Concevoir les costumes d’un conte de fées tel que La Belle et la Bête est un défi titanesque que Jacqueline Durran a pourtant relevé sans sourciller. Son département, composé de brodeuses, de modistes, de joailliers, de peintres sur textiles et de créateurs, s’est mis au travail trois mois avant le début du tournage, en partie à cause du défi qui consistait à réaliser des costumes éthiques et durables à partir de tissus issus du commerce équitable.
Les membres du département tenaient à utiliser des matières biologiques achetées chez des fournisseurs qui versent à leurs employés un salaire décent et respectent l’environnement, et ils y sont parvenus. En partenariat avec Eco Age et le Green Carpet Challenge, le département a eu recours à des teintures naturelles à faible impact sur l’environnement (en prenant soin de se débarrasser correctement des eaux usées) et ont créé des imprimés en utilisant des blocs de bois traditionnels.
Jacqueline Durran a imaginé tous les costumes du film, de ceux des villageois aux sublimes robes de bal portées par les 35 débutantes qui assistent à la fête donnés par le Prince. Son plus grand des défis aura été la création de la robe que porte Belle lorsqu’elle danse avec la Bête dans la salle de bal. La conception de la célèbre tenue jaune du personnage a nécessité beaucoup de temps car sa coupe, sa couleur et le tissu utilisé ont fait l’objet de nombreuses discussions.
La chef costumière raconte : « Il n’a jamais été question que la robe soit d’une autre couleur que jaune car nous tenions à rendre hommage au film d’animation. Nous avons cependant essayé de la réinterpréter et de l’étoffer un peu en ajoutant davantage de texture et en lui insufflant de la vie. »
La robe a finalement été réalisée à partir de multiples épaisseurs d’organza de satin ultraléger (55 mètres au total) teint en jaune puis coupé en corolle, et elle a nécessité quelque 915 mètres de fil et représenté quelques 12 000 heures de travail. Les deux épaisseurs
supérieures de tissu ont été imprimées de feuilles d’or en filigrane dont le motif rappelle celui du sol rococo de la salle de bal. Elles ont ensuite été décorées de 2 160 cristaux Swarovski. Dans l’histoire, Garde-robe, l’armoire, utilise les dorures du plafond de la chambre
de la jeune fille qu’elle répartit sur la robe. Pour donner à Emma Watson une plus grande liberté de mouvement, la robe – réalisée en plusieurs exemplaires – ne comprend ni corset ni crinoline, car la Belle du film est plus active que celle du film d’animation.
L’actrice commente : « Cette robe a représenté un vrai défi car elle est emblématique de cette scène romantique. Il y a eu plusieurs versions différentes mais finalement nous avons décidé que le plus important était qu’elle soit éblouissante sur la piste de danse. Nous voulions qu’elle ait l’air de flotter, de voler. »
Jacqueline Durran ajoute : « Nous avons pris en compte le caractère de Belle dans la création de tous ses costumes. Nous ne voulions pas en faire une princesse fragile mais une héroïne dynamique. C’est la raison pour laquelle la robe bleue qu’elle porte au début du film, avec son célèbre tablier, comprend des poches où elle peut glisser un livre et se porte avec une culotte longue et un corsage. »
On vous rappelle que le film « La Belle et la Bête », avec Emma Watson dans le rôle de Belle, débarque aujourd’hui dans toutes les salles obscures!
La Belle et la Bête Costumes du Film: Vidéo (Attention, uniquement disponible en France)