Review
The Outer Worlds 2, suite attendue du RPG satirique d’Obsidian Entertainment, débarque sur PS5 Pro avec l’ambition de peaufiner la formule qui avait séduit les fans en 2019. Dans cet univers rétro-futuriste où les corporations règnent en maîtres sur des colonies spatiales, vous incarnez un Commandant de la Terre chargé de sauver l’Humanité d’une menace cosmique. Disponible via Xbox Game Pass en Day One, ce titre promet plus de liberté, d’humour noir et d’exploration que son prédécesseur. Mais sur la console next-gen de Sony, la version PS5 Pro parvient-elle à briller ou trébuche-t-elle face à des optimisations perfectibles ? Plongeons dans cette odyssée de 30 à 60 heures qui vise à rivaliser avec les maîtres du genre comme Fallout: New Vegas.
Un récit qui démarre sur les chapeaux de roues
L’histoire de The Outer Worlds 2 s’ouvre sur un prologue explosif : des failles spatiales mortelles déchirent la réalité, menaçant les colonies d’Arcadia. Vous, en tant que Commandant de l’Earth Directorate, êtes propulsé au cœur d’un conflit épique opposant le Protectorate – un régime totalitaire maître du voyage plus rapide que la lumière – à Auntie’s Choice, une mégacorporation fusionnée des entités emblématiques du premier opus, obsédée par le profit et les bas instincts. Cette satire acerbe du consumérisme et de l’autorité culmine en une intrigue riche en dialogues ciselés, où vos choix moraux (sauver une usine polluante ou ses employés ?) tissent une toile de conséquences imprévues.
Malheureusement, la trame principale s’avère parfois anticlimactique, se résolvant trop proprement pour un jeu qui excelle dans le chaos improvisé, laissant une impression de potentiel inexploité malgré ses 30 heures de durée.
Je suis… libre !!!
Le gameplay de The Outer Worlds 2 affine le RPG en première personne avec une emphase sur la liberté totale : un système de perks et de compétences allégé remplace les stats lourdes du premier, permettant de sculpter un Commandant en sniper furtif, en bagarreur charismatique ou en diplomate rusé. L’exploration s’élargit sur des planètes vastes et curatées, remplies de quêtes secondaires hilarantes issues de radios pirates ou de rumeurs de saloon, où vos traits de fond (un ex-gambeur disgracié ou un justicier pur) influencent dialogues et opportunités.
Le combat, cœur du titre, brille par sa variété : armes customisables à foison, compagnons aux compétences synergiques (un sniper qui hacke les tourelles, une brute qui charge en mêlée), et un mode furtif repensé avec détection d’ennemis plus nuancée et des « Flaws » qui récompensent ou punissent vos habitudes. Que vous optiez pour l’infiltration dans des couloirs labyrinthiques ou des affrontements directs contre bêtes aliens et automates hostiles, chaque rencontre se mue en drame improvisé, renforçant l’immersion roleplay.
Pourtant, cette générosité se heurte à des frustrations pratiques : l’absence de voyage rapide force des sprints interminables à travers des environnements immenses, et les waypoints capricieux dans les bâtiments multi-étages mènent souvent à des quêtes brisées, obligeant à recharger des saves. De même, si le jeu excelle en rejouabilité – avec des fins multiples et des choix qui irradient sur l’univers –, il peine encore à équilibrer son ambition avec une accessibilité quotidienne, rendant certaines sessions plus laborieuses que légendaires.
Une optimisation pas au RDV
Techniquement, The Outer Worlds 2 sur PS5 Pro déçoit par son optimisation inégale : bien que le hardware de Sony permette un rendu stable en 60 FPS avec une résolution dynamique impressionnante, des chutes de framerate récurrentes (surtout en mode Qualité) et des artefacts lumineux dus au PSSR trahissent un portage tardif, potentiellement priorisé pour Xbox. Les bugs d’interface, comme un d-pad récalcitrant en inventaire, et les quêtes « bloquées » persistent, forçant des reloads frustrants, tandis que les visuels rétro-futuristes, avec leurs environnements expansifs et leurs détails cosmiques, manquent de punch esthétique comparé à des concurrents bénéficiant de plus de « polish ».
La bande-son, en revanche, élève l’ensemble : une OST jazzy et orchestrale, signée Justin Bell, pulse au rythme des saloons bondés et des batailles spatiales, tandis que le doublage impeccable (avec des one-liners satiriques hilarants) et les effets sonores immersifs (crépitements d’armes modifiées, échos des failles) créent une atmosphère vivante et ironique, fidèle à l’héritage Fallout.
The Outer Worlds 2 : Trailer
Note N-Gamz : 17,5/20
The Outer Worlds 2 sur PS5 Pro réaffirme Obsidian comme un maître du RPG narratif, avec un scénario satirique piquant, un gameplay libre et rejouable qui récompense la créativité, et une bande-son irrésistible qui colle parfaitement à son ton absurde. Pourtant, des bugs persistants, une optimisation PS5 Pro défaillante et un rythme d’exploration inégal ternissent l’expérience, empêchant le titre d’atteindre l’excellence absolue. Il reste néanmoins un jeu essentiel pour les amateurs de roleplay spatial, qui corrige les faiblesses du premier tout en conservant son âme chaotique. Une odyssée cosmique qui vaut le détour, malgré ses soubresauts techniques.

















