Un petit monde à part…

« La dernière génie de l’eau veut refonder votre Oasis »

Le soft que l’on vous présente aujourd’hui sort tout droit du studio Grezzo, qui se cache derrière des titres comme Ocarina of Time 3D, Majora’s Mask 3D ou encore The Legend of Legacy, bref pas des petits softs! Bien entendu, c’est Nintendo qui est aux commandes de l’édition, preuve du lien très fort entre les deux compagnies. Ever Oasis nous emmène donc dans des contrées lointaines, perdues dans le désert, où le peuple des Granéens, après s’être allié à des génies de l’eau, s’est installé au coeur d’oasis prospères.

Vous incarnez le(la) petit(e) frère(sœur) d’un chef d’oasis aimé et respecté de ses sujets. Seulement, après une rapide introduction qui sert de didacticiel, voilà que le Chaos, ennemi légendaire et monstrueusement destructeur, vient semer, je vous le donne en mille… le chaos (Original, isn’it?)!  Votre grand frère vous protège au péril de sa vie et vous envoie in extremis à l’autre bout du désert par un mystérieux sort. Entre désespoir et tristesse, votre jeune héros va fort heureusement rencontrer la dernière génie de l’eau, la jolie Esna. Vous l’aurez compris, il va falloir assurer la relève, faire prospérer votre lopin de désert « paradisiaque » et, surtout, mettre la raclée du siècle à ce cher Chaos!

Un petit coin de paradis !

« Les boutifleurs attireront de nombreux villageois… et combattants »

Ever Oasis se découpe en plusieurs phases : prendre soin de votre oasis, aller barouder dans le désert, achever des donjons et répondre toujours présent pour vos nouveaux protégés. Commençons donc par la première puisqu’à peine votre oasis fondée, une première personne débarque. Elle acceptera de s’y installer si vous l’aidez à trouver un objet ou encore à vaincre des ennemis, etc… Une fois la quête achevée, vous vous retrouvez donc avec un habitant qui a ses propres facultés au combat et, surtout, qui va vous permettre d’installer des boutifleurs, sorte de boutiques aux murs végétaux, qui vont vite attirer les voyageurs et faire croître votre monnaie : des gouttes d’eau.

Les boutiques nécessitent cependant de l’approvisionnement via des objets que vous trouverez lors de vos sorties dans le désert. Plus vos échoppes sont entretenues, plus le bonheur de votre population monte et moins le Chaos progresse. Un cercle vertueux dont il faudra prendre soin. Au fil de l’histoire, votre jeune chef découvre qu’un moyen de lutter contre cet ennemi qui paraît indestructible existe, et vous vous mettez donc en route pour une succession de quêtes et d’aventures dans des grottes/donjons tout en accueillant dignement les nouveaux arrivants, en exécutant leurs demandes et en entretenant votre joli petit oasis qui ne va cesser de croître avec l’aide d’Esna.

Graine de chef

« Créer une équipe homogène est la clé pour vaincre »

Niveau combat, votre tout nouveau chef d’oasis dispose d’un sabre et d’un pouvoir : une tornade permettant, entre autre, de dégager des monticules de sable. Chaque nouvel habitant de votre bourgade (ou presque) peut embarquer avec vous pour vos aventures désertiques et il va falloir se la jouer stratège afin de composer des équipes équilibrées en fonction des compétences de vos héros: extraction, excavation, boule-graine, parafleurs… j’en passe et des meilleurs.

On trouve des points de sauvegarde et de téléportations à chaque palier de donjon, ce qui permet d’ailleurs parfois de revenir à l’oasis pour changer sa composition et faire en sorte de résoudre les diverses énigmes qui se dresseront sur votre route. Mais en plus de partir bien accompagné, il faudra surtout voyager bien équipé ! Heureusement, un système de craft simpliste à souhait vous permettra de fabriquer armes, tenues, potions et accessoires afin de faciliter vos sorties dans ce vaste monde envahi par le Chaos.

Vous reprendrez bien une dose de cuterie ?

« Visuellement, Ever Oasis fait dans le kawaï coloré, et s’en sort plutôt bien »

Visuellement, Ever Oasis est terriblement mignon et affiche des teintes colorées justement dosées et parfaitement accordées. Hélas, le soft reste en retard sur ce qui se fait actuellement sur Nintendo 3DS. Quand on voit Pokemon, Yokai Watch and co, on sent que la portable est capable de plus que ce qu’offre le titre de Grezzo, même si sa réalisation graphique reste des plus honorables et colle plutôt bien à sa kawaï touch perceptible jusque dans son scénario. Au final, l’univers du soft est séduisant bien que l’ambiance « tout désert »devienne redondante, tout comme le bestiaire qui ne dispose pas d’une pléthore d’ennemis.

La bande-son, quant à elle, offre des mélodies aux accents très cute mais, tout comme les décors, se répète assez vite. Elle est de qualité, certes, mais pas assez variées et risquerait même de vous prendre la tête par moments. De leur côté, les bruitages se révèlent convaincants, montrant qu’Ever Oasis a bénéficié d’un soin plutôt important pour asseoir son monde original.

Petite graine deviendra grande

Avec Ever Oasis, Grezzo signe un Dungeon RPG ultra complet où la multitude d’activités ne laissera pas place à la lassitude, la recette se révélant addictive à souhait ! On se prend ainsi d’affection pour nos nouveaux résidents et on souhaite vraiment réaliser le souhait de cette chère Esna en anéantissant ce troufion de Chaos qui se révèle un peu trop souvent à notre bon souvenir. Profitant d’une réalisation mignonne et soignée, le soft pourrait paraître réservé à la jeunesse à cause de son style visuel, mais son système de gestion et de donjons l’ouvre sans soucis aux gamers plus âgés. Une charmante surprise pleine de fraîcheur !

La bande-annonce