Comme elles l’ont annoncé sur les réseaux sociaux, la dernière partie de l’année sera ponctuée aux Editions Akata par la publication de trois polars imaginés par des femmes. Trois titres courts, de deux tomes chacun, soutenus par des styles graphiques très différents. On commencera à la fin de l’été, avec Mon mari dort dans le congélateur. Adaptation d’un roman à succès, ce titre s’impose comme un titre psychologique littéralement glaçant, qui questionnera ses lecteurs tout en montrant le destin tragique d’êtres humains qui s’entredéchirent.
Au niveau de l’histoire, voici le pitch : Depuis son mariage avec Ryo, Nana n’a que trop subi les coups de son mari. Aussi, le jour où elle finit par tuer ce dernier, elle ne ressent pas de tristesse et décide de cacher son corps dans le congélateur de la petite réserve du jardin. La jeune femme se sent alors enfin libérée et espère pouvoir profiter de la vie… Mais quand le matin suivant, Ryo réapparait comme si rien ne s’était produit, Nana commence à douter ? Son mari est-il vraiment décédé ? Pourquoi le cadavre de ce dernier est toujours là, recroquevillé dans la glace du congélateur ? À-t-elle tué la bonne personne ? À moins que ce soit elle qui soit en train de sombrer… dans la folie ?
À l’origine de cette oeuvre, un roman publié sur internet de Misaki Yazuki. Repéré par un éditeur, le titre est adapté en manga et prépublié sur de nombreuses plateformes et services numériques : Ura Sunday, Manga One… Ne laissant pas les lecteurs indifférents, Mon mari dort dans le congélateur fait beaucoup parler, si bien que certains chapitres dépassent parfois les nouveaux de Demon Slayer sur certains sites de lectures de mangas numériques !
Il faut dire que soutenu par les dessins sublimes de Hyaku Takara, le récit de la romancière prend une tout autre dimension. Il était risqué de mettre en images une histoire qui prend pour postulat de départ une femme victime de violences conjugales qui décide de prendre sa vie en main, mais Hyaku Takara réussit à le faire avec beaucoup de pudeur, tout en installant une ambiance glaçante. Le lecteur n’a plus qu’à se laisser porter par l’histoire et ses nombreux retournements de situations…
Signalons pour finir que suite au succès du manga, le roman a connu une publication papier et qu’il a ensuite été adapté en série TV. Les trois formats du récit proposent, d’ailleurs, des conclusions sensiblement différentes. Rendez-vous donc fin août pour découvrir le premier tome de « Mon mari dort dans le congélateur ». Il est traduit par Claire Olivier, maquetté par Tom « spAde » Bertrand et la couverture française est réalisée par Clémence Aresu.