Review
Ce mois d’août semble être celui des sorties de pépites indies pour notre plus grand plaisir puisqu’après avoir navigué dans un conte musical au côté de la belle Grace dans l’inénarrable Stray Gods (à retrouver dans notre test en cliquant ici), votre Lady adore vous propose de prendre les commandes de Fortuna, une sorcière cartomancienne, dans The Cosmic Wheel Sisterhood ! Dernier né du studio Deconstructeam, déjà à l’origine de l’excellentissime The Red Strings Club, et édité par Devolver, le titre nous envoie directement dans l’immensité du cosmos au travers d’un test que je vous ai concocté avec un maximum d’amour et de bienveillance !
Jouer avec la destinée…
Dans The Cosmic Wheel of Sisterhood, vous incarnez Fortuna, une sorcière envoyée en exil pour mille ans ! Votre faute ? Avoir lu dans votre tarot, la chute de votre loge. Deux cents ans se sont déjà écoulés et elle a traversé un tel enfer de solitude qu’elle a décidé de franchir un interdit : invoquer un Béhémot. Abramar, de son petit nom, vous propose donc de vous lier à lui. Il y aura forcément un prix à payer mais en attendant, Fortuna n’a guère le choix si elle veut pouvoir se tirer de sa solitude.
Et c’est ainsi que vous allez pouvoir fabriquer votre propre deck de tarot afin de renouer avec l’art dont votre entité supérieure vous a coupé. Au même moment, une médiatrice va prendre contact avec vous car elle veut vous aider à vous affranchir de votre punition, qu’elle trouve excessive. C’est donc pour cela que vous allez désormais pouvoir recevoir la visite de vos sœurs sorcières, mais aussi de nouveaux visages avec qui vous tisserez des liens (ou non).
Je ne vous en dis pas plus pour ne vous gâcher aucune surprise mais sachez que le scénario possède ce qu’il faut de rebondissements pour vous tenir en haleine tout du long… et plus encore puisque vos choix auront une incidence. Vous pouvez vous lancez facilement dans trois runs afin d’exploiter toutes les grandes lignes du soft mais si vous êtes comme moi, vous irez bien en tenter une ou deux de plus !
Rempli de discussions philosophiques, de sujets qui touchent toujours avec justesse, de sentiments évoluant avec Fortuna, Deconstructeam nous prouve une fois de plus que le jeu vidéo va bien au delà des idées reçues et peut nous proposer quelque chose de touchant et intense.
Must be the season of the witch…
Le gameplay, quant à lui, se veut des plus simple : vous dirigez Fortuna de sa fenêtre pour choisir qui elle va recevoir dans son îlot de solitude, ou bien dans son lit pour lire un peu ou passer le temps, ou encore face à son autel pour fabriquer ses cartes. Pour cela vous choisirez un fond, l’emblème de votre arcane et enfin un symbole afin d’achever le tout.
A vous de placer tout cela de façon à ce que la carte vous plaise visuellement et zou, vous avez votre tarot personnel. Attention cependant, il vous faudra de l’énergie pour concevoir vos cartes : celle du feu, de l’eau, de la terre et de l’air. Cette fameuse énergie, vous la puiserez dans vos tirages dont la lecture ne tiendra qu’à votre choix. Autant dire que les mécaniques de jeu se prennent en main à la vitesse de la lumière et qu’en plus de ça… elles se révèlent très addictives !
La direction artistique, de son côté, se veut envoûtante à souhait. On erre parmi du pixel art maîtrisé et on profite de personnage bien écrits et dotés d’identités visuelles très différentes les unes des autres mais toujours convaincantes. Le soft est fluide, ne dissimule aucun bug à l’horizon et il tourne merveilleusement bien sur le Steam Deck si jamais vous prévoyez d’emmener Fortuna lors de votre propre exil. La bande-son, enfin, est douce, toujours d’une belle justesse et chill à souhait. Elle nous accompagne dans toute notre aventure littéraire avec brio sans jamais paraître de trop.
The Cosmic Wheel Sisterhood : Trailer