes de ce monde ! Dans les faits, c’est chose un poil plus complexe par contre car il va y avoir une foule de choses à gérer et moult quêtes à valider. Le gameplay se découpe ainsi en plusieurs phases : une première de « travail » et une seconde dite de « vacances ». Commençons par cette dernière car elle permet la progression de la première, ironiquement. Nelke a de fait une jauge d’activité te chaque décisions prise aura une influence sur ladite jauge. Notre héroïne va pouvoir aller papoter avec ceux qui façonnent sa ville et sont issus des précédents opus de la licence, le tout afin de faire monter les points d’amitié ou encore d’obtenir de nouvelles requêtes.
Nelke va aussi pouvoir partir en exploration dans les contrées environnantes afin d’aller chercher des ressources utiles au développement du village de Westwald. Chaque route doit être ouverte moyennant finance et c’est aussi contre des piécettes sonnantes et trébuchantes que l’on pourra débloquer des bonus de récolte, d’expérience, d’endurance, … On part donc accompagné de 4 personnages dans des niveaux couloirs… où l’on ne fait rien! Vous avez bien lu! On ne gère que la vitesse de marche! Des combats vont heureusement peupler ce périple mais rien de fou furieux niveau stratégique, au point que la possibilité de les résoudre en mode automatique sera limite salvatrice.
Pour la phase dite de « travail », Nelke va avoir diverses possibilités : construire de nouveaux bâtiments qui permettront à la fois le développement de la ville et l’arrivée de nouveaux personnages, contrôler les tâches que l’on a à effectuer et enfin gérer tout ce petit monde ! Chaque bâtiment a besoin de quelqu’un pour fonctionner aussi fera attention aux stats des habitants pour leur attribuer la tâche idéale afin d’obtenir le meilleur rendement possible. Entre lieux de récolte, ateliers et boutiques, autant dire qu’il va y avoir de quoi faire niveau gestion. Il faut donc décider de ce qui va être crafté et vendu, répondre à l’offre et à la demande, faire en sorte de maintenir les stocks à flots et ainsi développer de nouveaux quartiers, lancer des recherches pour obtenir de nouveaux bâtiments, de nouvelles recettes… Un cycle d’évolution rondement mené au début, mais ultra redondant sur le long terme malheureusement.
Un retour graphique en arrière assez piquant
Après un Atelier Lydie & Suelle qui nous en mettait plein la vue en terme de technique, de couleurs et d’environnement, ce Nelke & The Lengendary Alchemists est un véritable retour dans le passé de la licence. Les graphismes ont beau respecter l’esprit de la franchise que l’on adore depuis maintenant 20 ans, on aurait aimé avoir un développement esthétique à la hauteur de ce que Gust a été capable de nous proposer sur les derniers opus. Il règne une impression de « pas techniquement poussé » assez gênante lors des phases d’exploration et l’on profitera au final beaucoup plus des différents artworks présents ingame ainsi que de la réalisation des divers bâtiments.
Il n’empêche que l’on est ravi de retrouver des visages familiers qui ont peuplé nos escapades lors de tous ces épisodes que l’on a adoré parcourir depuis toutes ces années. La bande-son générale est dans la trempe des Ateliers, mais on regrette ce côté ultra répétitif carrément barbant ! Malgré un doublage japonais de qualité on aurait presque tendance à « muter » le soft pour se mettre de la musique en fond sonore. Un reproche assez récurent fait à la licence mais qui s’était pourtant atténué récemment.
Un épisode spin-off intéressant mais mal exploité…
Nelke & The Legendary Alchemists apporte clairement un vent de fraîcheur et un lot de nouveautés très attrayant à la série, mais trouve ses limites bien trop rapidement. Entre redondance et implication du joueur trop limitée tant le gameplay prône l’automatisation à l’excès, le titre rate sa cible. Ainsi, bien que l’on soit aux anges de retrouver autant de beau monde dans un seul soft, on regrette que celui-ci ne propose pas quelque chose à la hauteur de toute ce gratin vidéoludique d’un genre bien particulier que l’on a appris à adorer au fil des années !
La Bande-Annonce
Réalisation: 14/20
Malheureusement, nous sommes loin de la beauté graphique que nous proposait Lydie & Suelle, et nous espérons fort que Lulua prendra la direction artistique du dernier opus cité plutôt que l’esprit Old Gen de ce Nelke. On apprécie quand même l’univers visuel Cell-Shading typique de la licence et cette patte esthétique que l’on reconnait immédiatement, tout comme l’évolution visible de notre ville.
Gameplay/Scénario: 13/20
Bande-Son: 12/20
Le problème des Ateliers : une redondance abusée et abusive au niveau des mélodies!
Durée de vie: 15/20
L’avantage des Ateliers : proposer un nombre d’heures inquantifiable si on adhère au concept et qu’on survit à la répétitivité de cet opus Nelke !
Note Globale N-Gamz.com: 13/20
A travers ce Nelke & The Legendary Alchemists – Ateliers of the New World, Gust a tenté de proposer quelque chose d’inédit dans le gameplay de sa licence, tout en reprenant des bases connues des fans. Seulement voilà: la grande facilité du soft, son extrême redondance et son côté technique un peu à la masse en font un titre clairement pas indispensable. A recommander aux aficionados de la saga des Ateliers tant il propose du fan service à tous les étages avec un casting incroyable. Et puis avouons-le, passé le côté très répétitif et l’exploration ultra automatisée, ce Nelke reste un bon palliatif pour supporter l’attente insoutenable de la sortie d’Atelier Lulua !