Review

Sorti en 2014 (et oui, déjà !), The Elder Scrolls Online a navigué en eaux troubles pendant quelques temps. Le soft n’était en effet pas vraiment ce que les joueurs purs et durs de MMO attendaient d’un jeu de rôle massivement multijoueurs tandis que les fanas de la mythique licence de Bethesda ne retrouvaient pas les bases de leur franchise préférée. Ajoutez à ça un système d’abonnement mensuel très controversé et vous obtenez un résultat plus que bancal qui a bien failli faire couler tout le projet. Heureusement, la donne a rapidement changé et TESO est passé vers un buy to play prisé des gamers, tout en offrant de nombreuses mises à jour qui ont permis au jeu de subsister depuis tout ce temps. Histoire de relancer une nouvelle vague de hype pour leur bébé, les développeurs nous présentent aujourd’hui une toute nouvelle extension empreinte de nostalgie: Morrowind! Un retour concluant sur l’île de Vvardenfell?

Back in time !

« De retour en Morrowind pour empêcher… la fin du monde! »

Ah Morrowind! Nous étions en 2002 et Bethesda mettait une claque magistrale à tous les joueurs qui voulaient un RPG dantesque en monde ouvert! Quinze années ont passé et voici que débarque la nouvelle extension de TESO basée cette mythique contrée. Le must: malgré un décalage chronologique de 700 ans, rien n’a changé! Promenade de santé pour les anciens ou découverte complète pour les petits nouveaux, on ne peut nier le charme intemporel de Vvardenfell. Cette île volcanique accueille ainsi de nouveau les aventuriers à bras ouverts, que ce soit aux commandes d’un personnage inédit créé pour l’occasion, ou de votre avatar expérimenté ayant déjà roulé sa bosse en Tamriel.

Les cités de Balmora, Ald’ruhn et Sadrith Mora, entre autre, attendent ici les joueurs avec leur lot de quêtes, de lieux à visiter et de personnes à qui parler car si TESO propose bien quelque chose de solide, c’est clairement son background aussi foisonnant que la série des Elder Scrolls. Au détour des chemins tous tracés, donjons, événements, lieux de récoltes seront légions pour une bonne grosse balade épique garantie.

Le petit nouveau : le gardien

« Le gardien est plutôt plaisant à jouer avec ses trois skill trees bien distincts »

TESO : Morrowind apporte dans son sillage de nouveautés, une classe : le gardien, qui a pour maître mot la polyvalence. En effet, trois arbres de compétences lui sont octroyés: l’équilibre vert, permettant aux gamers de se la jouer guérisseur; l’étreinte hivernale orientée défense pure et dure avec l’aide de la manipulation du froid et enfin le compagnon des animaux, qui porte son nom à merveille et vous donne la possibilité d’invoquer des créatures toujours plus redoutables.

Le système de progression dans les compétences est plutôt original puisqu’il se fait par des montées de niveaux individuelles. Je m’explique: vous jouez au bâton et à force de vous en servir, la compétence grimpe. Vous lancer souvent un sort ? Il prend de l’expérience. Il en va de même pour l’artisanat, le port d’armure, les atouts de chaque guilde… ce qui rend l’expérience en jeu unique et toujours plus diversifiée, vous donnant vraiment l’impression de pouvoir orienter les capacités de votre personnage comme bon vous semble.

Un MMO… orienté solo

« Le jeu solo prend étrangement le pas sur le multi »

Si l’aventure de base offerte par TESO, à force de mises à jour, a fini par permettre aux joueurs de s’enfoncer dans les confins de Tamriel en solitaire (un comble pour un MMO, diront certains), autant dire que Morrowind a pris la même ligne directrice. L’ambiance dominante est donc celle d’un RPG solo classique, où l’on incarne une fois de plus le seul héros capable de sauver le monde d’un nouvel élément chaotique. Un Elder Scrolls où l’on croiserait d’autres joueurs en quelque sorte, sans jamais forcément toucher du doigt la notion de MMO. Ce qui ravira forcément un certain type de gamers, tout en en éloignant d’autres.

