Review

Le RPG d’Obsidian, sorti en octobre 2019 sur PC, PlayStation 4 et Xbox One et encensé par la critique, refait à nouveau parler de lui ! En effet, le titre qui a su ravir nos cœurs en nous proposant du jeu de rôle bourré d’humour à la sauce oldschool revient sur la console hybride du moment: la Nintendo Switch! Mais un tel soft conçu pour des machines plus puissantes peut-il être porté sans trop de casse sur la machine de Big N? La réponse dans notre mise à jour du test de l’époque et notre tableau de note remanié !

Mise à jour version Switch (+ tableau de notes et note finale révisés à la fin du test PS4):

« Un portage graphique désastreux: entre textures ratées et effet de flou permanent »

Premier constat après une bonne grosse quinzaine d’heures dans le système Halcyon : l’interface du soft s’accommode plutôt bien au petit écran de la Switch ! De fait, contrairement à la version consoles et PC, les sous-titres sont nettement plus lisibles et je n’ai pas été gênée par leur taille là où j’avais la paupière qui sautait durant mon test sur PlayStation 4. On apprécie aussi la navigation dans les menus ainsi que le gameplay qui s’adapte aussi bien au mode docké qu’au côté portable. Rien à signaler donc.

Par contre, là où The Outer Worlds se plante sur Switch, c’est clairement dans sa réalisation. On nous gratifie ainsi d’un effet de blur permanent bien dégoûtant. Cette sensation de flou n’est absolument pas agréable à l’oeil et ne parvient même pas à nous cacher les textures quelques peu désastreuses de cette mouture. Fort heureusement, le jeu est tout à fait fluide et demeure plaisant à parcourir, notamment car la base scénaristique est solide et pousse à l’exploration.

Vous l’aurez compris, si les qualités du récit et du gameplay de The Outer Worlds ne sont en aucun cas amoindries dans cette version Switch, ce portage n’est vraiment pas l’un des meilleurs qu’il nous ait été donné de voir, surtout lorsque l’on regarde ce que la collection Borderlands, qui vient de sortir, est capable de nous proposer techniquement parlant. Il n’en reste pas moins intéressant de retrouver le petit monde déjanté du bébé d’Obsidian en format poche, à emporter partout avec soi. On croise juste les doigts pour quelques updates graphiques au fil du temps !

Le coup de la cryo qui foire : basique mais efficace ! 

« A vous de créer votre propre destinée aux confins du système Halcyon! »

The Outer Worlds commence de façon plutôt simpliste, tout en reprenant un des plus vieux codes de la science-fiction : la bonne vieille colonisation spatiale ! Embarqué à bord du vaisseau Hope, votre destination est le système Halcyon. « Petit » problème: personne n’est venu vous sortir de votre sommeil cryogénique! Ce ne sont donc pas 10 ans qui se sont écoulés comme il était prévu, mais … 60 ! Et encore, c’est parce qu’un genre de savant fou, visiblement recherché dans tout le système, a décidé de sauver les colons gelés de votre embarcation spatiale!

Hélas, ce dernier n’a pas assez de matières premières pour réveiller toute votre colonie ! Les promesses faites lors de votre départ ont également toutes finies dans le broyeur d’un vaisseau de traitement des déchets intergalactiques. Et oui, exit la belle vie d’explorateur de nouveaux mondes et bonjour l’esclavagisme exercé par les grosses corporations qui se sont partagées Halcyon. Entre population servile et mouvements de rebellions, vous allez devoir naviguer afin de trouver votre place tout en vous méfiant de l’œil du Conseil qui règne sur ce petit univers d’une poigne de fer !

Seul maître à bord ! 

