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Pour le plus grand plaisir de nombreux fans Marvel et après une attente interminable, un des méchants les plus emblématique de l’univers Spider-Man débarque enfin au cinéma dans un film qui lui est entièrement dédié: Venom! Gros budget pour ce qui est calibré comme un énorme blockbuster, mais malheureusement l’argent ne fait pas tout, et sûrement pas se faire aimer de la presse. Pourtant, le long métrage de Ruben Fleischer n’est pas si mauvais qu’on peut le lire. Explications.
Eddie Brock est un journaliste spécialisé dans les enquêtes sur des sujets que tout le monde cherche à cacher. Malheureusement son entêtement à toujours vouloir dévoiler la vérité va lui coûter son poste quand il voudra découvrir ce qui se trame à la Life Foundation, une des plus grosses entreprises mondiales. Sans travail, notre homme va en plus perdre sa fiancée et son appartement!
Et pourtant, même au fond du trou, lorsque l’occasion de faire tomber la Life Foundation et son patron, Carlton Drake, va se présenter à lui, Eddie fonce tête baissée et se fera contaminer par un symbiote extraterrestre du nom de… Venom! Contre toute attente, les deux êtres vont réussir à cohabiter et tout faire pour préserver l’humanité du peuple dont est issu l’alien, tout en faisant tomber un Carlston Drake qui rêve de « sauver la planète ».
Une grosse partie de l’histoire de Venom se déroulant à San Francisco, il est impossible de dire que les décors ne sont pas réussis puisqu’il s’agit d’environnements réels, de nos jours. Le problème, c’est que les quelques images de synthèses utilisées pour créer l’énorme structure de la Life Foundation ne sont pas à la hauteur des décors urbains alentours. Pour un film à gros budget, c’est quand même un brin léger et ce, même si les intérieurs des laboratoires rendent, eux, vraiment bien.
Par contre, mention spéciale aux effets spéciaux des symbiotes, la viscosité de ceux-ci étant extrêmement bien rendue. Assurément l’un des points forts du long métrage, tout comme les incroyables cascades, même si regrettera qu’elles soient souvent camouflées (écran de fumée, voiture avec vitre teintée, etc.) et pas toujours très lisibles.
Au rayon musical, il est vrai que la bande-son fait le job, sans être inoubliable. Par contre, bien que l’histoire soit intéressante au demeurant, le film a un gros problème de rythme avec un début extrêmement long. On ne voit Venom qu’à partir d’une grosse moitié du scénario et c’est vraiment là que ça devient intéressant. En effet, les scènes de discussions entre notre anti-héros et Eddie Brock sont parfaites et on ressent totalement qu’il s’agit d’une entité à part entière, un symbiote vivant dans le corps du reporter. Alors enfin, quand Venom apparaît, là on a clairement le film que l’on est venu voir avec un déchaînement de violence de la part d’un être dont l’existence même consiste à tout détruire.
Hélas, cela arrive trop tard et on a à peine le temps de s’y familiariser qu’apparaît déjà le grand méchant de service. D’ailleurs la scène finale est beaucoup trop rapide. On ne comprend pas grand-chose et c’est bien dommage. Au final même la prestation de Tom Hardy, qui est plus que correcte, n’arrive pas à nous faire passer outre ce problème de rythme.
Vous l’aurez compris, malgré une histoire convaincante, le souci précité gâche totalement le film. Trop lent au début et trop rapide pour la fin, on sent que certaines scènes ont été coupées au montage, à notre grand regret. Et même s’il est important de noter que Tom Hardy fait une bonne prestation et que les effets spéciaux valent le coup, on a été habitué à mieux avec les derniers gros blockbusters de Super Héros. Reste un bon long métrage d’action qui fait le boulot, et ce n’est déjà pas si mal.