En effet exploration, donjon, farming, tout ou presque peut se faire seul. Cependant, on trouve désormais des arènes de combats, accessibles dès le niveau 10, dans lesquelles on peut s’affronter joyeusement via un système de trois équipes de quatre joueurs. Est-ce que le PvP est à la hauteur ? Non! Le mode a tout d’un joyeux bordel où la précision et le dynamisme sont absents. Alors certes, cela reste fun à jouer, mais si vous êtes amateur de challenge et de combats stratégiques entre gamers, passez votre chemin.

Promenade volcanique

« Les décors sont travaillés et le design artistique réussi… mais on est loin des ténors du genre »

La réalisation de Morrowind est dans la même veine que celle de TESO: peu actuelle, pas de refonte graphique… un petit retour dans le passé visuel. Le soft reste tout de même très travaillé dans ses décors et agréable à l’œil en général, mais il est vraiment éloigné des standards actuels. La balade à Vvardenfell s’avère néanmoins plutôt diversifiée et les panoramas, faune et flore de l’île feront le bonheur des nostalgiques de 2002, tout en conservant un petit effet de surprise par moments.

Comme toujours pour la saga, la bande-son de ce TESO Morrowind est à la hauteur de cette licence devenue mythique. L’ambiance sonore en jeu est immersive, la voxographie de qualité et les musiques fleurent bon l’épique ! On sent tout le poids du destin du monde sur nos épaules, et il va falloir assurer!

La nostalgie ne fait pas tout

The Elder Scrolls Online : Morrowind est un très bon divertissement pour celui qui ne s’attend pas à se lancer dans une épopée massivement multijoueurs en ligne. Malgré sa réalisation un peu à la ramasse, cette extension nous offre une promenade plaisante durant des dizaines d’heures dans ce Vvardenfell qui nous avait tant manqué et que l’on prend plaisir à redécouvrir. La scénarisation des quêtes montre également la grande maîtrise du développeur pour nous embarquer dans des aventures toujours aussi abouties, même si la thématique du héros sauvant le monde est vue et revue. Nouveau joueur de TESO ou ancien ayant quitté le navire, la balade vaut, selon nous, le coup d’investir grâce à sa bonne durée de vie, son lore travaillé et une nouvelle classe vraiment intéressante à manier pour peu que l’on fasse son deuil de l’aspect multi et que l’on parte en solo empêcher l’apocalypse!

La bande-annonce

Réalisation: 14/20

Visuellement, Morrowind ne casse pas trois pattes à un canard. Agréable à regarder, certes, mais il reste tout de même bien en retard sur ce qui se fait à l’heure actuelle dans le monde des MMO. Vvardenfell nous offre heureusement un vrai come back nostalgique grâce à son environnement qui nous avait vraiment manqué.

Gameplay/Scénario: 15/20

Le scénario, bien qu’il reste dans les classiques du genre, nous amène notre dose d’épique. Mieux encore: même les quêtes secondaires sont scénarisées avec une certaine justesse, les rendant quasiment toutes intéressantes. Le gameplay, quant à lui, se prend toujours aussi facilement en main et le principe des barres d’expérience pour chaque type de jeu permet de monter le perso que l’on souhaite de A à Z. De très bonnes idées donc, malgré un côté multi un peu absent.

Bande-Son: 16/20

Ambiance guerrière assurée et assumée pour une bande-son épique à souhait, des doublages bien dans le ton et des bruitages environnementaux qui vous feront replonger directement en Morrowind!

Durée de vie: 13/20

Tout dépend ce que vous recherchez: Si c’est une aventure en multijoueurs digne d’un vrai gros MMO, alors la lassitude risque de débarquer très vite. Par contre, si vous lorgnez du côté d’une vraie épopée solo, ce sont des dizaines et des dizaines d’heures qui vous garanties.

Note Globale N-Gamz.com: 14,5/20

The Elder Scrolls Online : Morrowind est assez déroutant de prime abord puisqu’il s’agit d’un RPG convaincant… sans être un excellent Elder Scrolls ou un très bon MMORPG! La promenade sur l’île de Vvardenfell est divertissante et le manque de réelle difficulté permet au gamer solitaire de prendre son pied lors de grosses cessions d’exploration, sans réelle prise de tête. Dommage qu’en multi, le titre montre un peu trop vite ses limites par rapport aux maîtres du genre. Enfin, le soft comble sa lacune esthétique par un lore abouti et travaillé qui conviendra aux aficionados mais pourrait laisser certains joueurs sur la touche. Vous voilà prévenus.  



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !