Review

Square Enix avait il y a quelques temps créé la surprise avec l’annonce de son jeu de simulation croisé avec un RPG sauce FF, j’ai nommé Harvestella. Le soft est aujourd’hui enfin disponible sur nos Switch et PC, et vous me connaissez : en dévoreuse de Harvest Moon et consorts que je suis, je me devais de me jeter dans l’aventure à cœur et à corps perdu. Tient-t-on la recette qui révolutionnera le genre ou une énième copie conforme d’un concept déjà ultra développé par la concurrence ? La réponse dans mon test sans concession de ce très attendu Harvestella !

Toujours cette foutue amnésie !

"Un Sim Farming made in Square Enix !"

« Un Sim Farming RPG made in Square Enix ! »

Vous commencez votre aventure dans la peau de Ein, que vous aurez loisir de customiser sagement. Vous semblez désorienté tandis qu’une jeune fille angélique va vous apprendre que vous êtes la clef du sauvetage de ce monde. Pouf, fondu au noir : vous vous réveillez dans un monde en danger qui fonctionne avec des saisons étranges, ponctuées de phases où la mort se fraie son chemin. Un cristal rouge inquiète en effet les villageois qui vous ont recueilli et une demoiselle qui dit venir du futur a atterri ici en même temps que vous.

Cela fait beaucoup d’informations ? Et bien c’est normal : on est dans un scénario à la Square Enix, avec son petit lore bien ficelé et ses personnages attachants hauts en couleur (bien que toujours calqués sur un même modèle). La trame principale se laisse parcourir avec beaucoup de plaisir, même si l’on peut regretter un héros parfois un brin « teubé », qui lâche des réponses nous faisant rouler des yeux derrière notre écran. Les quêtes secondaires ne bénéficient hélas pas d’une aussi jolie plume, nous mettant le plus souvent dans les baskets d’un livreur FedEx.

« Des combats trop rigides et insipides »

Notre personnage va donc hériter de grands pouvoirs, d’une grande responsabilité et… d’une ferme ! Nos journées seront donc ponctuées de craft, de combat, de cuisine, de récolte et d’élevage. Un combo qui ne manque pas de diversité, qui fonctionne très bien et sait se montrer addictif, mais qui a aussi ses points noirs. Pour ce qui est de la partie gestion, le gameplay reprend les codes du genre et le fait de façon efficace. On trouve donc ses marques très rapidement, ce qui ne sera pas pour déplaire aux fans. Hélas, on ne peut pas en dire autant des combats qui sont très figés et limités : pas d’esquive, pas de combo de la mort, des coups en faible nombre, de quoi rendre l’ensemble pataud.

Et c’est dommage car le bestiaire est plaisant, les animations réussies et le principe des compétences liées à la classe qui se change à volonté sont d’excellentes idées. Autre bémol : les compagnons ne sont pas mis à l’honneur lors des affrontements. On en vient presque à se demander ce qu’ils font là et c’est regrettable car ils ont des designs particulièrement intéressants, des histoires mais aussi des caractères bien développés.

Un petit goût d’inachevé…

"Un flou artistique qui fait tâche"C’est un peu le problème avec Harvestella, on a d’excellentes choses qui se heurtent à d’autres moins bonnes ou clairement pas poussées ni abouties. Il en va de même pour la réalisation globale du jeu. Nous oscillons ainsi entre des textures de grande beauté en milieu restreint et une espèce de dégringolade pleine de flou « artistique » dans des zones plus grandes. Le contraste et vraiment frappant et même si le résultat reste charmant, mignonnet et lumineux, on se montre déçu par le fait de ne pas profiter d’une certaine égalité dans les graphismes.

La bande-son musicale du soft, heureusement, s’avère belle et dans la droite lignée des bonnes productions Square Enix, tandis que les doublages et bruitages se montrent eux aussi de bonne facture avec un soft intégralement sous-titré en français histoire de profiter comme il se doit du petit monde d’Harvestella.

Harvestella : Trailer

Note N-Gamz.com: 14/20

Harvestella reprend tous les codes du genre RPG/simulation de vie et s’y tient avec une rigueur qui lui permet de proposer une recette fonctionnelle nous accrochant à notre Switch avec plaisir. Pas de grosses révolutions au programme cependant, même si le système de classe proposé par le soft, s’il avait été mieux exploité en combat, aurait pu faire sortir le titre du lot avec brio. De plus, même si son monde doux et chaleureux aux effluves Bravely Default (sauce Final Fantasy) nous immerge dans une aventure agréable de long en large, on aurait clairement apprécié un jeu plus charmeur dans toutes ses formes.



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Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!