Hazard Ops, free-to-play PC développé par le studio Yingpei Games et édité par Infernum en Europe, nous promet sueurs froides, rencontres du troisième type et paysages variés dans un TPS multi explosif, rien que ça! Le pitch : écumer les pires endroits de la planète pour en exterminer une pléthore de monstres tout droit sortis des films d’horreur! Un aperçu s’imposait donc grâce à une bêta fermée, pour des impressions que je vais me faire un plaisir de partager avec vous.
Dès le début de Hazard Ops, deux modes de jeu s’offrent à nous : un simple PVP, sur lequel on ne s’étendra pas énormément tant il est anecdotique, et un mode co-operative PVE beaucoup plus intéressant ! Puisqu’on veut être complet, disons que le PVP n’est vraiment pas le point fort de ce titre, bien au contraire. Ainsi, les mouvements y sont saccadés, graphiquement les environnements sont plus que décevants et pire que tout : les hitbox, à savoir les zones de dommages, ne sont clairement pas situées au bon endroit. En effet, il ne sera pas rare de se faire tuer par… une unique balle dans la jambe. Bref, si vous voulez du PVP intense, on vous conseille de retourner aux origines, vers un bon vieux Counter Strike par exemple !
Place à la pierre angulaire du soft : le co-op. Les modes de jeux y sont nombreux et variés avec des cartes qui nous emmènent dans des zones assez hétéroclites allant de l’asile psychiatrique aux pyramides du désert en passant par… Shanghai! (oui, cette ville peut être vraiment horrifique, on vous l’assure).
On se retrouve donc en face d’un Third Person Shooter assez chronophage. La preuve? A l’heure où j’écris cette preview, notre équipe N-Gamz créée pour l’occasion et moi-même venons de jouer pas moins de 4h d’affilée sans en être conscient ! Le lancement d’une partie se fait de la façon la plus simple qui soit puisque vous ou l’un de vos amis (Eneara merci !) se charge de créer un « salon », en choisissant un des 6 modes disponibles parmi : Assault, Survival, Assault Ops, Massive Survival, Massive Assault, et Extermination Ops. Une petite explication sur ces derniers s’impose.
Les modes d’assauts, tout d’abord, nous confrontent à des soldats futuristes et des aliens. Votre team se battra face à plusieurs vagues, le nombre variant suivant le niveau de difficulté. Les premières salves sont toutes douces, avec des quidams simplement armés. Puis viennent les araignées mécaniques, dont certaines explosent tandis que d’autres répandent un gaz toxique. Et enfin place aux gros méchants, avec différentes armes, bien plus coriaces : des lance-flammes, des massues, et autres objets qui piiiiiquent !
Les différents modes de survie, eux, versent complètement dans le paranormal puisqu’ils consistent à survivre à une suite de vagues de diverses créatures horrifiques tels que des zombies, des momies (MOMIIIIIEEEEES ! *_*), des chiens de l’enfer, des guerriers tout droit sortis du tombeau de l’empereur Qin et autres joyeusetés, tous divisés en plusieurs « espèces ». On se retrouvera donc à tuer un simple mort-vivant en début de partie, pour terminer par ce qui pourrait s’apparenter au Tyran de Resident Evil au fil des vagues, par exemple, le tout en fonction de l’environnement choisi (oui car des momies dans un hôpital d’aliénés, c’est pas trop raccord).
Les cartes en survie sont assez complexes et travaillées, chaque cible tuée vous rapportera des points, qui vous serviront à déverrouiller d’autres pièces munies de munitions, d’armes, mais aussi de pièges. Il faudra cependant être prudent, car qui dit plus de pièces, dit aussi plus d’ennemis. Croyez-moi, vous allez y perdre l’usage de votre poignet, de votre voix, et de tous les muscles mis en Å“uvre dans le jeu, cerveau compris. Le temps passe à une allure folle sans qu’on s’en rende compte (pour preuve, encore 4 bonnes heures dans ce mode avant que les momies ne nous aient encerclés !).
Enfin, l’Extermination Ops est un mode à niveaux « passerelles » dans lequel il faut tuer un certain nombre d’ennemis, viser une cible précise, ou autres objectifs pour ouvrir un passage vers la suite… Et c’est parfois très, très long ! ¾ d’heure pour arriver au bout d’une carte, on a cru ne jamais y parvenir! C’est toutefois assez sympathique à plusieurs ! Par contre, seul c’est presque impossible !
Graphiquement, Hazard Ops est assez moyen. Les cinématiques sont malheureusement de très mauvaise qualité et les nombreux bugs visuels que nous avons subis dans cette closed bêta n’aident pas. Ainsi, dès que l’écran se retrouve un peu chargé, les animations ne suivent plus, et on verra souvent un ennemi mort dans des positions plus qu’étranges, quand celui-ci ne sera pas purement et simplement encore debout alors qu’il a bel et bien été détruit. Ajoutez à cela divers soucis de déplacements et vous comprendrez que le titre est loin d’être parfait techniquement. Le plaisir réside ailleurs et est tout de même bien présent, c’est l’important, non ?
La bande-son, quant à elle, reflète une ambiance tendue, avec un besoin d’urgence et des sonorités censées véhiculer un stress… Heureusement, elle n’est pas très présente ingame, ce qui n’est peut-être pas plus mal puisque cela vous permet de rester assez concentré. Par contre, les cris des diverses créatures vont clairement vous rappeler que votre vie est en danger, ce qui induit une ambiance très… angoissante !
Niveau gameplay, on regrette vraiment que les cartes ne soient pas assez équilibrées. On peut ainsi, à certains endroits, être surchargé d’ennemis tandis que d’autres sont bien plus pauvres en termes de chair à canon. Pire, certaines zones sont carrément invivables à cause de la profusion de monstres, et il arrive trop souvent que ce soit là que vous « ressuscitiez », idéal pour vous énerver. Une meilleure répartition des adversaires sur la map globale serait plus que bénéfique pour la santé mentale des joueurs !
En résumé, Hazard Ops est certes un titre décevant graphiquement parlant et offre un PVP qui a vraiment besoin d’être travaillé, mais propose en contrepartie une bande son qui met bien dans l’ambiance, un co-op PVE très intéressant qui nous confronte tout à la fois au « Retour de la Momie » et à sa suite avec « La tombe de l’empereur dragon », sans oublier « 28 semaines plus tard », bref de quoi contenter tous les amoureux de films fantastico-horrifiques qui veulent en découdre avec des hordes de monstres! Un free-to-play qui possède des lacunes, mais avec lequel on rigole bien tout en ne voyant pas le temps passer, pour peu que l’on ait une team d’amis en ligne. Un jeu à surveiller.