Review
Bienvenue dans le monde plutôt banal de la belle Hotei! Cette petite secretaire, qui travaille dans une micro-filiale d’une entreprise titanesque, vit son quotidien sans trop se soucier du lendemain, jusqu’au jour où la redoutable Ebisu fait irruption dans sa vie. Les deux jeunes femmes se sont déjà rencontrées auparavant, puisqu’Ebisu est éminemment connue au siège de la société qui emploie Hotei. Et on peut dire que le contact passe clairement mal au départ. En effet, en plus de venir de la « stratosphère » entreprenariale, Ebisu est hautaine, ne veut faire aucune heure supplémentaire, est imbue d’elle-même en plus d’être incroyablement mystérieuse. Bref, ça part sur de mauvais rails, jusqu’au jour où Hotei va comprendre les raisons de l’attitude de sa collègue et découvrir en elle quelqu’un de totalement différent… et attirant!
Je tiens à être sincère, j’ai toujours été curieuse de voir ce que le Yuri avait à m’offrir, moi qui suis adepte des Yaoï assez hot, et il est clair qu’avec Ebisu Hotel, on reste totalement dans le « gentillet ». Tout est suggéré, rendu mignon par un désign assez maladroit et pas vraiment en adéquation avec le caractère des héroïnes. Ainsi, Hoteï ressemble trop à une « poupée gonflable » alors qu’intérieurement c’est une jeune femme sensible et romantique. On sent un léger côté fan service pour otaku, et ça me dérange. Le découpage et le rythme de l’histoire, par contre, sont maîtrisés de bout en bout, tout comme l’encrage et la finesse du trait. C’est agréable à l’oeil, tout simplement, et la lecture est fluide, sans incompréhension ou retour en arrière nécessaire. De plus, il y a pas mal de dialogues, ce qui classe d’emblée ce yuri dans la catégorie « intellectuelle » plus que « visuelle ».