Du 4 au 11 février, il était possible de jouer à la version beta d’Ace Combat Infinity, un titre exclusif à la PlayStation 3 et surtout un free-to-play basé sur la célèbre franchise du même nom qui a débuté sur borne d’arcade en 1993 puis sur PlayStation 1 un an plus tard. Ce jeu de simulation aérienne est cette fois développé par Project Aces, une équipe interne de Namco Bandai, à l’origine de la série. Après avoir été présenté brièvement en juillet dernier par un trailer de 46 sec chrono et nous avoir proposé à l’époque de très jolis visuels, qu’en est-il manette en main ?
Au lancement de Ace Combat Infinity, vous devrez choisir entre deux types de commandes : standard ou expert, ce dernier mode étant plus difficile à manier, mais permettant d’accroître la précision. Ensuite, place au didacticiel où vous allez apprendre les bases de l’aviation. Comme le plancher des vaches ne vous accueillera que pour vous faire exploser, vous ne devrez jamais décoller ou atterrir. Vous allez donc vous initier au vol en utilisant votre avion de chasse : accélérer, prendre de l’altitude, piquer du nez, pivoter,… mais surtout détruire des cibles mouvantes à l’aide de missiles téléguidés. Le tutoriel terminé, l’accès au menu principal se libère enfin avec ses sous-catégories : Hangar, Missions en coop, Campagne ou Vol d’essai. Vous aurez de quoi faire, c’est un fait. Place à un petit descriptif en bonne et due forme.
Hangar : C’est ici que vous pouvez modifier votre équipement. Choix de votre zinc, arme spéciale, pièces détachées (pour augmenter la vitesse, la défense, etc…), skin, emblème mais aussi la liaison de données qui vous permet, lorsque vous êtes proche d’un allié, de bénéficier de certains avantages comme l’amélioration des armements par exemple. Il y a également l’arbre des recherches, grâce auquel vous pouvez confectionner de nouveaux avions, armes ou équipement, en les acquérant via des crédits gagnés en vol, mais ces nouveautés ne peuvent être achetées qu’une fois que la technologie les génèrant aura atteint 100%. Cette dernière augmente grâce aux missions onlines.
Coop en ligne (2 missions disponibles) : Vous devez utiliser votre kérosène en réserve (illimité dans la béta) pour pouvoir accéder aux missions. Ce sont deux équipes de 4 avions qui s’affrontent (Alpha vs Bravo). Le but n’est pas d’éliminer l’autre équipe mais de réaliser le meilleur score en détruisant les cibles au sol, en mer ou dans les airs. Plus elles sont rapides, plus vous aurez de points. Chacun repart gagnant mais la team vainqueur aura un bonus supplémentaire. Les gains de victoires sont, comme explicités plus haut, des crédits, l’avancée des technologies dans l’arbre de recherche ainsi que de l’expérience pour monter en grade.
Campagne (2 missions disponibles) : Le scénario a été totalement remanié afin de ne pas ressembler directement aux anciens titres. On ne connaît pas encore grand-chose de l’histoire, hélas. Tout au plus sait-on que l’action se passe en 2019, que vous incarnerez un membre de l’escadron Reaper chargé de défendre le monde contre une menace née de l’incident Ulysse. En effet, 20 ans auparavant, le fameux Ulysse, un astéroïde troyen de Jupiter, entre en collision avec une lune (fictive) de cette même planète. L’explosion va créer pas moins de 10.000 météores qui fonceront droit sur la Terre. Les pays du monde entier vont dès lors créer des bases de missiles anti-aériens afin de les anéantir. Hélas, pas moins de 20% de la planète sera entièrement détruit par les impacts, changeant radicalement l’équilibre géopolitique. En ce qui concerne les missions, vous aurez à chaque fois un temps limité, et il était, dans cette bêta, grandement préférable de garder l’équipement prédéfini par le jeu, bien meilleur que ce que vous avez en stock dans le hangar.
Vol d’essai : Vous avez 5 minutes top chrono pour tenter d’obtenir le meilleur score en passant à travers des anneaux ou en anéantissant des cibles.
Alors quid de ce Ace Combat Infinity après avoir fait le tour de tous ces modes ? Et bien il faut malheureusement avouer que l’on remarque d’emblée que les graphismes sont loin d’être à la hauteur de la console et des licences de simulation aérienne déjà sorties sur PlayStation 3. Les décors sont clairement plats et vraiment hideux dès qu’on se rapproche un peu du sol. Ne parlons même pas des explosions dignes de jeux d’ancienne génération. Sans parler du niveau de détail ridicule : ainsi, il n’est pas facile de savoir si on tire sur une grue ou sur un simple paratonnerre ! Pour la bande sonore, le constat est identique : ce n’est pas très travaillé, et on sent que le développeur a loupé le coche avec des compositions toutes plus génériques les unes que les autres. Le côté épique s’éloigne inexorablement….
En conclusion, si modifier une célèbre licence en la rendant free-to-play et en y ajoutant un mode en coopération est vraiment une très bonne idée de la part de Namco Bandai, nous montrer des images et des vidéos de toute beauté alors qu’à l’écran la différence est flagrante sent vraiment l’arnaque. Il faut espérer qu’à la sortie du soft (prévue pour un vague 2014), les graphismes et l’audio soient de meilleure qualité, faute de quoi le soft risque d’en décevoir beaucoup. Néanmoins, les fans purs et durs de la licence seront vraisemblablement ravis de retrouver des sensations toujours bien présentes, et les petits nouveaux pourraient peut-être se laisser embarquer par l’attrait de joutes aériennes en ligne. Allez, on croise les doigts pour que Project Aces améliore l’enrobage de sa copie !
Note Preview N-Gamz: 3/5
Le trailer du jeu