Review
Atelier Ayesha est sorti en Mars 2013 sur PlayStation 3 dans nos contrées. Ce RPG a marqué le départ d’une nouvelle trilogie, laissant derrière lui les jolies alchimistes d’Arland : Rorona, Totori et Meruru, pour démarrer la saga des alchimistes de Dusk, qui s’est poursuivie avec Atelier Escha & Logy et devrait se clôturer en mars prochain par la jolie Shallie, que je me ferai une joie de vous présenter en temps et en heure. Tout comme ses prédécesseurs, Ayesha a décidé de s’offrir une version nomade sur PlayStation Vita en l’estampillant d’un « Plus » synonyme de contenu additionnel. Prêt à rempiler et à ressortir votre chaudron ?
Retour en arrière !
Pour celles et ceux qui auraient loupé notre test d’Atelier Rorona Plus (à consulter juste ici), je vous ressors mon cours magistral de l’histoire des « Atelier », saga qui commence à ne plus être toute jeune. En effet, le premier opus, Atelier Marie de la série des Salburg est sorti sur PlayStation première du nom en… 1997 ! A l’heure actuelle, la dernière génération d’alchimistes a d’abord vu le jour sur PlayStation 3 avant de nous proposer systématiquement des versions « Plus », dont certaines sur le même support alors que d’autres étaient envoyées sur Vita, nous permettant d’emporter avec nous les folles aventures des jeunes alchimistes. Cette fois, le « Plus » d’Ayesha est synonyme d’intégralité des dlc sortis précédemment (dont les personnages additionnels comme l’officier du gouvernement Marion et sa garde du corps Linca, mais également Odelia, la poupée mécanique automatisée), mais aussi d’un mode de difficulté plus ardu et de nouveaux monstres venant de la suite du titre.
Toujours édité par NIS pour notre bon vieux continent et développé par Gust, cet Atelier Ayesha nous emmène scénaristiquement dans une nouvelle « ère » de la saga, optant pour une histoire plus mature, des personnages légèrement plus complexes, ainsi que de nouveaux lieux magnifiques comprenant des mines et des ruines gigantesques. Vous allez incarner la jeune Ayesha, qui n’est pas alchimiste de base mais herboriste. En effet, là où elle vit, l’alchimie est un art ancien que tout le monde a oublié. Elle s’y formera néanmoins en croisant la route d’un homme sage et puissant qui lui donnera des indices pour retrouver sa jeune sœur, Nio, portée disparue en allant chercher des herbes médicinales pour notre jeune héroïne. Ayesha va donc partir sur les routes à la recherches de fleurs phosphorescentes, aidée par des compagnons aux caractères souvent haut en couleur mais toujours attachants.
Classique et renouveau
Á sa sortie, Atelier Ayesha avait apporté son lot de nouveautés que l’on retrouve avec plaisir dans cette version Plus. Ainsi, cet opus a marqué un vrai virage au niveau du gameplay de la série avec une alchimie bien plus rapide et intuitive permettant de sélectionner les composants marquants, mais aussi des combats bien plus dynamiques et un level design plus poussé au niveau de l’exploration grâce à des maps divisées en plusieurs parties possédant chacune son type de monstres et ses propres ressources à collecter. Tiens d’ailleurs, en parlant de collecte : plus besoin de vous acharner à sélectionner tous les produits disponibles ! Une simple pression prolongée sur la touche X vous permettra de tout recueillir d’un seul coup et vos compagnons peuvent même se mettre à la collecte pour vous !
Vous aurez également accès à un journal dont les pages à débloquer évoqueront l’histoire de nos jeunes aventuriers. Attention, rien ne sera gratuit et pour avoir accès à ces informations, vous devrez cumuler des points de mémoires que vous aurez acquis en parlant aux gens qui vous entourent, en remplissant des quêtes principales et annexes, en vidant les maps de leurs monstres et ressources ou encore en améliorant votre niveau d’alchimie. On vous rassure, que l’on soit un novice ou un habitué des Atelier, le gameplay s’impose de façon ultra intuitive.
Welcome in Dusk !
L’univers de Dusk est très différent de celui d’Arland. Les forêts nous offrent ainsi de jolis jeux de lumières tandis que les ruines gigantesques donnent carrément des impressions de vertiges, de même que les villes que vous traversez passent sans se ressembler. Les graphismes sont un peu plus poussés que ceux des précédents opus mais globalement on reste toujours dans du kawaii, typé manga, donc ne vous attendez pas à de l’ultra-réalisme qui casse la baraque. Koei Tecmo et Gust préfèrent nous la jouer tout en douceur, ce qui a toujours la marque de fabrique visuelle des Atelier.
