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Quand l’Histoire avec un grand H se décline sous la plume d’un mangaka de talent, le résultat est toujours surprenant ! Grâce à Kei Ohkubo, plongez-vous dans l’Italie du 16ème siècle en suivant les aventures d’une héroïne au caractère bien trempé dans le monde de la peinture ! Arte – volume 2, aux éditions Komikku, va vous charmer par son pari osé de lier la Renaissance au manga pour un résultat inoubliable, on vous le garantit !

La superbe Véronica joue un rôle tout particulier dans ce second volume

La superbe Véronica joue un rôle tout particulier dans ce second volume

Ayant réussi à devenir apprentie auprès de Léo, Arte se retrouve confrontée à de nouveaux problèmes, certes, mais surtout à un étrange sentiment naissant en elle. Véronica, la belle mécène, connaît elle aussi ce sentiment et entraîne notre héroïne dans les quartiers miséreux de la ville afin de lui enseigner une leçon importante pour les femmes de l’époque. Par la suite, Arte va devoir tenir tête au maître d’Angelo, celui-ci refusant qu’une femme vienne faire des croquis dans son atelier. L’apprentissage de notre jeune aristocrate lui réserve encore une fois bien des surprises, et ce n’est pas la dernière petite histoire de ce second volume, mettant en scène un étrange vieil homme, qui nous dira le contraire !

Graphiquement, ce second volume d’Arte est une nouvelle fois une merveille pour les yeux. Le souci du détail apporté à la ville de Florence rend le récit encore plus vivant et réaliste, magnifiée qu’elle est par des personnages très expressifs et représentés dans des costumes d’époque absolument sublimes, notamment pour la gente féminine ! Le trait de Kei Ohkubo est fin et léger, ce qui donne du rythme et de la poésie à son récit, le tout bénéficiant de trames aérées pour une très bonne fluidité de lecture. Du travail d’artiste, littéralement.

L'histoire est passionnante et le dessin des tenues d'époque est incroyable de précision

L’histoire est passionnante et le dessin des tenues d’époque se montre incroyable de précision

L’histoire tente quant à elle de se densifier en s’arrêtant sur les personnages secondaires, notamment Véronica la courtisane, qui nous explique son métier de mécénat auprès des peintres. Un fort caractère émane de cette dame cachant en réalité beaucoup de gentillesse et de fragilité pour un lecteur qui sera forcément touché par la belle. L’autre protagoniste auquel s’intéresse Kei Ohkubo n’est autre qu’Angelo, dont le quotidien nous permet de voir un autre atelier que celui de Léo. Ces deux personnages sont opposés, certes, mais nous montrent à quel point il est difficile de progresser dans cette Italie du 16ème siècle. Grâce à eux, Arte prend conscience que sa condition de femme est un handicap qu’elle peut surmonter.

Soyons clairs : si le premier tome n’avait pas suffi à vous convaincre de la beauté technique et scénaristique de ce manga, ce second tome vous fera littéralement succomber à cette histoire au graphisme envoûtant. Je suis encore sous le charme de cette série que je vous conseille vivement, tant elle prouve la capacité du manga en général à nous surprendre par ses choix thématiques. Une petite œuvre d’art à la maison, vous auriez tort de la laisser filer !

Note Globale N-Gamz: 5/5



About the Author

Yzabel
Je suis une passionnée de manga et de tout ce qui touche à la culture asiatique en général, mais surtout de tout ce qui est en rapport avec les Yokaï. Fan de lecture, je suis également cosplayeuse et dessinatrice à mes heures perdues.