Hideo Kojima a terminé son petit tour des développeurs mondiaux et semble à présent avoir une vision précise de son futur jeu exclusif à la PlayStation 4, dans lequel le personnage logo de Kojima Productions, Ludens, devrait sans doute avoir un rôle-clé (confer notre news : https://n-gamz.com/2016/05/kojima-devoile-ludence-heros-de-son-prochain-jeu-il-y-a-des-chances/).
Ainsi, c’est par le biais d’une séance de questions-réponses que nous apprenons les éléments suivants :
- Kojima entend bien à nouveau briser le quatrième mur, celui qui sépare le joueur du jeu, et cite comme exemple sa plus belle réussite à ce niveau : Psycho Mantis dans Metal Gear Solid 1, qui lisait carrément votre carte mémoire pour vous parler de vos jeux ou brouillait le signal de votre télé, vous faisant croire à une panne de votre PlayStation.
- Par faute de temps, il ne pourra malheureusement pas utiliser un moteur maison épousant totalement ses idées visuelles et de gameplay, mais va se rabattre sur un moteur tiers, d’où son petit tour mondial des développeurs pour savoir s’il opterait pour l’Unreal Engine 4 ou le Frostbite 3, notamment.
- A la question de savoir si les jeux solos avaient encore un avenir alors que le multi propose une durée de vie quasi infinie, le Maître a répondu que l’important n’était pas la durée du soft, mais plutôt de savoir à quel point le titre vous a absorbé. Cependant, il n’est pas dupe et avoue que, de nos jours, les jeux sans replay value et qui se finissent en quelques jours ont un avenir plutôt sombre.
- Kojima a conscience qu’il bosse avec une équipe réduite et des moyens moindres que chez Konami, mais entend fournir un gros jeu « le plus vite possible ». De plus, il a tenu à répondre aux rumeurs disant qu’il dépassait systématiquement les budgets et les délais chez son ancien employeur en rétorquant qu’il n’avait raté que deux fois la deadline fixée car il est très strict sur le planning.
- Le créateur a indiqué qu’il passait énormément de temps à lire et à jouer à tout ce qui lui semble intéressant pour s’inspirer. Et quand le soft est trop complexe, il demande à son équipe de s’y atteler et de lui faire un compte-rendu. Ainsi apprend-t-on qu’il a trouvé Quantum Break « merveilleux » (NDNeo : on lui conseille également Uncharted 4)
- Le réalisme n’est pas si important que ça dans un jeu pour lui, seul compte le ressenti du gamer, qui doit se croire à l’intérieur du jeu. Comme exemple, il cite… Disneyland et ses toilettes ! En effet, vous pouvez explorer de nombreux mondes différents dans le parc, mais si vous allez aux WC et qu’ils sont banals, vous retournez aussitôt à la réalité. Hors, chez Disney, même les toilettes font l’objet d’un gros souci du détail pour rester dans le thème de la zone que vous visitez. Idem avec les jeux de Kojima… (NDNeo : J’adore la métaphore, Kojima est génial, simply!)
Bref, comme d’habitude, Hideo Kojima entend nous livrer un jeu travaillé à l’extrême dans un délai pas trop long. Espérons juste que sa « petite » équipe et ses moyens réduits ne viendront pas cloisonner l’esprit créatif du Maître par des contraintes techniques. On se rassure en se disant que Sony va apporter tout son soutien au projet et que l’homme nous a rarement déçus !