Review

Les nazis sont de retour et ils ne sont clairement pas contents! A vous de reprendre le rôle de B.J. Blazkowicz et d’entamer une révolution contre les occupants allemands en plein coeur des Sacro-Saints Etats-Unis d’Amérique. Serez-vous à la hauteur ? En tout cas, à N-Gamz, on s’est retroussé les manches, on a chopé nos armes de prédilection et on est parti casser du bosch pour vous dire si cette suite ravira vos pulsions vidéoludiques aussi sanglantes que jouissivement fun.

Blazkowicz, le retour de la revanche ! 

« Le premier héros de FPS en fauteuil roulant, c’est le prologue de Wolfenstein 2! »

Machine Games avait ressorti avec brio la licence Wolfenstein du placard il y a trois ans en nous offrant un opus The New Order qui avait clairement emballé les foules. La nouvelle saga imaginée par ce studio suédois devant être une trilogie, il est normal qu’un second volet sorte aujourd’hui, sobrement baptisé The New Colossus et éditée par le géant Bethesda. Suite directe des événements du premier jeu, ce Wolfenstein II vous emmène juste après votre confrontation avec le Boucher, un combat dans lequel vous avez pris méchamment cher.

On se retrouve deux ans plus tard, et cette chère blondinette nazie complètement flinguée du ciboulot, Irène Engel, est toujours en vie avec dans la tête un monde toujours plus blond aux yeux bleus issu de la bonne vieille doctrine nazie. Notre héros se réveille quant à lui dans un sous-marin après un long coma. Attention, pas n’importe quel sous-marin mais bel et bien celui « emprunté » à nos ennemis de The New Order : le Marteau d’Eva! Une nouvelle mission vous attend alors: regrouper les grands noms de la Résistance afin de faire comprendre au monde entier que la révolte contre l’occupant allemand gronde et qu’il faut s’y rallier.

Bosh, du travail de pro

« Le jeu est bardé d’action, mais a le mérite de proposer plusieurs façons de progresser »

Dans ce nouveau FPS, Machine Games a pris la décision risquée, pour notre époque faite de micro-transactions multijoueurs, de ne se tourner que vers une campagne solo. C’est donc à une ballade sanglante en solitaire que vous êtes convié, aux commandes de Blazko le barjot, le tout ponctué de cinématiques vous en mettant plein la vue. N’allez pas vous imaginer en monde ouvert, ici le cheminement est tout tracé pour éviter de diluer l’action, et c’est tant mieux!

Attention, qui dit action ne dit pas forcément ultra bourrin et le level design permet aux joueurs d’aborder différemment les situations. Bon, je ne vais pas dire qu’il est possible de se la jouer infiltration à la Sam Fisher, mais vous avez très souvent le choix de la méthode et du chemin à emprunter, ce qui est appréciable dans un titre du genre. Et puis avouez, ce que l’on veut, c’est du shooter nerveux et brutal… et autant dire que Wolfenstein II remplit ces deux conditions avec brio ! Le titre ajoute également une progression dans les compétences par le biais de vos actions ingame: tuer autant de soldats avec le bazooka, exploser autant de mur à coup d’épaules, faire autant de stealth kills, … tout cela vous débloquera des boosts passifs permanents qui siéront à merveille à votre style de jeu plus discret ou… destructeur! De quoi varier les plaisirs.

Yippee ki yay pauvre c… nazie !

« Une histoire totalement rock’n roll par moments, mais qui s’avère bien plus « profonde » qu’attendue »

Là où The New Colossus fait très fort, c’est dans son décalage permanent entre charcutage en règle et discours profond de nos protagonistes aux idéaux extrêmement marqués. Un décalage encore plus présent dans la psyché même de votre héros, qui s’adonne à une cruauté sans nom avant de se plonger dans ses pensées tantôt mélancoliques et souvent romantiques, touchantes, voire même troublantes, sans parler de l’immersion dans son passé qui ne pourra que vous toucher derrière votre écran.

Si l’on ajoute à cela un casting vocal de rêve, avec entre autre Patrick Poivey, le doubleur français de Bruce Willis, pour Blazko, en passant par des dialogues sortis tout droit des meilleurs nanars des 80’s/90’s remplis d’humour lourdingue comme on l’aime, avant de bifurquer vers des intonations graves en rapport avec une situation géopolitique et idéologique des plus complexes, vous comprendrez que Wolfenstein II est une réussite sonore totale. Il est juste dommage que le lipsync ne soit pas toujours des mieux calés, hélas.