Les changements de décors et d’ambiance vont de pair avec une bande-son qui nous immerge complètement dans le jeu. Ainsi, les voix sont très bonnes et tombent moins dans le gnangnan que les épisodes antérieurs… cependant, comme pour le reste de la série, point de version française. Vous aurez le choix entre japonais et anglais pour le doublage, tandis que les sous-titres s’égrèneront dans la langue de Shakespeare only. Heureusement, les textes restent très compréhensibles. Et s’il fallait un bémol, on pourrait toujours dire que les musiques sont répétitives à souhait (marque de fabrique des Atelier apparemment), mais elles sont aussi plus effacées et plus diverses qu’à l’accoutumée, pour notre plus grand bonheur.
Toujours plus ?
La série des Ateliers a encore de beaux jours devant elle. A sa sortie, Atelier Ayesha marquait le premier pas d’une nouvelle série plus que prometteuse, aux nouveautés alléchantes et aux graphismes d’un genre nouveaux tout en restant fidèle au style de jeu qui a fait le succès de la saga auprès du public. Les ajouts de cette version Plus sont agréables et le fait qu’il soit disponible sur Vita le rend transportable. De plus, que l’on ait fait ou pas le soft original, c’est toujours un plaisir de le (re)parcourir, d’autant qu’il nous permet de patienter tranquillement en attendant Atelier Shallie et en croisant les doigts pour voir arriver chez nous l’excellent Atelier Escha & Logy dans sa version « Plus » !
La bande-annonce
Réalisation: 16/20
Toujours un chouïa en retard sur son temps d’un point de vue graphisme, la série des Atelier a pourtant réussi à imposer son style particulier mignon et doux. Les images tout droit sorties d’un manga kawaii qui s’interposent durant certains dialogues sont très jolies et les cinématiques dignes d’un anime de grande qualité. Sans oublier la diversité des environnements qui est plus qu’agréable dans cet opus. L’animation, quant à elle, est fluide en toutes circonstances.
Gameplay/Scénario: 17/20
Le scénario est plus profond que ceux de la série Arland, on sent là un réel tournant pour cette nouvelle aventure. Le fait de traiter de la perte de quelqu’un et de la force que l’on peut mettre pour le retrouver est un bon principe et tout à l’honneur de Gust qui nous sort enfin de la simple gestion d’un atelier d’alchimie. Les ajouts au niveau du gameplay sont agréables et la facilité de prise en main est un atout, sans parler des combats bien plus dynamiques. La gestion du temps s’étant franchement calmée depuis Meruru, on peut parcourir le soft avec plaisir sans avoir l’impression d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Bande-Son: 16/20
Fidèles à la série, les musiques sont néanmoins plus douces et moins répétitives. La qualité du doublage est un très bon point, qu’il soit japonais ou anglais. Certes, on regrettera de ne pas avoir de sous-titres français, mais c’est déjà une bonne chose de pouvoir bénéficier de cette série sur notre territoire.
Durée de vie: 16/20
Comme d’habitude, une bonne quarantaine d’heures de jeu s’offrent à vous avec cet Atelier. De plus, le soft se refait avec plaisir même si l’a déjà terminé sur PlayStation 3 car on a toujours tendance à passer à côté d’événements, de trophées et de dialogues la première fois. Sans parler des nombreux DLC inclus, des costumes et monstres additionnels, des nouvelles missions, etc… Cerise sur le gâteau, tout le contenu débloqué sur console de salon peut être importé sur nomade dans cette version « Plus ».
Note Globale N-Gamz.com: 16/20
Atelier Ayesha est un J-RPG reposant et amusant sur un fond plus sérieux et plus abouti d’un point de vue scénaristique que ses prédécesseurs. Les lieux visités sont magnifiques et variés et on y trouve toujours quelque chose à faire là où auparavant nous n’avions que des plaines à pertes de vue ou des mines assez répétitives. Et pour ne rien gâcher, le portage Vita est propre et soignée, nous permettant d’embarquer nos aventures d’alchimiste en herbe partout avec nous, tout en nous offrant une bonne dose de générosité avec pas mal de contenu supplémentaire. Si la qualité de la saga continue à s’affirmer de façon croissante, on attend la suite avec la plus grande impatience !