Etant fan de la franchise Dead Island pour son côté « Zombies dévastant une île paradisiaque » et sa co-op, je me devais de jeter un œil sur le premier spin-off de la saga, ESCAPE : Dead Island. Ça tombe bien, nous étions invités par Deep Silver à prendre le jeu en main lors de la Gamescom 2014 ! Quelques jours avant sa sortie prévue pour le 21 novembre prochain sur PlayStation 3, Xbox 360 et PC, place à nos impressions sur ce soft qui semble bien barré !
ESCAPE Dead Island (EDI pour les intimes) est développé par FatShark, un studio suédois à qui l’on doit notamment Bionic Commando : Rearmed 2, Lead and Gold ou encore War of the Vikings. Bref, un adepte de l’hétéroclisme vidéoludique qui s’est vu confier par Deep Silver la tâche de créer un spin-off « psychologique » à la saga Dead Island, reconnue par les joueurs pour son côté un peu trash, limite humoristique parfois, mais surtout enclin à se fondre dans la bonne grosse série Z bien gore à la première personne. Du coup, manette en main, autant dire que ESCAPE Dead Island prend tout le monde par surprise puisqu’il est à mille lieues de ressembler à du dégommage de zombies à la douzaine en vue interne. Que nenni! Ici vous allez avoir droit à un soft qui joue sur la corde… de l’infiltration à la troisième personne!
Et le ton de la différence est donné d’emblée, rien que par l’approche graphique adoptée par exemple: le Cell-Shading façon Comic Book. Que ce soient pour les transitions scénaristiques autant que pour le jeu en lui-même, cet EDI veut se distancier largement de sa série d’origine, et il faut dire que le résultat est plutôt plaisant à regarder, malgré une modélisation des zombies bien trop simpliste.
Vous voici donc dans la peau de Cliff Calo, l’héritier d’une riche famille, qui n’a jamais vraiment trouvé de sens à son existence. Étrangement, il va entrer en possession de documents qui vont le mettre sur la piste des incidents survenus à Banoï (Dead Island 1), six mois plus tôt et qui contamineront bientôt toute la côté ouest des U.S.A. dans Dead Island 2. On y parle de morts-vivants, de virus, et d’un moyen de comprendre comment tout cela a commencé. Il n’en fallait pas plus pour que notre futur milliardaire décide de quitter le giron familial et investigue sur… l’affaire du siècle !
Hélas, tout ne se passe pas comme prévu, et Cliff débarque un peu en catastrophe sur l’île de Narapela, qui fait partie du même archipel que Banoï. Il semble que son récent naufrage et le fait que notre héros se retrouve isolé du reste de son groupe ait quelque chose à voir avec ce fameux virus… mais quoi ? Et que signifient ces visions que Cliff n’a de cesse de subir et qui le font peu à peu tomber dans… la folie, lui faisant revivre sans fin la même journée horrifique !
Vous l’aurez compris, ESCAPE Dead Island va nous offrir un survival-horror psychologique à la troisième personne qui a déjà au moins le mérite de proposer un trip scénaristique sympathique en vous faisant revivre à l’infini la même boucle temporelle. De fait, vous allez apprendre de vos erreurs, investiguer toujours un peu plus, et surtout mettre au point mille et une façon de tuer du zombie sans vous faire repérer. Pourquoi ? Mais parce que vous n’êtes pas du tout immunisé au virus, contrairement aux héros de la saga principale ! A vous donc d’utiliser le décor à votre avantage, de déclencher des téléphones à distance pour ameuter vos ennemis là où vous le désirez, et j’en passe.
Bien entendu, présentation Gamescom oblige, nous avons pu mettre nos mains sur le jeu durant 45 minutes, et appréhender le gameplay. Seul bémol: les développeurs ont cru bon de nous envoyer au début du soft, en plein tutorial! Du coup, le rythme de cette preview s’est révélé assez lent, et on se doute que l’on découvrira de chouettes nouveautés en avançant dans l’histoire, mais voici ce que nous avons retenu de ce premier aperçu.
On démarre donc avec un Cliff Calo qui tente de se remettre les idées en place après être fraichement sorti d’un container échoué sur la plage de Narapela (ne me demandez pas comment il est arrivé là…). Très vite, on met la main sur une première arme blanche: un tournevis, et on nous explique que les zombies sont réactifs aux bruits et qu’il est quasiment impossible de survivre à une confrontation en face à face avec l’un d’eux. Vous voilà donc obligé de vous accroupir, de vous cacher derrière des caisses, et d’approcher vos adversaires avec furtivité pour les tuer instantanément dans le dos. Comme toujours pour une preview, nous avons droit à quelques soucis de caméra, mais rien de vraiment gênant. Mention intéressante: le level design permettait plusieurs approches au niveau de l’infiltration, espérons qu’il en soit ainsi durant toute l’aventure. Petit souci, par contre, l’I.A. des zombies nous a semblé limitée. Vous me direz: c’est normal, ce sont des zombies, mais on ressent le syndrome des premiers softs d’infiltration, à savoir que l’on pouvait se planquer cinq secondes pour que toute poursuite cesse instantanément. Encore une fois, nous n’étions qu’au début du jeu, reste à voir par la suite.
Niveau gameplay, le titre prend la forme d’un Metroidvania, entendez par là que de nombreux chemins de l’île vous seront interdits sans l’objet adéquat. On nous annonce également un New Game + en conservant les objets acquis précédemment et qui devrait proposer des « visions » différentes, pour une durée de vie d’environ 10 heures la première fois, sans fins multiples. Une quête photographique sera également de la partie, puisque vous êtes d’abord sur l’île pour révéler la vérité au monde entier. Vous aurez donc à prendre des clichés incontestables et à récupérer divers documents mettant les responsables de cette tragédie directement sous le feu des projecteurs.
Enfin, dernière petite chose qui nous a sauté aux yeux lors de cette prise en main: si, au début du développement de ESCAPE Dead Island, Fatshark était parti sur un système de crafting poussé, comme celui présent dans la saga originale, ils se sont vite rendus compte que cela ralentissait considérablement le rythme du jeu. De fait, toute création d’arme (celles de corps à corps étant clairement privilégiées dans la série) sera automatique dès que vous aurez récupérer les bons éléments. Dommage pour la liberté d’action, diront certains. De plus, au vu des trailers, il semblerait bien que le combat prenne le dessus plus loin dans l’histoire, au détriment de l’infiltration pourtant bien plus jouissive. Seuls l’avenir et la version complète du soft nous ôteront nos craintes à ce sujet.
Bref, en décidant de créer un spin-off radicalement différent de la saga Dead Island telle qu’on la connaît, FatShark a titillé notre curiosité et peut créer la surprise si le level design de son aventure est pensé correctement, et surtout si l’histoire va jusqu’au bout de son côté bien barré, multipliant les visions horrifiques ou surréalistes pour nous tenir en haleine jusqu’au bout, sans oublier de nous offrir un petit côté fan service avec l’apparition d’anciens héros, par exemple. Pour le moment, au vu du début de l’aventure, on a en envie d’avancer et d’en savoir plus, ce qui est déjà une bonne chose. Le titre tiendra-t-il toutes ses promesses sur le long terme? Réponse dans le test complet très prochainement sur N-Gamz, mais on aurait aimé que les développeurs nous présente une session de jeu bien plus avancée sur le plan du scénario que le simple tuto du début et une dizaine de minutes un peu plus libres …