Review
Le second tome de Viewfinder s’attarde sur le passé commun d’Asami et Feilong, afin d’approfondir la psychologie des personnages. Mais avant ce retour dans le temps, le début du manga nous fait assister à l’incursion inopinée d’Akihito dans le club d’Asami. Toujours à la recherche d’un scoop, notre reporter ne va clairement pas passer inaperçu et se retrouvera coincé par Asami dans la salle du club où toutes les opérations douteuses sont filmées. Ni une, ni deux, notre ténébreux homme d’affaire va se rappeler au bon souvenir du jeune homme (si vous voyez ce que je veux dire^^). Attention spoiler : ce sera la seule scène de sexe de ce volume.
Passé cet interlude assez hot, l’auteur nous convie à explorer le passé du duo Feïlong-Asami. On retrouve donc notre premier, chez lui, en pleine réflexion. L’occasion de s’apercevoir que notre parrain de la mafia chinoise arbore une cicatrice au niveau de la poitrine. Flashback : on remonte 7 années auparavant, à l’époque où Feïlong n’était encore qu’un simple tueur dans l’organisation. Son père adoptif, Ryu le patriarche chef de Baishe (la mafia), est gravement malade et c’est donc tout naturellement que le frère aîné de notre bel éphèbe, alias Yancui, tient les rênes du pouvoir par intérim. On retrouve Asami, qui court-circuite l’influence de l’organisation en faisant directement affaire avec un politicien véreux qui n’est autre que … le père biologique de Feïlong (le monde est petit). Ce dernier se voit donc assigner la mission de tuer Asami, mais rien ne se déroulera comme prévu, à tel point qu’au final, Asami ira même jusqu’à soigner mon petit Feïlong (^^) d’une blessure qui s’infecte. Le retour au bercail se fait dans la douleur, le parrain par intérim tentant de « se faire » notre tueur, cherchant surtout à le dominer, le rabaisser. Conséquence : Feïlong quitte la demeure familiale et s’empresse de trouver refuge auprès de notre glacial homme d’affaire japonais. Le temps passe et une relation spéciale commence à se nouer entre notre fugueur et Asami, qui ira même jusqu’à être blessé personnellement pour protéger le premier cité. Feïlong ressent plus que de l’admiration pour son sauveur, grâce à qui il arrive à tenir tête à son frère. Cela aurait pu continuer indéfiniment dans le meilleur des mondes, jusqu’à ce qu’un homme de main du diabolique frangin vienne annoncer que le patriarche est à l’agonie.
Vous vous en doutez, il s’agit d’un piège et notre duo en est conscient, mais Feïlong s’inquiète et veut retourner dans son ancienne demeure. Asami s’interposera logiquement, ce qui donnera lieu à une scène des plus intéressante…dommage qu’il n’y ait pas de concrétisation. Toujours est-il que c’est à ce moment que la relation entre nos deux protagonistes va fortement se dégrader. En effet, le frère maléfique va tuer le patriarche, se faire gravement blesser par Asami, mais réussir à lui mettre le meurtre sur le dos. Feïlong, en état de choc, sera ramené par notre ténébreux japonais. Comme si ça ne suffisait pas, le politicien véreux les attend sur place. Une discussion houleuse éclate et il fait feu ni plus ni moins que sur son propre fils (d’où la cicatrice aperçue avant le flashback). Asami abat le politicien, mais tout s’est passé tellement vite que Feïlong est persuadé que c’est ce dernier qui a tenté de le tuer. Vous comprenez un peu mieux la tension qui existe aujourd’hui au sein de notre ancien duo. On clôture le retour dans le temps avec la convalescence de Feï dans un hôpital et son accession à la tête de l’organisation.
Enfin, petite parenthèse pour vous parler de DNA of love, dont un nouveau chapitre est inclus dans ce tome, et qui se trouve être toujours aussi mignon. C’est donc l’histoire de deux lycéens qui découvrent que leurs pères respectifs se connaissent et … vivent une relation depuis plusieurs années. Je vous laisse imaginer les quiproquos que cela peut induire, de même qu’un « rapprochement » entre nos deux étudiants, mais à vous de découvrir de quoi il retourne.
Place au verdict. Que vaut réellement ce second volume de Viewfinder ? Au niveau du dessin, il me touche toujours autant, mais la grande force de cet opus réside dans l’approfondissement des personnages. L’auteur nous révèle de nouvelles facettes des protagonistes et s’attèle clairement à nous montrer leurs véritables sentiments. Ce n’est pas parce qu’Ayano Yamane fait du yaoï que ses héros se retrouvent systématiquement « à poil », et ça fait du bien. On s’attache clairement à la psyché de Feïlong, qui ne recherche qu’une chose : l’amour de sa famille, qui lui restera hélas inaccessible. Cette blessure le fera souffrir indéfiniment. Bref, du yaoï intelligent et pas purement sexuel, pour un résultat que je trouve tout simplement parfait. Un zéro défaut qui ne peut qu’obtenir le N-Gamz d’Or à mes yeux !
What a cool blog
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