Review

DON’T NOD, le studio à qui l’on doit la saga Life is Strange, revient sur le devant de la scène pour nous proposer une odyssée visuelle qui devrait ravir les fans du genre, les nostalgiques des 90’s et tout joueur cherchant à s’impliquer émotionnellement dans une aventure narrative à choix multiples, j’ai nommé Lost Records: Bloom & Rage ! Aujourd’hui sort donc la première partie de cette oeuvre, sobrement baptisée « Bloom » tandis que la seconde, titré « Rage », débarquera sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series le 15 avril prochain. Je me retrouve donc tout naturellement parmi vous pour vous conter le début de cette épopée unissant quatre filles à la fois uniques et ressemblant pourtant étrangement à toutes les ados des années 90. Ready ?

27 ans plus tard…

Lost Records review 1

« Revivez les 90’s comme si vous y étiez ! »

Car c’est ainsi que commence notre histoire dans cette première partie de Lost Records: Bloom & Rage : un SMS, un rendez-vous avec des ombres de souvenirs, un parking mal éclairé et un petit bar où le passé semble attendre notre héroïne : Swann. Elle est originaire du du coin, Velvet Cove, mais vit maintenant au Canada. Cependant, elle a tout de même répondu à l’invitation d’une très vieille amie, Autumn, avec qui elle avait fait, il y a 27 ans, la promesse de ne plus jamais se revoir. Étrange quand tout laisse à croire que toutes les deux étaient avec Nora et Kat, les meilleures amies du monde. Qu’est ce qui a bien pu faire basculer leur vie lors de ce fameux été 1995 ?

Lost Records va donc vous permettre d’alterner entre le moment présent, où vous retrouverez vos vieilles amies et découvrirez si le lien tissé à l’époque de votre adolescence peut encore tenir la route aujourd’hui, avant de vous abreuver de flashbacks se déroulant durant ce fameux mois de juillet 95. A l’époque, Swann était du genre jeune fille peu sociable, un peu cringe comme on l’a tous et toutes été. Passionnée de cinéma, elle passe ses journées derrière son camescope. C’est alors qu’elle rencontre Autumn et Nora puis Kat, sorties de nulle part et qui viendront la défendre après une rencontre avec deux ados amoureux un peu nerveux suite à un malheureux quiproquo.

« Découvrez ce qui s’est passé durant ce fameux été 95 »

Et paf « ça fait des Chocapics » et ça lance surtout le début d’une aventure humaine qui nous prend rapidement par les sentiments. DON’T NOD a toujours eu ce don de parvenir à ce que l’on s’attache à la vitesse de la lumière à des protagonistes aux personnalités touchantes et à ce niveau, on peut dire que ce Lost Records « Bloom » est merveilleusement bien écrit bien que l’on puisse lui reprocher sa lenteur. Alors certes, j’adore me perdre dans l’ambiance nostalgique de ma jeunesse mais je me suis demandé par moment quand j’aurai droit à un peu d’action.

Bien entendu, chaque plan est bien pensé, reposant, faisant monter la tension… tout est calculé mais il y a vraiment une période durant laquelle on se demande quand les choses vont enfin basculer, et il faudra attendre la fin de cette première partie pour que tout s’enchaîne rapidement, trop peut-être face au reste du rythme du soft. Il n’empêche que j’ai aimé chaque minute des 7h passées sur l’aventure et que je vais très certainement m’y replonger afin de remplir toutes les cassettes mémoires de Swann et son caméscope tout en essayant d’autres choix narratifs (OK, et certainement aussi pour rendre l’attente de la sortie de « Rage » moins longue). Du grand DON’T NOD donc, mais sur un rythme plus lent, plus dans cette vibe de jeunesse à la Stand By Me ou des Goonies et ça fait quand même du bien à l’âme.

La cabane dans les bois…

« Un océan d’émotions malgré un rythme un peu lent »

Le studio nous montre certes son savoir faire narratif mais il n’a rien perdu sur le plan artistique ! Avec un savant mélange entre réalisme, charte graphique à la Life is Strange, éclairage onirique et décalage fantastique, Lost Records est un petit bonheur visuel. J’ai pu hélas croiser quelques soucis de collision (pas bien méchants) et un ou deux moments durant lesquels des lags étaient de la partie, mais rien qui ne nuise sensiblement à l’expérience. D’ailleurs mon petit doigt me dit que cela sera certainement corrigé très rapidement, les développeurs étant connus pour être du genre réactif.

L’exploration, de son côté, est poussée grâce au principe des cassettes mémoires de Swann. Il faudra en effet filmer les différentes bestioles de la région, les oiseaux, montrer vos nouvelles BFF sous des jours variés, immortaliser les lieux emblématiques de votre petit coin de verdure entre forêts et lacs avant de pouvoir faire vos montages et profiter de vos vidéos so 90’s !

« Le caméscope pousse à l’exploration »

Si vous avez connu cette grand époque, c’est la meilleure cure de jouvence possible et si vous êtes un « p’tit jeune » qui apprécie la tendance du moment, à savoir le come back de ces fameuses années (et oui, nous sommes passés de l’autre côté du miroir c’est officiel, nous sommes rétros) alors le jeu saura vous happer dans son ambiance magique et nostalgique, sa direction artistique soignée et immersive et surtout…sa bande son !

Alors oui, je sais que les dernières aventures de Life is Strange ne sont plus développées par DON’T NOD mais bien par Deck Nine, et bien que la qualité narrative soit toujours de la partie, j’ai toujours trouvé qu’il y avait un gouffre dans les bandes-sons. Alors quel bonheur que de retrouver une aventure narrative avec une ambiance musicale aussi magistrale ! Il n’y a pas une seule musique à jeter ! C’est toujours posé quand il faut, avec brio, avec des chansons que l’on se surprend à chantonner des jour durant. Les doublages, de leur côté, sont de très belle qualité que ce soit en anglais ou en français malgré quelques chevauchements entre ce qu’il se dit en 1995 et de nos jours.

Lost Records Bloom & Rage : Trailer

Note N-Gamz : 17/20

Lost Records: Bloom & Rage nous propose, avec « Bloom », un début d’aventure assez lent qui pose des fondations solides et abouties, nous rappelant la douceur et cette innocence teintée d’idéaux et de rêves de nos étés d’adolescents des 90’s. Nos quatre amies ont chacune une personnalité attachante, un passé qui se laisse découvrir progressivement, des secrets, des combats intérieurs ou envers leur petit monde, un peu comme tous les ados… un peu comme nous à l’époque. Doté d’une direction artistique au top, d’une bande-son façon “petit bonheur auditif” et de mécaniques de jeu faciles à prendre en main tout en s’avérant redoutables d’efficacité, le dernier bébé de DON’T NOD nous séduit de bout en bout. Dieu que l’attente pour « Rage » va me sembler longue.



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !