Review
Your Lie in April, première œuvre de Naoshi Arakawa publiée en France, entraîne le lecteur dans une surprenante symphonie émotionnelle rythmée par les concertos classiques. Une véritable romance musicale que les éditions Ki-Oon se sont fait une joie de nous faire découvrir, et dont le septième volume, s’il suit une trame un peu trop linéaire et prévisible, parvient à nous toucher tout autant que ses aînés.
Le jour du gala musical est enfin arrivé, et tout le monde attend impatiemment la prestation de nos deux artistes de talent : Kaori et Kosei. Hélas, la première est introuvable malgré les nombreux appels de ses amis. Le second décide donc de monter seul sur scène pour y jouer une mélodie qui nous apparaît comme un message d’adieu à sa mère, dont le spectre le hantait auparavant. Un show remarquable, mais la joie est de courte durée puisque le lendemain, on apprend que Kaori était en fait de retour à l’hôpital. Quel secret leur cache-t-elle finalement?
Alors que le tome précédent donnait un souffle nouveau à l’histoire de part son côté festif et familial, ce septième volume revient dans la noirceur avec un encrage plus sombre, l’auteur n’hésitant pas à utiliser de nombreux flashbacks pour renforcer la tristesse de notre jeune pianiste mais aussi de son amie Tsubaki. Malgré la rudesse des trames, le graphisme est très fin et léger avec une touche plus mature. Il se marie parfaitement à l’histoire et permet une lecture agréable, notamment au travers de pages aérées (et parfois aériennes) et d’un découpage scénaristique finement maîtrisé.
Le récit, quant à lui, fait un bon considérable puisqu’il est la conséquence directe des événements narrés dans les tomes précédents avec, enfin, une évolution marquante de Kosei qui doit faire face à ses choix et à son rêve de devenir pianiste. Des décisions très lourdes à prendre qui risquent d’avoir des répercussions sur son entourage… et particulièrement Tsubaki. Cette dernière va d’ailleurs prendre conscience, peut-être un peu tard, des sentiments qu’elle éprouve vraiment pour son ami. Le lecteur appréciera donc cette évolution scénaristique vers laquelle l’auteur nous transporte en jouant sur la corde raide entre humour et mélodrame.
Vous l’aurez compris, avec ce septième volume de Your Lie in April, c’est une romance aussi touchante que triste qui se dessine à l’horizon pour ce manga qui saura vous emporter autant par son scénario que par sa « musique » que vous pourrez écouter irl grâce aux QR Codes présents au fil des pages (toujours une aussi bonne idée !). On regrettera juste une fin qui s’annonce un peu trop prévisible et qui risque de vous faire verser votre petite larme, mais l’émotion est belle et bien là, ce qui est le plus important non ?