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L’histoire de la Belle et la Bête a bercé notre enfance à tous, que ce soit par le conte, le film de Jean Cocteau ou, bien entendu, le superbe dessin animé de Disney. Cette fois, c’est encore Disney qui est aux commandes, avec Bill Condon (Twilight 4 & 5) à la réalisation, pour ce nouveau long métrage qui se veut être l’adaptation de la comédie musicale éponyme… elle-même tirée de l’animé précité ! Le résultat est surprenant et nous livre une œuvre belle, touchante et surtout empreinte de chansons et de mélodies durant pas moins de 2h10 que les mélomanes et les amoureux du film d’animation de ce cher Walt ne verront clairement pas passer ! Suivez-moi… aujourd’hui, « C’est la fête » !
France, fin du XVIIIème siècle. Un prince avide de beauté et de richesses se retrouve maudit par une enchanteresse qui ne voit en lui qu’un cœur sombre et froid. Sa malédiction ayant transformé notre héritier au trône en horrible bête, le voilà oublié de tous et contraint de trouver l’amour véritable pour se libérer de ce sortilège maléfique. Des années plus tard, dans le village voisin, vit Belle, une jeune fille un peu trop intellectuelle au goût des habitants de la bourgade. Elle y mène une petite vie paisible, elle qui rêve pourtant d’aventures… aussi lorsque son père ne revient pas du marché comme prévu, elle se lance à sa recherche et le retrouve enfermé dans le château de la Bête. Ne manquant pas de courage, la demoiselle décide de prendre sa place pour le sauver. Et si c’était elle, la jeune femme qui pouvait libérera le monstre et son « Château Vivant » de la terrible malédiction ?
Visuellement parlant, cette version de la Belle et la Bête a sans doute bénéficié d’un budget colossal tant le spectacle offert par Disney force le respect : effets spéciaux de toute beauté, décors grandioses telles que d’incroyables étendues boisées ou des salles vertigineuses d’espace en plein cœur du château maudit, costumes d’époque qui resplendissent de mille feux (la scène du bal est incroyable)… on est ébloui du début à la fin.
A cette maestria visuelle s’ajoutent une Bête modélisée à la perfection, criante de réalisme, et tout un tas d’objets vivants incarnant le personnel au service de la Bête, lesquels sont diablement « crédibles » et ne souffrent d’aucun souci d’animation. Ils chantent, dansent et réalisent des figures acrobatiques sans que l’on puisse déceler le moindre faux raccord. Pour ne rien gâcher, j’ai eu la chance de voir le film en 3D et, ce qui n’est pas courant, je peux vous assurer que cette technique est maîtrisée et renforce l’impression de grandeur dans un film déjà très impressionnant au départ. Un petit plus appréciable.
Bien entendu, pour un long métrage inspiré d’une comédie musicale, le point crucial reste incontestablement les chansons, et on peut dire que la musique occupe une place plus qu’importante dans ce Belle et la Bête. Ainsi, les airs et mélodies du dessin animé sont bien présents et très soignés, aussi bien en VF qu’en V.O., parfois avec quelques textes modifiés pour les besoins de l’intrigue mais sans jamais dénaturer l’œuvre originale. Cependant, certaines chansons ont été rajoutées et, pour notre plus grand bonheur, elles proviennent directement du compositeur et parolier de l’animé : Alan Menken. Autant dire qu’elles sont toutes parfaites et absolument en accord avec le film.
Les acteurs, quant à eux, se montrent bluffants. Belle (Emma Watson) est forte, Gaston (Luke Evans) est énervant et LeFou (Josh Gad) est… LeFou. Quant à Dan Stevens, il incarne une Bête à la fois effrayante, charismatique et touchante. Le must, c’est que chaque comédien soit parvenu à intégrer un petit quelque chose bien à lui dans son personnage. On peut ainsi voir une Belle plus directe, un Gaston moins stupide et un LeFou plus… gay. Oui, ce dernier est totalement dingue de Gaston et je trouve ce choix bien plus crédible que la relation qui les liait dans le dessin animé.
De fait, les héros nous apparaissent plus humains et plus logiques dans leurs réactions, sans rien sacrifier du matériau d’origine et, rien que pour ça, ce long métrage mérite déjà d’être vu. De plus, la longueur de cette adaptation nous permet de profiter d’un background plus travaillé pour les protagonistes secondaires du récit. Ainsi, on peut assister à un peu de la vie de l’enchanteresse ou s’intéresser au passé de Belle et de son père, ce qui constitue un plus très appréciable pour qui connaît par coeur l’oeuvre de Walt Disney.
Sincèrement, je dois bien avouer que je n’ai pas vu le temps passer lors du visionnage de La Belle et la Bête cuvée 2017 et, pour tout vous dire, je le préfère même au dessin animé dont il est inspiré ! Avec sa réalisation graphique hors norme, ses musiques entraînantes, ses acteurs totalement habités par leur rôle et son histoire sans temps mort, je ne peux vous donner qu’un seul conseil: vous devez absolument voir ce film!
Je ne l’ai pas encore vu, mais je suis certaine qu’il est génial. J’ai regardé plusieurs fois la bande-annonce, mais ma copine n’est pas libre pour aller le voir au ciné…