Review
Steph, la reine des… préquelles !
En effet, si Steph Gingrich est apparue pour la première fois dans Life is Strange : Before the Storm en plein coeur d’événement situés en amont du premier Life is Strange, on retrouve aussi notre pétillante jeune femme un an avant la récit narré dans True Colors ! La demoiselle débarque ainsi à Haven Springs et, de fil en aiguille, va monter sa petite station de radio et son magasin de disques alors qu’elle ne comptait pas s’éterniser dans le coin !
Par quel miracle ? Et bien vous allez le découvrir tout au long des 4 heures de jeu de cette extension Wavelenghts, qui se déroule dans l’intimité du studio radiophonique et de la boutique précités de la bourgade. Une vision terriblement intimiste donc, puisque Steph va principalement avoir des contacts avec le monde extérieur via des appels téléphoniques des auditeurs qui voient en elle une espèce de prophétesse et de conseillère (alors qu’elle utilise ses dés de jeux de rôle pour « prévoir » l’avenir), mais aussi par le biais d’une application façon Tinder grâce à laquelle elle va matcher avec diverses personnes et laisser libre cours à son orientation sexuelle qui avait prôné la communauté LGBTQ+ de façon subtile et si rafraîchissante et émouvante dans Before the Storm.
Une histoire profondément humaine mais très cloisonnée
La réalisation graphique est du calibre de celle du jeu de base et on retrouve avec plaisir les superbes doublages français autant qu’une bande-son composées de chansons passionnantes à découvrir. Le gameplay, de son côté, reste identique à True Colors à ceci près que Steph ne dispose d’aucun « super pouvoir », ce qui la rend profondément humaine et donc forcément attachante.
Les dialogues sonnent juste, les situations prêtent parfois à sourire et on voit vraiment Steph évoluer sur le plan psychologique au contact des auditeurs mais aussi de Gabe, le frère d’Alex Chen. C’est un peu une sorte de parcours initiatique entre la crédulité, le dynamisme et l’insouciance de l’adolescence et le passage au monde des adultes où les responsabilités et le fait de savoir ce que l’on veut vraiment faire de sa vie a un côté effrayant de prime abord.
Trop intimiste pour plaire ?
Si l’idée d’axer tout un DLC sur Steph est vraiment intéressante, cette extension va assurément diviser au sein de la Communauté des fans pour son côté vraiment très « chill ». Le fait d’avoir cloisonné autant le lieu de l’intrigue et diminué « l’action » risque d’en décevoir certains tandis que d’autres seront conquis par ce côté intimiste en diable et cette balade reposante et touchante aux côtés de l’une des héroïnes les plus intéressantes de la licence. Cependant, nous sommes sûrs que le lien qu’il tisse petit à petit avec les événements du premier Life is Strange (le choix dès le début du DLC entre « Avez-vous sauvé Arcadia Bay ou non ? » laisse forcément entrevoir des apparitions fan service) sauront trouver écho auprès des joueurs qui ont adoré les aventures de Max et Chloé.
La Bande-Annonce
Note Globale N-Gamz.com: 14/20
Wavelenghts ne parlera clairement pas à tout le monde. En effet, ce DLC se veut profondément intimiste… Trop peut-être. En forçant Steph, l’une des héroïnes les plus attachantes de la licence, à rester coincée dans son studio/magasin de disques désespérément vide de vie et soumises aux mêmes tâches quotidiennes, cette extension risque d’ennuyer par son rythme et sa redondance une certaine partie des fans. Pourtant, la justesse du parcours initiatique de la demoiselle, la qualité du doublage, le côté « geek » de la belle et la bande-son sauront séduire les adorateurs de Miss Gingrich comme il faut durant ses trois à quatre heures de durée de vie. A vous de voir dans quelle catégorie vous vous situez !