« De grandes possibilités de personnalisation des compétences »

Si, au départ, vous n’êtes qu’un colon réveillé bien trop tard, vous allez vite vous retrouver aux commandes de votre propre vaisseau, à monter votre joyeuse bande de compagnons ! Ce qui fait la force de The Outer Worlds, c’est clairement son côté « Firefly », savamment teinté d’un humour légèrement gras, tout en ayant un fond scénaristique solide et pleins de surprises. Mais avant de se jeter corps et âme dans cette aventure qui flirte avec les codes esthétiques des visions futuristes victoriennes ou très 50’s, il va falloir… créer votre héros ! Physiquement, il y a assez de choix pour le réaliser à votre goût, mais pas une surabondance qui perdrait le joueur. Cependant, on regrettera les coupes de cheveux pour femmes, qui nous obligent à avoir obligatoirement un perso ultra « garçonne ».

Vient ensuite l’attribution des points de compétences ! On retrouve ici les grands classiques du genre : arme à une main, discrétion, persuasion, piratage, esquive… tout y passe ! Regroupées au départ, c’est à partir de 50 points dans un domaine, que l’on pourra ensuite faire up chaque statistique en particulier. Des paliers sont aussi présents tous les 20 points investis afin d’octroyer divers bonus. Du vrai RPG comme on aime, à l’ancienne, que ce soit sur la personnalisation de notre avatar et de ses capacités, autant que dans nos décision qui ont de vraies répercussions sur l’histoire, le monde et les gens qui l’occupent, mais aussi sur notre réputation au sein des diverses factions permettant de débloquer de nouvelles marchandises, d’obtenir des réductions et j’en passe.

Des mécaniques bien huilées ! 

« Des combats parfois très intenses, mais pas de réel pic de difficulté »

Chaque passage de niveau offre donc 10 points à répartir ainsi que des avantages à sélectionner. Ces derniers permettent, par exemple, d’augmenter nos dégâts critiques ou le poids que l’on peut porter, de récupérer de la santé lorsque des ennemis sont tués, etc… La liste est longue, le choix est présent afin d’avoir un gameplay au plus prêt de notre façon de jouer ! Il est aussi possible de se voir proposer des phobies qui nous file des malus en échange d’un avantage. C’est ainsi que si l’on tombe trop souvent, le soft nous proposera d’avoir la peur du vide. Lorsque notre joueur aura été trop souvent exposé à un certain type de dégâts, il pourra se voir proposer une phobie de telle ou telle créature pour un avantage sur une autre. Malin et intelligent, il peut parfois être bon de s’infliger quelques petits malus contre un bonus.

Lors de nos escapades, il est possible de sortir seul ou avec deux de vos compagnons. Chacun possède ses propres avantages, types de jeu, compétences à activer sur le terrain ainsi que quêtes personnelles afin d’apprendre à les connaître en profondeur. Attachants, agaçants, on retrouve des personnalités bien différentes et hautes en couleurs qui sauront vous toucher. Pensée particulière pour cette chère Parvati d’ailleurs! Oui, vos amis ne sont pas présents que pour la déco et remplissent très bien leur boulot, sans se montrer aussi handicapant que dans d’autres softs. Notre Lydia internationale pourrait en prendre de la graine !

Une invitation au voyage…

« Visuellement, le jeu rappelle Fallout ou Bioshock. Excusez du peu! »

The Outer Worlds propose une qualité esthétique envoûtante qui ravivera certains souvenirs de licences telles que Bioshock ou Fallout. Les différentes planètes ont chacune leurs spécificités visuelles et on apprécie la balade peu importe où l’on débarque. Il est seulement regrettable que le soft ne soit pas plus diversifié sur l’architecture des colonies, bien que l’on comprenne que l’installation soit relativement récente. Quel dommage aussi de voir autant de bâtiments clos, là où notre curiosité nous donne envie de piller chaque recoins du titre !

De leur côté, les animations faciales des protagonistes sont plutôt bien réalisées, la fluidité est de la partie, et si quelques petits bugs sont parfois présents, il n’y rien de vraiment nuisible. Techniquement parlant, nous ne sommes cependant pas sur du AAA dernière génération mais on reste sur une réalisation dans l’air du temps, de bonne facture, et qui flatte nos pupilles.