Deutsche qualitat!

« Combats intenses et réalisation de haute volée… un cocktail explosif! »

Visuellement, le soft nous en met plein les yeux dès les premières minutes ! Réalisme, dynamisme, fluidité (60fps sur consoles et plus sur PC) sont les maîtres mots de nos petits suédois de Machine Games. A cela on peut ajouter un design artistique démentiel et des décors historiquement justes mélangés à un univers bien souvent anachronique pour un résultat qui immerge tout du long. Notre fine équipe est également dotée d’animations faciales réussies parvenant à nous transmettre tout un panel d’émotions, déjà bien portées par une voxographie au poil, tandis que les effets pyrotechniques en jettent pas mal pour assurer le spectacle.

Malgré le fait que l’on aurait adoré être plus libre en termes d’exploration et voir plus de paysages variés, il faut reconnaître que la ballade est un vrai plaisir graphique. A chaque instant, on se dit que les devs n’auraient tout de même pas osé… et bien si ! Toujours plus barré, toujours plus décalé, le soft nous emmène aux confins d’un scénario et d’une ambiance dignes de films tel qu’Iron Sky ou encore Nazis at the Center of the Earth. Du culte donc !

Blazko le magnifique !

Wolfenstein II: The New Colossus nous balance tous les clichés du genre action/nanar et le fait avec brio ! C’est ce que l’on attendait, c’est ce que l’on voulait et ça fait un bien fou de se plonger dans l’aventure que nous propose Machine Games. De plus, malgré une ambiance bien barrée, on sent un scénario profond, mûr, réfléchi et qui sait allier grosse poilade rock’n roll et discours politique sur fond d’utopie du côté des supers méchants comme de nos gentils bad ass. Malgré un gameplay sans grande innovation par rapport à son aîné, on se laisse littéralement transporter par l’aventure de Blazko et de sa belle brochette de coéquipiers, sans voir défiler 10 heures de cette campagne solo dont on attend la conclusion épique avec une énorme impatience!

La bande-annonce

Réalisation: 18/20

Le soft est clairement de toute beauté et jouit d’un design artistique et d’effets spéciaux de haute volée. La fluidité est au rendez-vous, cependant quelques bugs de collision sont présents, jamais au point de nous bloquer complètement ceci-dit. Malgré des environnements changeants souvent du tout au tout, on aurait adoré, vu la qualité, voir une plus grande variété de ceux-ci.

Gameplay/Scénario: 17/20

Bien que le gameplay soit des plus classiques, on prend plaisir à canarder tout ce qui bouge (ou non d’ailleurs). Dans les difficultés les plus tendres il faudra s’attendre à une IA adverse peu récalcitrante, amateur de défis, visez donc les plus méchantes. Étonnamment, la force du soft réside clairement dans son scénario toujours plus barré mais aux fondations solides et aux nombreuses surprises quant à la psyché de nos héros totalement Bad Ass.

Bande-Son: 18/20

L’ambiance musicale nous trimbale dans un film d’action façon Expendables et le casting des doubleurs est magistral. Pas de fausses notes, toujours la bonne intonation au bon moment, l’immersion est totale. Les bruitages sont eux-aussi de la même trempe. On regrettera juste que le lypsync fasse parfois défaut.

Durée de vie: 15/20

Seul bémol, parce qu’il en fallait bien un: la campagne se parcourt en 8 – 10 heures selon votre façon de jouer. Mais, les bonnes choses n’ayant pas une fin définitive, de nouvelles aventures vous attendront après le clap de fin, entre meurtres commandités et objets à trouver, de nouvelles heures de jeu attendent les joueurs!

Note Globale N-Gamz.com: 17/20

Amateurs de films d’action à l’humour décapant, fanas de films de série Z impliquant des nazis, joueurs friands de FPS au scénario solide plutôt qu’à l’ambiance multi only, nous ne pouvons que vous recommander de foncer sur Wolfenstein II: The New Colossus! On s’attache rapidement à nos protagonistes et lorsque l’on sent la fin venir, on regrette que les développeurs n’aient pas décidé d’ajouter une dizaine d’heures à l’aventure qu’ils nous ont concocté avec, on le ressent, un grand soin. Un must-have explosif pour cette fin d’année!



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !