Review
Il était une fois, une charmante sorcière des bois qui manqua de perdre la foi en ses compétences. Ses marionnettes ne s’animant pas, elle remit en question toute son existence ou presque… jusqu’à ce que vous, joueur, preniez les choses en main pour la sortir de son train-train et de sa peur des humains ! Une lourde tâche non ? Vous vous sentez tout de même prêt ? Alors voguons sur les terres de Witch Spring 3 Re:Fine sur Nintendo Switch immédiatement !
Dans la cour des grands !
Après avoir trouvé son public sur mobile, Witch Spring 3 Re:Fine débarque sur nos Switch avec une qualité graphique un peu plus poussée, un contenu mieux garni et une ambiance sonore retravaillée. Mais avant toute chose, laissez-moi vous conter l’histoire que le studio coréen KiwiWalks vous propose pour l’occasion!
Dans une forêt reculée vit notre sorcière du printemps, Eirudy ! Elle possède une jolie collection de marionnettes à qui elle prévoit de donner vie mais malheureusement rien ne se passe comme prévu ! Ajoutons à ce petit défaut de parcours que sa forêt commence à être envahie par une armée humaine qui commence à la gêner dans ses promenades pourtant nécessaires à sa quête de composants alchimiques et ingrédients en tout genre qui lui servent à perfectionner ses sorts, et vous comprendrez que votre tâche pour redonner confiance à la belle sera loin d’être aisée !
Mais grâce à votre aide, la demoiselle va en effet réussir à contrôler ses fameuses poupées et sauver la vie d’Adrian, ce qui risque bien de perturber le quotidien solitaire de la belle ! Vos journées de sorcière seront ainsi principalement ponctuées de combat au tour par tour et de collecte de ressources afin de faire mijoter le tout dans son chaudron.
Vous aurez aussi à choisir vos entraînements pour la semaine, ce qui vous permettra de booster votre attaque, d’augmenter votre défense ou encore vie ou votre mana. Bref il y en aura pour tous les styles de jeu et vous pourrez organiser ces fameuses leçons de la façon dont vous le souhaitez (oui il est possible de lui coller un entraînement de la même discipline sur cinq jours si c’est ce que vous voulez).
Un « Atelier » ou presque ?
Parlons peu, parlons combat ! Vos marionnettes seront vos alliées sur le front ! Chacune possède son propre style, ses propres bonus passifs et vous pourrez les exploiter de la façon la plus efficace une fois que vous aurez fait évoluer le cristal qu’Eirudy porte autour du cou et qui lui permet d’insuffler la vie au coeur de ces coquilles vides. Les affrontements se montrent dynamiques, ponctués de sorts défensifs, offensifs et de combos élémentaux qu’il va vite falloir maîtriser. Mais ils sont surtout… très redondants ! Sachez également que les monstres sont implantés dans le décor et qu’ils ne bougent pas. Vous les recroiserez inlassablement sur votre route au même endroit, encore et encore.
Heureusement que, de leur côté, les décors que l’on va parcourir nous offre leur beauté toute douce, leurs palettes de couleurs maîtrisées, leurs jeux de lumières convaincants et cet espèce de petit filtre floutant qui donne une impression onirique efficace. Tout est charmant, de notre sorcière à ses marionnettes mais hélas on a à nouveau l’impression que tout se répète éternellement : combats, environnements, mécaniques de jeu.
Le soft aurait peut-être gagné à proposer des mécaniques plus dynamiques afin d’enchaîner plus rapidement les rixes. D’ailleurs, sachez qu’en termes de difficulté, le soft se traverse sans gros tracas et propose ce qu’il faut de challenge. La mort n’y sera d’ailleurs pas punitive et ne fera que vous téléporter à domicile.
Ma sorcière bien aimée
Witch Spring 3 Re:Fine est un soft mignon. Il possède de bonnes bases solides en termes de réalisation et de gameplay mais il laisse un arrière-goût de facilité, de peu de prises de risques. On a affaire à un soft très sympathique, n’allez pas croire le contraire. C’est juste qu’il donne une impression de ne pas aller au bout des choses qui étaient prévues pour lui.
Notre sorcière est adorable, son histoire l’est tout autant, mais le but de donner vie à des marionnettes aurait pu offrir quelque chose de plus poussé que d’en faire des bêtes de combat qui n’articulent que quelques sons. La redondance pointe trop vite le bout de son nez et hormis les fanas de waifus et de fan service, je pense que l’on peut décrocher de l’aventure assez rapidement. Un jeu en demi-teinte donc, que l’on conseillera aux gros amateurs du genre.
La bande-annonce