« Un vrai RPG bardé de dialogues et de choix aux lourdes conséquences! »

L’ambiance sonore, quant à est elle, est aussi séduisante. La voxographie se veut de bon ton mais il est intéressant de noter que le soft n’est disponible qu’en anglais, sous-titré français. Ces sous-titres sont d’ailleurs parfois un poil petit et peuvent forcer à plisser les yeux, voire même carrément nous fatiguer car oui, le soft est un RPG, un vrai de vrai avec beaucoup de dialogues et donc… de lecture.

…qu’il serait dommage de refuser ! 

The Outer Wolrds remplit avec brio ses promesses de nous proposer un jeu de rôle passionnant où le monde évolue selon nos actions. Mener sa petite révolution ou devenir le toutou du Conseil, à vous de voir ! Faire de votre héros un as du piratage ou un lambda qui touche un peu à tout sans se spécialiser ? Tout est possible ici! Sans avoir la tonne de contenu d’un Elder Scrolls, le jeu d’Obsidian conserve tout de même une belle durée de vie avec des quêtes secondaires aussi intéressantes que l’est la trame principale, pour une belle aventure spatiale que tout fan du genre se doit de parcourir !

Le Trailer

Réalisation: 06/20

Sur PS4, le soft était beau sans pousser le réalisme à l’extrême. Il nous proposait de jolies textures, des environnements séduisants et sortants de l’habituel, idéal pour se faire une belle promenade aux confins de la galaxie. Le framerate, de son côté, tenait bien la route et les bugs n’étaient pas légion. On regrettait seulement le manque de diversité architecturale ainsi que le grand nombre de bâtiments fermés. Hélas, sur Nintendo Switch, on conserve juste le bon framerate! En effet, le titre souffre d’un flou permanent très déplaisant et de textures ratées, ôtant pour beaucoup au charme visuel d’Halcyon. Une note sanction donc, car on sait que la Switch est capable de bien mieux que ça, comme le prouve les récents portages de Bioshock ou encore Borderlands!

Gameplay/Scénario: 17/20

Prenant, ponctué d’humour et de rencontres sympathiques, le scénario du soft propose une aventure plus qu’agréable. Notre héros doit souvent se mêler de conflits en prenant parti, tout en étant conscient des conséquences qui risquent de changer le paysage social ! Le gameplay, de son côté, est facile à prendre en main et regroupe tous les éléments que l’on s’attend à retrouver dans un RPG de cette trempe. Il est juste regrettable de ne pas se retrouver face à de grands défis, la difficulté du soft restant anecdotique.

Bande-Son: 16/20

Agréable et de bon ton, l’ambiance sonore et musicale de The Outer Worlds se cale quasi toujours à merveille. Par contre, la taille des sous-titres est légèrement problématique.

Durée de vie: 16/20

Bien que le jeu ait été officiellement speedruné en 31 minutes, il faudra compter une bonne quarantaine d’heures de jeu pour en venir logiquement à bout. Une durée de vie honorable, même si le périple est tellement plaisant qu’on en aurait voulu plus.

Note Globale N-Gamz.com: 13,5/20

The Outer Worlds est une aventure trépidante et attachante, certes. On aime se lancer corps et âme dans ce soft chronophage et addictif, afin de se mêler de toutes les petites et grandes histoires d’Halcyon. Bien que n’étant pas parfait sur certains aspects comme le grand nombre de bâtiments fermés notamment et la superficie un peu limitée du jeu, le dernier né d’Osidian propose un excellent clin d’œil à toutes ces grandes licences du jeu de rôle de la Old Gen, tout en parvenant à se détacher des pas de ses prédécesseurs pour avancer sur son propre chemin. Une route envoûtante, mais qui souffre hélas d’un portage graphique totalement à la ramasse, nous offrant un blur permanent qui nuit grandement à l’immersion. Préférez les versions PS4, PC ou Xbox One, sauf si le côté portable est indispensable pour vous ! 



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !