Review
Une écriture toujours de haute volée…
Notre aventure démarre immédiatement avec l’enlèvement de notre cher asura entomologiste : Gorrik. Embarqué à bord de la flotte des vaisseaux des étherlames mené par la célèbre Capitaine Mai Trin, vous allez devoir vous battre au dessus des océans de la Tyrie. Et c’est par delà l’Océan Infini que vous allez finir par vous échouer, sur les plages de la grandiose contrée verte de l’Empire du Dragon, connue aussi sous le nom de Cantha. Un nom qui fera frémir d’envie tous les joueurs de Guild Wars premier du nom, qui avaient déjà parcouru ces terres anciennes dans l’extension Factions.
Sans trop vous en dire sur le scénario afin de ne rien vous spoiler, sachez seulement qu’ArenaNet a fait fort en parvenant à nous pousser à repenser notre vision de certains protagonistes, et en nous touchant en plein cœur sans même que l’on ait pu s’y attendre. C’est finement mené et on perçoit cette menace grandissante qui nous presse dans les événements. Les perturbations liées à la disparition des dragons primordiaux ont entrainé l’apparition de nouveaux phénomènes accompagnés de nouveaux ennemis : le Vide et ses créatures. On ajoute donc à nos environnements tout frais, un nouveau bestiaire et des races anciennes qui feront leur grand retour, pour notre plus grand plaisir.
Concernant la Cantha explorable pour l’instant, nous y trouvons la verdoyante province de Seitung, qui avait déjà marqué les esprits lors de la sortie de Factions. On retrouvera ainsi les hauts lieux qui ont bercé notre aventure dans Guild Wars premier du nom : le monastère de Shing Jea, le port de Seitung, … mais tout a pris un vent de fraîcheur grâce aux nouvelles technologies de jade. Entre modernité et tradition, la Cantha s’ouvre sous un jour totalement nouveau. C’est Néo-Kaineng qui nous achèvera d’ailleurs en terme de rupture, avec ses vibes presque cyberpunk qui viennent se greffer sur une architecture très classique.
Rassurez-vous : si c’est la verdure qui vous fait rêver, vous serez ravi d’explorer les terres sauvages d’Echovald où se dresse la majestueuse Pierre Arborea, un savant mélange entre forêt dense mystérieuse et ruines gothiques, qui nous en colle plein la vue. Enfin, le Trépas du Dragon, carrière de jade grandiose, nous propose de voir les ravages du Vide avec une gravité qui semble être mise à mal. Les ennemis rodent mais la vue est splendide. ArenaNet nous en met donc à nouveau plein les mirettes tout en ayant modelé les maps de façon intelligente afin d’exploiter pleinement les nouvelles maîtrises de cette extension. Hâte de voir vers quelles contrées vous nous mener les prochains évènements de l’histoire vivante.
De la nouveauté à foison !
En plus de ses nouvelles maps, comme je l’ai évoqué à l’instant, Guild Wars 2 End of Dragons débarque avec son lot de nouvelles maîtrises que l’on débloquera au fil de notre avancée dans le scénario. Nous commencerons avec la pêche, qui nous propose des cessions peace dans ce monde en crise. Le gameplay est hyper facile à prendre en main et des points de pêche sont disponibles un peu partout, avec même des évènements de type concours pour pimenter le tout. On trouvera d’ailleurs des recettes liées au fruit de nos cessions les pieds dans l’eau afin de fermer la boucle. Qui dit pêche dit forcément… bateau ! Car même s’il aurait été franchement top de pouvoir pêcher à dos de monture, ce n’est pas au menu de ce Guild Wars 2 End of Dragons. En fait, il va surtout falloir passer votre licence de pilotage d’esquif si vous voulez accéder à certaines zones de pêche bien plus attrayantes ! Bien que sur le principe cela semble marrant, c’est dans les faits un brin plus laborieux, la conduite n’étant pas des plus fluides ni ergonomiques.
Avec Néo-Kaineng, nous allons également apprendre à dompter les dispositifs nécessitant un drone de jade : tyrolienne, dispositifs offensifs comme défensifs, système de téléportation… et bien entendu pilotage de votre nouvel allié mécanique ! Nouvelle featurette de gameplay intéressante et bien pensée, on accroche immédiatement ! Enfin, la revitalisation de Pierre Arborea vous permettra d’installer une base d’opération des plus… opérationnelle ! Quant à la monture tortue, elle porte tout simplement merveilleusement bien son nom.
On pourra bien entendu compter sur des nouveaux évènements de map assez grandioses et techniques, qui ont la fâcheuse tendance de fail en ces débuts, le temps pour les joueurs de comprendre, réfléchir et anticiper. De nouveaux skins d’armes et d’armures sont bien entendu présents et raviront l’œil des nostalgiques. Quant aux légendaires qui débarquent avec ce Guild Wars 2 End of the Dragons, et bien je dois reconnaître être un poil déçue. Elles sont très belles mais toutes calquées sur le même modèle, nous donnant presque l’impression d’être issues d’une des collections de skins du Lion Noir. Elles perdent donc un peu de leur magie mais ceci n’est que mon avis personnel bien entendu. Les goûts et les couleurs, comme on dit…
Chaque classe se trouve également dotée d’une nouvelle élite avec cette extension. Le rôdeur se transforme presque un War avec son marteau qui le fait devenir « Indomptable ». L’élémentaliste, lui aussi au marteau, va être un « Catalyseur » et le Nécromant pourra s’équiper d’un pistolet lorsqu’il passe en Augure. Pour celles que j’ai testées, j’ai été séduite bien qu’il faille repenser sa façon de jouer.
Guild Wars 2 End of Dragons : Trailer
Note N-Gamz.com: 17/20
Repoussé à cause du Covid et des confinements, autant dire que Guild Wars 2 End of Dragons s’est fait attendre ! Et bien soyons francs : l’attente valait le coup ! En effet, la Cantha était certainement la région la plus attendue, mais la chute aurait pu être haute si ArenaNet s’était planté ! Le développeur signe heureusement ici un petit chef d’oeuvre de beauté et de nostalgie savamment mêlé à de l’inédit. De la découverte associée à un gameplay efficace qui a fait ses preuves depuis ces dernières années. On ressent la gravité du moment, l’aventure nous porte toujours très loin et il est certain que GW2 n’a pas dit son dernier mot. Bien qu’un peu vieillissant, le soft continue donc de faire briller les mirettes, entre sa direction artistique de haut vol, sa scénarisation qui nous tient en haleine et sa bande-son de très belle facture. Une extension à posséder absolument !